Ma réponse aux critiques de la Politique économique du Gouvernement de BBY du Président Macky Sall, formulées par le Dr. Abdourahmane SARR de Moom Sa Bopp Mënël Sa Bopp


Il est curieux qu’à l’époque même où le « Capitalisme libéral », en pleine crise, montre des signes évidents de ses limites sociales qui sonnent le glas à ses prétentions de mode de production indépassable de l’Humanité, il s’est trouvé encore, au Sénégal, un brillant intellectuel, DR. Abdourahmane  SARR, encore  victime de ses pouvoirs mystificateurs qui ont longtemps masqué sa véritable nature sociale de transformation de l’Homme en « objet de marchandise » à son usage.
En effet, dans un texte de très haute facture intellectuelle qu’il vient de publier, il continue de croire, contre toute évidence, que la «  vision libérale permet de réduire les inégalités pour que chacun puisse prendre son destin en main et se réaliser », malgré ce que  nous enseignent  l’Histoire des 50 ans d’indépendance nationale de notre propre peuple, et celle des peuples du monde entier, sous la domination sans partage du Capitalisme libéral.
Il croit encore, quelle permet   d’avoir «un Sénégal sans exclusion, où tous les citoyens bénéficient des mêmes chances et des mêmes opportunités pour réaliser leur potentiel et prendre en main leur destin » !
C’est cette vision chimérique,  qui l’amène à assimiler au « Socialisme »,  dans la pure tradition des théoriciens du «  Capitalisme libéral »,  le «  Retour de l’Etat dans le domaine marchand »  qui n’est rien d’autre que le  «  Capitalisme d’Etat »,dénommé «  Etat Providence » en Europe.
L’Histoire a montré que le « Capitalisme d’Etat » peut évoluer vers le « Socialisme et le Communisme », ou retourner «  au Capitalisme libéral », selon la nature des forces politiques et sociales qui exercent le pouvoir. 
Donc, il  n’est pas, dans la  théorie  de Politique économique, assimilable ni au «  Capitalisme libéral », encore moins, au « Socialisme ». 
Ce sont les théoriciens du «  Capitalisme libéral » qui l’assimile au « Socialisme »  pour justifier   son démantèlement.
Ce procédé relève d’une posture purement idéologique dénuée de tout fondement scientifique.
C’est pour cela Dr. SARR  qualifie le PSE de «  Politique socialiste »  qui, selon lui,  traduit la formule  «Un Sénégal de tous et un Sénégal pour tous», à la place d’un Programme libéral dont l’objectif serait  « de faire en sorte que les Sénégalais puissent se prendre en charge eux-mêmes » !
Ainsi, notre Théoricien du « Capitalisme libéral »  semble ne pas savoir,  que c’est cette option qui était à la base des «  Programmes d’Ajustement Structurel » deux décennies durant, et de la Politique économique du Président Wade, douze années durant, accompagnées de «  politiques de filets de sécurité »  présentés comme des moyens efficaces d’atténuer les conséquences du  « Retrait de l’ Etat du domaine marchand »,  pour se consacrer à ses « fonctions régaliennes »,  de sécurité et de maintien de l’ordre, et de «  création des conditions d’attractivité » du Capital national et étranger, dans tous les domaines marchands, tout en y incluant les secteurs de l’Ecole et de la Santé
C’est devant l’inefficacité de ces politiques libérales pour renouer le Sénégal avec une croissance forte, stable et durable tout en réduisant les inégalités, qui étaient pourtant les objectifs des « Programmes d’Ajustement Structurel »,  que le FMI et la Banque mondiale ont attribué leur échec au Fr CFA, qui était rattaché au FR Français par une parité fixe,   pour exiger sa dévaluation.
La Dévaluation  a certes,  relancé la croissance de façon erratique, mais a   aggravé, à la fois,  la pauvreté et  les inégalités sociales et territoriales, d’une part, et d’autre part, a  démultiplié artificiellement notre endettement extérieur  qui était, subitement devenu  insupportable,  durant les dernières années du régime socialiste qui menait ces politiques libérales «  d’Ajustement structurel. » 
Mais, le Sénégal a continué à s’enfoncer dans la crise économique avec une croissance en berne et un niveau de la pauvreté de plus de 46% des ménages  en 2011 à la fin du régime libéral du Président Wade,  malgré deux Programmes successifs de « Réduction de la Pauvreté », et une réduction de plus de moitié de notre dette extérieure.
C’est aussi  cela, le résultat des  douze années du régime libéral  qui  a continué la politique de «  Retrait de  l’Etat du domaine marchand »,  en achevant le programme de privatisation des  « Programmes d’ajustement structurel », avec la privatisation de la Sonacos, la dissolution de la SONAGRAINES, la privatisation de la SODEFITEX, des « Industries Chimiques du Sénégal » (ICS) à son actionnaire Indian Farmers Fertilizer Cooperative Ltd. (IFFCO) en lui cédant une part de ses 47,2% du Capital des ICS, et la privatissation  de  la «Ligne de Chemins de Fer Dakar Bamacko »,  ! 
En outre, sous ce règne du régime libéral, le Sénégal n’avait jamais pu attirer autant de Capitaux privés étrangers dans les secteurs clef  de notre Economie, comparativement  aux deux décennies d’ajustement sous les Socialistes.
Mais cela s’est fait au détriment des entrepreneurs nationaux,  que le pouvoir a cherché ouvertement à remplacer par une «  nouvelle classe d’entrepreneurs », fabriquée artificiellement à partir de la spéculation foncière et immobilière, des abus de biens sociaux,  et dans les surfacturations des marchés publics.
Cependant, il a fallu la détermination des travailleurs et de leurs syndicats, pour empêcher que les secteurs stratégiques de l’eau, de l’électricité et des Télécom ne tombent dans l’escarcelle des Capitaux étrangers, avec les projets avortés du pouvoir libéral  du Président Wade, qui cherchait ,comme il l’avait fait avec les ICS dès 2005, à  céder une partie des parts de l’Etat dans la SENELEC et dans la SONATEL, et de fusionner la SONES et la SDE pour céder la gestion à  un Partenaire  stratégique étranger.
Notre nouveau Théoricien n’a  donc tiré aucune leçon de cette expériencedu « Retour au Capitalisme libéral » durant deux  décennies « d’Ajustement structurel, » dans les années 80, 90, et durant  les 12ans de règne du pouvoir libéral du Président Wade,  au dépends  du « Capitalisme d’Etat »  que  le régime des Socialistes avait mis en place  durant les deux  premières décennies  de notre Indépendance nationale, dans les  années 60 et 70
Pourtant, le peuple Sénégalais a partagé cette expérience du «  Retour du  Capitalisme libéral » depuis les Années 80, avec l’essentiel des peuples des pays en développement, et même avec  ceux  d’Europe Occidentale sous les cendres de ce que les libéraux appelaient  avec mépris,  de « l’Etat providence », pour éviter de le nommer sous sa véritable nature de  «  Capitalisme d’Etat ».
Mais ce qui  est spécifique avec notre Théoricien du «  Capitalisme libéral », et qui semble le distinguait de celui du Président Wade, c’est  son option pour la flexibilité de notre monnaie commune dans l’UEMOA, le FR CFA, ou, le retrait pur et simple du Sénégal de la Zone Franc pour battre sa propre monnaie (SENEXIT)
Nous avons donc affaire à un « Libéral »doublé d’un «  Nationalisme chauvin », d’où son option de « prendre notre destin en main avec l’UEMOA ou seul (SENEXIT) », pour nous détourner de la CEDEAO avec sa monnaie commune.
Il considère « qu’une monnaie unique CEDEAO, ou même Africaine » n’est  pas souhaitables.
C’est pourquoi il reproche au  Président Macky Sall  d’avoir « également choisi d’aller à l’assaut de la CEDEAO avec l’aide du capital étranger (privé et sous leadership d’états-Chine, Turquie) par le biais de zones économiques spéciales et d’agropoles pour, par la sous-traitance, tirer le privé sénégalais dans la direction que ce Capital et l’Etat auront choisie ».
Notre théoricien semble ignorer le fait évident que, la coopération entre notre pays, la Chine et la Turquie, ne gênent que ceux dont les intérêts économiques, ou géostratégiques,  sont bousculés dans notre pays.
C’est bien la France, au plan économique, et les USA, au plan géopolitique, qui actionnent leurs pions au sein du Fmi, de la Banque mondiale, et dans Société civile des pays de notre sous- région,  pour critiquer,  autant cette coopération, que notre adhésion à une CEDEAO dotée d’une monnaie commune, et demain , de Forces de Défense et de Sécurité communes,  qui augmentent pourtant le coefficient d’indépendance économique et politique des pays de notre sous-région,  vis-à-vis de ces grandes puissances. 
Ce faisant, il faudrait noter  que son « chauvinisme » l’empêche de voir les conséquences désastreuses  de son obsession de « souveraineté monétaire » pour notre Economie et pour notre peuple, qui devraient pourtant  lui sauter aux yeux, pour peu qu’il se  donnait  la peine de prendre en compte l’effet inflationniste  sur les prix intérieurs, et l’aggravation de notre  déficit commercial, et de notre endettement extérieur,  que comporte la dévaluation qu’entraîne cette option, qui, les tous les trois,  réduisent le peu de souveraineté économique et politique que nous avons malgré tout, et retournent nos peuples dans la misère des années des « Programmes d’ajustement structurel ».
Ensuite,  l’on est en droit de se demander s’il a  jamais été  intéressé de savoir,  ce que la «  souveraineté monétaire »  aurait  apporté de plus à l’Economie et au peuple de Gambie, de la République de Guinée, de la Mauritanie, ou du Ghana, par rapport à l’Economie et au peuple du Sénégal avec le Fr CFA. 
Et surtout de savoir, pourquoi leurs gouvernements  luttent- ils  encore, corps et âmes, pour tronquer leur «  souveraineté monétaire », avec une «  servitude monétaire » au sein d’une CEDEAO dotée d’une monnaie commune ? 
 C’est par ce que les peuples de ces pays ont compris que leur «  souveraineté monétaire » dans les limites artificielles  et étroites de leur territoire national, les a  livrés pieds et poings et pieds liés aux grandes puissances et à leurs Multinationales.
Ce faisant,  Il  se serait rendu compte  qu’une  CEDEAO dotée d’une monnaie commune, nos pays auront la possibilité de mieux résister à la confiscation de fait de leur souveraineté politique et économique par les Grandes puissances et leurs Multinationales, et de  créer un grand marché sous régional protégé, à la disposition de nos entreprises publiques et privées.
Donc, c’est véritablement ce «chauvinisme » petit bourgeois à l’époque des grands ensembles et du pan africanisme,  qui est non seulement anachronique, mais qui est aussi fondamentalement dans l’intérêt des grandes puissances,  qui cherchent, dans nos égoïsmes nationaux,  les moyens de perpétuer leur domination sur nos peuples, en créant des conflits artificiels  en leur  sein et entre eux.
Mais son «  chauvinisme » masque mal son choix véritable pour  « une monnaie flexible de l’UEMOA pour accompagner plus de liberté économique  qui aurait permis d’aller à l’assaut de l’Afrique et du Monde avec des champions nationaux qui se seront fait la main dans cet espace communautaire ». 
Ce choix  correspond en fait,  aux vœux du Gouvernement Français qui est acculé par les exigences de  sortie de la Zone Franc pour aller vers une CEDEAO dotée d’une monnaie commune.
 Ce qui fait  de notre «  Libéral chauvin » un véritable  défenseur des intérêts Français,  qui dominent l’UEMOA, et  qui se sentent menacés dans une  CEDEAO dotée d’une monnaie commune. 
En outre, notre «  Théoricien libéral chauvin » se présente comme un défenseur émérite des entrepreneurs nationaux face à la politique économique du Gouvernement de BBY du Président Macky Sall,  notamment dans le PSE 1, qui les marginaliserait. 
En fait,  il ne semble  même pas connaître cette classe sociale, qu’il décrit comme étant  de «  petites et moyennes entreprises du secteur informel du Sénégal qui font 98% du tissu économique » ! 
Il ignore ainsi, que  le  « Recencement des Entreprises de 2013 »  a  révèlé,  que dans le nombre total des entreprises recensées,  le Sénégal compte 81,68% de micro entrepreneurs dénommés «  Entreprenants », qui font 8,6% du Chiffre d’Affaires annuel de toutes les Entreprises recensées, tandis que les 8,32% des entreprises  qui restent sont  répartis  entre  les «  Petites Entreprises » avec  7,3% du Chiffre d’Affaires, puis, les «  Entreprises Moyennes » avec  8,8%, et les « Grandes Entreprises », ou entreprises ayant au moins 2 milliards de Chiffres d’Affaires,  réalisent 69,6% du Chiffre d’Affaire total.
Donc, notre  patronat ne constitue  pas une classe sociale homogène, et faut prendre en compte aussi, la place occupée par certains d’entre eux parmi les « grandes entreprises » du pays, dans toute politique visant à le promouvoir, surtout  
C’est  ainsi que le « Recensement »  a  aussi révélé,  que  78,9 %  du Chiffre d’Affaires des « grandes Entreprises » sont détenus par des Entrepreneurs Sénégalaisqui disposent de 73,5%  du Capital de celles-ci, contre  21,1% du Chiffre d’Affaires et 26,5% du Capital, détenus par les Entrepreneurs étrangers.
L’Economie Sénégalaise, sous Macky Sall, a donc  cessé d’être dominé par les Entrepreneurs étrangers, autant dans le Capital que dans les Chiffres d’affaire. 
C’est par ce que notre «  théoricien libéral  chauvin » ignore vraiment cette composition socio- économique  de notre patronat, et sa  place dans le tissus économique du pays,  qu’il lui est impossible de bien cerner les tenants et aboutissants de la politique du Gouvernement de BBY du Président Macky Sall ,  à  leur endroit.
C’est ainsi qu’il ne semble pas comprendre que  la BNDE  et le FONGIP ont été créé par l’ Etat pour répondre au problème d’accès au crédit dont les PME/PMI font face,  pour contribuer à lever les contraintes à leur à la réalisation des projets de l’Etat issus du PSE1,  et qui sont exécutés dans le cadre du BCI, alors que le FONSIS et la « Caisse de Dépôt et de Consignation »(CDC) sont destinés à répondre aux problèmes de financement auxquels les grandes entreprises des entrepreneurs nationaux font face
Sous Wade, de tels instruments de soutien à la promotion du secteur privé national, à l’exception de la CDC,  ont manqué cruellement.
A contrario, c’est la « nouvelle classe d’entrepreneurs » qui était en train d’être promue à travers des mécanismes  parasitaires de détournement, de spéculation et de surfacturation.
Pour les « Micro Entreprises », ou « Entreprenants », à la politique des Financements décentralisés  à travers les Mutuelles de Crédit et d’Epargne, et d’autres Fonds publics spéciaux, s’est ajouté le projet de «  Développement de l’Entreprenariat Rapide( DER),   en réponse à leurs problèmes d’accès au crédit.
Ainsi, les critiques de notre « Théoricien libéral chauvin » contre l’intervention de l’Etat dans cette politique de financement pour appuyer notre secteur privé national, rappelle les mauvais souvenirs que la Banque mondiale et le FMI ont laissés au peuple Sénégalais, quand ils imposaient au régime du Parti Socialiste d’alors, le «  Retrait de l’Etat  du domaine marchand » à travers les « Programmes d’Ajustement structurel »  des années 80 et 90.
En effet, le « Capitalisme d’Etat »  s’était  édifié au Sénégal dans les années  60 et 70, pour palier à l’absence d’entrepreneurs nationaux,  en mesure de se substituer au Capital Colonial Français dans les secteurs stratégiques de souveraineté nationale, avec  l’objectif de les couver pour leur  permettre d’émerger au fur et à mesure de leur expérience dans la gestion de leurs affaires. 
C’est à cet effet que la BNDS avait ouvert un «  Compte K », que l’USB, la SOFISEDIT, la SONEPI ont été créés.
Mais ce sont les «  Programmes d’Ajustement Structurel », avec leur dissolution et  la promotion de partenaires stratégiques étrangers dans les privatisations, qui ont mis fin  à cette ambition de faire émerger une véritable classe d’entrepreneurs autochtones en mesure de prendre toute leur place dans l’édification de notre Economie.
C’est ce que le Président Macky Sall a de nouveau entrepris dans le PSE1, et qu’il va renforcer dans le PSE2, dans un contexte où il existe de grandes entreprises nationales qui pèsent  déjà significativement dans notre Economie nationale, et pour lesquels,  il nourrit de grandes ambitions en  les aidant  à compter parmi les «  champions sous- régionaux ».
Pour ce faire, il encourage notre Patronat national à se regrouper d'abord entre eux, puis avec leurs homologues de la sous- région, pour, qu’avec l'appui l'Etat, faire prévaloir majoritairement " l'intérêt communautaire" dans les  « Partenariats Public- Privé » ( PPP) des différents pays de la sous-région. 
Le Patronat national  des Grandes entreprises, l’a entendu en mettant en place le " Club des investisseurs nationaux", qui vise à se doter d’un « Fonds d’Investissement de 20 milliards », et en créant, un " Syndicat des Industriels du Sénégal".
Voilà  pourquoi, à la place d’un « patriotisme économique » basé sur la « préférence nationale », dans l'accès aux marchés publics du pays, que réclament les «  Nationalistes chauvins »,  BBY , avec à sa tête, le Président Macky Sall, en "Pan Africaniste" convaincu, ont  résolument opté pour le "patriotisme communautaire", basé, pour un premier temps,  sur la «préférence communautaire au sein de l’UEMOA, conformément à la Directive 412005, en son article 62 notamment, et, plus tard,  au sein de la CEDEAO en construction.
 
 A BBY, l’on est conscient que ce «  patriotisme communautaire » ne saurait  se réduire à de seuls regroupements d’intérêts du Patronat national, et sous – régional, sans que  son versent syndical  et rural ne soit  pris en compte, tant au niveau de chaque pays, qu’au niveau sous- régional. 
D’autant que notre pays a déjà sonmouvement syndical, avec l’UNSAS,   à la tête du mouvement Syndical de la CEDEAO,  avec la CNTS, à la tête de celui  de l’Union Africaine, tandis que son mouvement paysan,  avec le CNCR,  se trouve  à la tête la ROPPA qui est le  mouvement paysan des pays de l’UEMOA.  
il s’averre donc indispensable de les impliquer au premier rang,  dans la construction d’un « patriotisme économique sous régional, et panafricain » dans le cadre de l’UEMOA, la CEDEAO et la « Zone de Libre Echange Continentale »  (ZLEC), pour  participer au  renouveau du  « Pan Africanisme ».
Nos grandes entreprises nationales ne peuvent pas survivre dans les limites étroites de notre marché national, ni subir la concurrence dans les grands marchés  sous -régional, et continental, en dehors de ce «  patriotisme communautaire », qui implique un véritable partenariat  entre l’Etat, les organisations patronales, syndicales et paysannes que BBY s’évertue de construire dans le cadre du PSE2, et qui renforce le retour de  « l’Etat dans le secteur marchand ».
En effet, la force de notre patronat réside  dans son  partenariat  avec l ’Etat, les organisations syndicales et paysannes, dans le cadre d’un « Capitalisme d’Etat » encore plus puissant,  pour lui permettre de nouer, sur des bases de rapports de force qui lui seraient favorables,  des partenariats avec le privé étrange, pour sortir de sa marginalisation historique dans les secteurs stratégiques et rentables de nos Economies nationales et sous- régionales.    
C’est pourquoi, le «Retrait de l’Etat du domaine marchand » comme l’exigent le FMI et la Banque mondiale, sous prétexte d’un « risque de surendettement »,  et comme le défend notre théoricien du  « Capitalisme libéral », serait la meilleure voie de rogner les positions acquises par notre patronat ,  dans notre tissu économique, sous les coups de butoir du Grand Capital, qui,  avec la destruction des conquêtes syndicales de travail et de retraite décentsla privatisation de la terre et des grandes entreprises publiques restantes, va reprendre en main,  notre Economie et le destin de notre peuple.
 C’est  pour ce retour en arrière vers la pauvreté et la servitude, que se mobilisent, aujourd’hui, tous les « « Nationalistes chauvins »,   libéraux comme de gauche, qui ne voient l’épanouissent des forces vives de notre Nation, que dans les limites étroites  et artificielles, de son territoire hérité du colonialisme, ce dont  rêvent exactement   les Multinationales, pour continuer leur pillage de nos ressources naturelles et de nos forces de travail.
Nous devons donc apprendre de l’Histoire du monde et de l’Expérience plus que cinquantenaire de notre peuple, pour résister à  cette régression économique et de société, vers laquelle nous poussent  les tenants du « Capitalisme libéral », sous couvert de fierté nationale.
                           Ibrahima SENE  PIT/SENEGAL
                                 Dakar le 14 Décembre 2018
 
 
Vendredi 14 Décembre 2018




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