Macky, Tanor, quand les gilets jaunes sont au pouvoir au Sénégal!


Cette analyse se veut simple mais profonde, elle va essayer d’expliquer une vision, pas avec des chiffres et autres valeurs relatives trop complexes pour la plupart de nos concitoyens qui comme le soutien LIPPMANN, ne dispose pas de code pour interpréter justement certains éléments de bilan, elle va plutôt s’évertuer à montrer comment deux patriotes ont constaté des convergences sincères pour leur pays et comment ils ont transcendé beaucoup de leurs limites pour la transformation et l’émancipation d’une grande nation.
«Gilets jaunes», ce slogan qui détermine ce grand mouvement contestataire voir révolutionnaire qui secoue la France aujourd’hui, mais également dont on entend les échos dans la plupart des nations du monde, désigne des citoyens dont la sommes de souffrances devenues insupportables sortent de leur silence pour prendre la parole et revendiquer une justice sociale.
Devant le constat de l’essoufflement des idéologies qui ont successivement gouverné les états depuis la fin de la seconde guerre, et les alternances impuissantes des régimes communistes, libéraux, socialistes, centristes partout sur la planète, du Venezuela aux USA, de la Russie à la Grande Bretagne, du Mali à la Tunisie…., face à la grogne des peuples du monde soumis à la douleur des insuffisances économique et écologique…, ces femmes et ces hommes tapis au cachot du désespoir, n’ont plus d’issus autres que de répondre finalement aux appels tout incessants que populistes des extrêmes et autres commerçants de rêves.
Les changements dans le monde ne sont pas que climatiques, la fin consacrée des blocs idéologiques laisse les «démocraties » dans une fatale errance politique au gré d’événements souvent tragiques. Francis Fukuyama avait sans doute tort, l’histoire n’était pas finie, parce qu’il s’agit bien de la réécrire aujourd’hui !
Dans ce concert d’incertitude, il y a deux hommes qui sembles avoir bien compris la gravité du moment et se sont résolument engagé à tout sacrifier ! Pour propulser le Sénégal sur la voie de l’émergence en rompant avec les convenances politiques repues et autres fausses évidences.
L’UN,
S’est insurgé contre les dérives de l’ancien régime essoufflé, avec un courage légendaire il a assumé ses idées avec toute l’énergie qu’on lui connait. En s’attaquant aux WADES il savait pertinemment qu’il allait déchainer les aboyeurs pavloviens de l’époque, mais c’est clair que pour lui le Sénégal valait tous les combats.
Il a aussi compris que désormais conquérir le pouvoir « seul » restait une entreprise désuète, il fallait construire des alliances et le « Benno » fut l’arme redoutable qui vint à bout du baobab Wade, avec comme crédo, « gagner ensemble pour gouverner ensemble ». Ce principe était moins un partage d’un pouvoir conquis qu’une vision politique qui annonçait la refonte du paysage politique. Si le Sénégal est une jeune nation il n’en est pas moins une grande démocratie avec un peuple qui se singularise par la précocité de sa maturité, en effet pendant longtemps la classe politique s’est enfermé dans une nécrose qui a figé et sa créativité et son intelligence politique, sa rupture d’avec les ambitions du peuple devenait flagrante, son discours inaudible ne faisait qu’accentuer l’agacement des sénégalais et ceci, les leaders du Benno l’ont entendu, le Président en tête de file, a voulu insuffler un vent inédit, qui transcendait les doctrines pour inventer un modèle politique axé sur les convergences d’idées et l’engagement patriotique.
Et son véritable génie, réside non pas dans sa brillante et rapide réaction qui lui a valu son bilan combien précoce, avec ces réalisations à travers pistes rurales, CMU, bouleversement du système agricole, éducatif, les infrastructures routières, ferroviaires et immobilières, bourse familiale…NON! Ça les sénégalais l’ont constaté…mais son génie à mon sens reste sa vision incarnée par trois axes majeurs :
- L’acte 3 de la décentralisation, parce qu’un développement soutenu ne peut s’opérer que lorsqu’il est porté par les territoires avec une revalorisation du potentiel des différentes collectivités. En suscitant une chaine d’émergence locale sectorielle encadrée par le développement de filières selon les atouts socio-économiques, culturels et géographiques. Reste plus qu’à faire évoluer l’idée en favorisant entre autres des mécanismes efficaces d’inter-communalisation qui permettraient aux petites collectivités de mutualiser leurs ressources en se répartissant des compétences spécifiques au service d’agglomérations renforcées. Mais naturellement le parachèvement de cette réforme territoriale passera inéluctablement par une réforme électorale, qui garantira la bonne compréhension des élus de la vision du Président, mais aussi leur aptitude, leur capacité et leur disponibilité à concevoir et  à conduire des programmes stratégiques à portée local, national et international.
- « La gouvernance sobre et vertueuse » source sûre du «deuk bi dafa Macky», principe qui mettra un terme aux circuits abondants et nébuleux d’enrichissement d’hommes d’affaires, d’hommes politique, et autres hauts fonctionnaires. En ne cédant rien, le Président finit par rallier le peuple à son axiome, malgré la colère d’une certaine aristocratie consacrée qui démantelée, s’enferme dans un enclos de potins. Pendant ce temps, en premier gilet jaune, il montre sa détermination et son engagement à réduire les inégalités, à combattre la pauvreté, à venir en aide aux sénégalais des territoires qui n’en finissent pas de sombrer dans la famine, la maladie, l’exclusion et l’enclavement, bref à rendre le pouvoir au peuple.
- Enfin son génie repose dans sa capacité à se projeter, sa vision proactive, il dégage un horizon 2035 en construisant paliers par paliers les bases d’une émergence inclusive, une  vision « Senghorienne » qui lui permit finalement de circonvenir la classe politique de tout bord autour d’un projet politique révolutionnaire, mais combien nécessaire dans un Sénégal où il manque de tout! Cette attitude sans précédent qui sans doute surprend une opposition ectoplasmique dont le discours séditieux peine à trouver échos chez les sénégalais.
L’AUTRE,
Homme d’état classieux, il hérite d’un très grand parti, dont l’histoire se confond souvent avec celle de la nation, l’homme arrive à la tête du parti socialiste dans un contexte très tumultueux, où n’importe qui d’autre aurait certainement lâché l’affaire.
Troubles internes sur fond de contestations de certains de ses pairs, agressions externes du pouvoir installé avec une volonté historique d’extermination du PS du paysage politique de la part de Wade, rongé par ses rancunes et son égotique convulsif. Mais l’homme tient bon, imperturbable ! face à la vague de départs consécutive à sa désignation à la tête du parti, il fit preuve d’une capacité de massification extraordinaire en créant les conditions d’adhésions massives de jeunes, de femmes et de cadres socialistes qui comme moi, la vision déclinée dans son salon de Fann n’a guère laissé indifférent. Tout en mettant l’accent sur le rajeunissement du parti, il a su parler aux moins jeunes et aux sages, à les impliquer dans la gestion du parti, en vérité en tenant compte de tous les avis dans ses prises de décision, un grand sens de l’écoute !
Il engage le parti dans une lutte farouche contre le régime de Wade, où toutes les structures du parti sont mobilisées, toutes les énergies mises à contribution jusqu’à l’avènement du « Benno ». Ses positions fortes, réfléchis, mais fermes ont toujours fais clabauder les moins prudents, même si l’histoire finit bien souvent par lui accorder raison, parce que lui aussi est un grand homme de vision chez qui toutes les décisions liées au Sénégal et aux sénégalais gardent toutes leurs gravités.
Au-delà du « gagner ensemble pour gouverner ensemble » qui aujourd’hui est à la base de ce compagnonnage, et fort du constat du travail titanesque abattu par le Président, travail que le PS a d’abord contribué à inspirer, mais aussi à impacté directement par l’action de deux ministres aux talents distingués, désignés par l’homme. Le PS ne pouvait s’enfermer dans une nécrose partisane ou même égocentrique pour présenter un candidat socialiste et attaquer un projet que non seulement il partage, mais qu’il a en partie transformé.
Le Parti Socialiste à écris une grande partie des pages politiques de notre nation, et aujourd’hui face aux mutations du paysage démocratique qui appel un bouleversement du système politique, il a su apporter une réponse forte mais sans précédent, comme pour perpétuer cette marque des grand Partis, qui n’ont pas besoin d’être au sommet du pouvoir pour révolutionner les chose, et ceci peut étonner certains, mais pas nous qui connaissons l’homme, pas ceux pour qui uniquement l’intérêt du Sénégal compte !
L’homme vient de rendre un grand service à notre parti en nous engageant dans cette transformation historique de notre pays, prolongeant ainsi sa longue marche sur les routes de l’histoire. Né des cendres du BDS et de l’UPS, c’est peut-être du Benno que viendra la prochaine étape de ce long parcours, parce que pour citer le président CHIRAC, «Chaque pas doit être un but».    
 
Niokhobaye DIOUF, Expert politologue
Secrétaire Général de la coordination socialiste de Fatick commune
Membre du Bureau politique du Parti socialiste
Lundi 10 Décembre 2018




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