Mali : Des responsables de la CMAS interpellés, IBK prêt à dialoguer pour une sortie de crise.


Le Mali traverse des heures très difficiles après le 3e rassemblement du Mouvement du 05 juin, appelant au départ du président Ibrahim Boubacar Keïta entre autres revendication.

Après ce rassemblement, les manifestants, subjugués par un appel à désobéissance civile, se sont dirigés vers le siège de la télévision nationale dont ils ont occupé la cour, entraînant l’interruption temporaire des programmes.

Un autre groupe a saccagé l’Assemblée nationale. Les deux ponts des trois que compte la capitale malienne ont été coupés par des manifestants. C’est dans cette situation tendue qu'un manifestant a perdu la vie. Son corps a été acheminé à l’hôpital Gabriel Touré de Bamako. Sa mort a été confirmée par un responsable à la Primature.

Dans une nouvelle adresse à la nation, le président malien Ibrahim Boubacar Keita a regretté « les scènes de violence et de saccage ainsi que les tentatives d’occupation  de nos Institutions et services stratégiques auxquelles il nous a été donné d'assister en cette journée du 10 juillet 2020 ».

« Vous le savez, c'est au nom de l'État de droit que les pouvoirs publics ont autorisé la manifestation d'aujourd'hui du M5 RFP, malgré les incitations à la violence véhiculées par les messages de certains responsables de ce mouvement », a ajouté IBK qui rappelle que « c'est au nom de ce même État de droit qu’il m’incombe d’assurer la sécurité des biens, des citoyens et des Institutions et sera fait, sans faiblesse aucune ».

Les forces de sécurité qui semblaient passives à certains endroits, sont en train de reprendre l'ascendant sur les manifestants dont certains des responsables sont déjà entre les mains de la police.

La Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS) qui est la pierre angulaire du Mouvement du 5 juin, affirme que son Coordinateur Général, Issa Kaou Djim ainsi que le responsable de la commission en charge de l'organisation et de la Mobilisation sont arrêtés par la police. L’un des porte-parole du M5 RFP, Clément Dembelé serait aussi interpellé de même que Nouhoun Sarr.

La CMAS a organisé un nouveau rassemblement ce samedi 11 juillet pour réclamer leur libération. La police serait intervenue à coups de gaz lacrymogène pour disperser la foule.

Malgré tout, le président Ibrahim Boubacar Keïta se dit prêt à dialoguer pour sortir son pays de cette impasse.

Depuis le 05 juin, des religieux, des partis politiques et des mouvements de la société civile réunis au sein du M5 Rassemblement des forces patriotiques exigent la démission du président IBK accusé d'être à l'origine de tous les maux du Mali. Ils réclament aussi la dissolution de l'Assemblée nationale et de la Cour Constitutionnelle.
Samedi 11 Juillet 2020




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