Maître d’ouvrage du fast-Track, Abdou Karim Fofana, l’homme du Président (Par Papa Ibrahima Diassé)


Maître d’ouvrage du fast-Track, Abdou Karim Fofana, l’homme du Président (Par Papa Ibrahima Diassé)
Repenser le développement en Afrique, telle est l’idée ingénieuse de Macky Sall à l'aune de 2020. De ce point de vue, 2020, plus qu’une simple année, devient un repère pour les générations d’aujourd’hui et de demain. Un tournant décisif où le monde enclenche une dynamique économique inédite vers des  perspectives lointaines et quelque peu rassurantes. 

Au parfum d’un tel enjeu, le pays de l'Oncle Sam joue à cache-cache avec l'Empire du milieu, non connu pour sa passivité, en lui imposant de nouvelles taxes, grippant de fait, un pan de son secteur économique, alors que le revers de la médaille ne s'est pas fait tarder, tandis qu’en Europe, une nouvelle organisation sans l’Angleterre dessine ses contours et inquiète par son impétuosité et son irascibilité.

Dans ce contexte à virage étroit, les pays du Tiers-monde se doivent de prendre leur destin en main étant donné que pour espérer survivre dans un carrefour aux issues limitées, il faut se frayer un chemin. 

Ayant bien compris cela, le Président de la République, en fin géologue, a reniflé une mine d’idées et a confié « leur extraction » à Abdou Karim Fofana, fraîchement porté à la tête de l’un des départements les plus capitaux du moment. Du coup, il est sûrement en train de devenir, le profil de l’homme du président calqué à ce quinquennat dit de fast-track. 

Graduellement, nous nous sommes familiarisés à son visage et avons découvert son éloquence et sa perspicacité au fil des derniers mois. Jeune et compétent, dynamique et ambitieux, ouvert et accessible, Abdou Karim Fofana est en train de se positionner comme un homme, certes du présent, mais aussi et surtout du futur. Il y’a juste quelques mois, il passait inaperçu en tant que directeur d’une agence peu connue des sénégalais bien que capitale dans la gestion des biens étatiques:  Agence de Gestion du Patrimoine Bâti de l’Etat (AGPBE). 

Mais son travail et ses résultats élogieux, portés par son génie, lui ont fait gagner la confiance du Président, qui l’a propulsé au devant de la scène, en le hissant à la station qu’il occupe aujourd’hui après avoir connu une fulgurante montée des marches. En 2012, la trentaine à peine dépassée, il était dans le cabinet du Ministre des Infrastructures et des Transports au Sénégal, comme Conseiller Technique où il acquiert une solide expérience de la haute Administration et du pilotage des projets publics. En 2013, il rejoint l’Agence de Gestion du Patrimoine Bâti de l’Etat, nouvelle formule, comme chargé du suivi du patrimoine et du développement des grands projets. De là, il retrouve la direction générale de l’agence à 34 ans, en 2015.

Réputé être un proche de Macky Sall, Mr Fofana a dû travailler dur pour convaincre le PR à porter son choix sur lui. Auparavant si ce n’étaient les rares plateaux TV à la Rts où ses sorties lors des inaugurations des nouveaux sphères ministérielles, pierres angulaires de sa politique au patrimoine bâti, il pouvait déambuler facilement dans les rues de Dakar sans attirer les regards ni susciter l'intérêt. 

Dorénavant, il ne lui est plus possible d'agir pareillement car le jeune ministre est devenu incontestablement une vedette dont la cote de popularité ne cesse de grimper et d’atteindre le cœur des sénégalais. Il ne se passe pas une semaine sans qu’il ne prenne le micro ou apparaisse au petit écran, pas parce qu’il veut être vu; mais parce qu’il est déjà à fond dans sa tâche, concentré sur l’essentiel, et minutieux dans le travail. 

En faisant de la propreté et de l’image du Sénégal une des priorités de son mandat courant et en portant Fofana à la tête d’un aussi stratégique et important ministère que celui de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Macky Sall a certainement voulu faire de lui; le maître d’ouvrage de son quinquennat et cela est en train d’être prouvé. Sans aucun doute, de tous les ministres du nouveau gouvernement anciens comme bleus, il est le plus en vue, multiplie les sorties et gagne chaque jour en notoriété. 

Il ne s’est pas donné de répit, pas même une transition pour attaquer le combat contre l’occupation anarchique et le toilettage de Dakar et des régions. Ceci pour donner du crédit à la volonté de Macky de rendre nos villes propres, tel que indiqué lors de son discours d’investiture.

Quand il prend la parole, Abdou Karim Fofana parle avec aisance, prend des décisions courageuses, en toute autorité et dans la concertation. « Nous allons continuer le désencombrement de Dakar sans état d’âmes... », rien que ce bout de phrase renseigne à suffisance sur son engagement et sa détermination à aller au bout de sa mission. 

Rien à voir avec le type de ministre figurant auquel nous nous sommes habitués ces dernières années, qui ne font que renvoyer les échéances, le temps de solliciter l’avis du Président, sans projets ni idées majeures, ni même une véritable feuille de route. Débordant d’énergie, il est le genre de jeunes leaders révolutionnaires et non reactionnaires qui font bouger les choses et les lignes par leur efficacité et leur volonté manifeste.

Le projet de construction des sphères ministérielles a été géré d’une main de maître et les bâtiments livrés à temps en parfaite conformité avec les cahiers de charges et les normes environnementales.

Suffisant pour éclairer sur les capacités du nouvel homme fort du gouvernement qui avance doucement mais sûrement vers l’objectif fixé par Macky Sall en mode Fast-Track. 

Il fait donc partie de ces jeunes sur qui, le Sénégal pourra compter pour assurer la relève de sa classe politique, ou de son élite tout court, car assez outillé et bien parti pour jouer les premiers rôles dans ce Landerneau. En tant que jeune, il constitue en outre, un bon joker du Président contre cette nouvelle vague d’hommes politiques du même âge, qui ont la même allure que lui, féroces et très avertis sur le rôle crucial qui est le leur dans l’évolution du monde. Et son choix en dit long sur la ferme volonté du Président de tourner la page des plus vieux.

Papa Ibrahima Diassé
Lundi 20 Mai 2019




Dans la même rubrique :