MANIFESTATION DES "GILETS JAUNES" Le jeune Macron est dépassé ! (Par Mamadou Mouth Bane)


MANIFESTATION DES "GILETS JAUNES" Le jeune Macron est dépassé !  (Par Mamadou Mouth Bane)
Les manifestations des "gilets jaunes" à Paris reprennent ce samedi 23 mars. Elles rappellent celles de la population libyenne, qui était descendue dans les rues de Tripoli, de Syrte et de Benghazi, pour réclamer le départ de Mouammar Kadhafi. La capitale Tripoli était devenue un champ de ruines, à cause des bombardements de l’Armée française, mais également des pillages des adversaires de Kadhafi, soutenus par l’Élysée de Nicolas Sarkozy. Aujourd’hui, l’histoire se répète à Paris, cette belle capitale française qui a affiché, samedi dernier, un visage balafré par la violence des manifestants des «GJ». Il est accusé aux Black Blocs d'extrême gauche et aux "gilets jaunes" d’avoir mis Paris à sac. La beauté et la symbolique des Champs Élysée ont disparu dans les flammes qui consumaient une partie importante de l’Histoire française.
A Paris, tout le monde a peur. Cette peur rappelle la frayeur des terroristes. Aujourd’hui, les terroristes ce sont les Français, eux-mêmes. Aucun glissement ne sera toléré, car il ne fraudait pas que, demain, on accuse les Africains ou les Maghrébins d’avoir infiltré les manifestants. C’est devenu une vieille pratique en France, qui consiste à faire porter tous les malheurs aux Africains noirs et aux Arabes. En matière de violence, les images du samedi 16 mars prouvent que les citoyens français sont aussi talentueux que les terroristes de l’État islamique, de Boko Haram ou d’Al Qaïda.
En face de ces manifestants, qui posent un problème social légitime, se dresse un État va-t-en-guerre, incarné par Emmanuel Macron, ce jeune président téméraire, immature, inexpérimenté et incapable de gérer une crise. Il a trouvé le malin plaisir de se décharger sur le gouverneur militaire de Paris, Bruno Leray, pour noyer son incompétence à satisfaire les revendications des «GJ». En réponse aux revendications de ces «GJ», Macron propose un Débat national, qui rappelle les inutiles Conférences nationales à l’Africaine, à la mode dans les années 80.
Le jeune Président français n’a pas de recette face à la crise que vit son pays. Il est dépassé par l’évolution et l’allure de la détérioration du tissu social français, parce que Macron et son équipe n’ont pas eu une démarche anticipative, et ils pensaient être en mission pour réinventer une nouvelle France. Et pourtant, la démission de son ancien ministre de l’Intérieur, Gérard Colomb, annonçait les couleurs d’une crise qui allait secouer la France et, peut-être même, toute l’Europe. En vérité, le parachutage (par la voix électorale) de Macron, à la tête de l’État français, est une erreur de casting du peuple, berné par sa presse qui l’a orienté vers ce jeune banquier, sponsorisé par des groupes d’intérêts économiques et financiers.
La semaine dernière, le Président français et son ministre des Affaires étrangères se sont prononcés sur la situation politique en Algérie. Et pourtant, tous les chefs d’État africains s’abstiennent, aujourd’hui, de donner un avis sur la crise politique profonde qui secoue la Républicaine française et qui peut, si l’on n’y prend garde, déboucher sur une révolution «Bleu, Blanc, Rouge»… Les autorités françaises, depuis toujours, sont promptes à prendre position dans les crises politique en Afrique. Et pourtant, ce qui se passe, présentement en France, est inédit. Depuis hier, vendredi, tous les Français sont terrorisés et traumatisés par les manifestations de ce samedi. Sur ce plan, les Africains maîtrisent mieux le sens de l’ingérence.
La France n’a plus peur des terroristes, mais plutôt de ses propres citoyens, qui ont dignement suppléé les djihadistes de l’État islamique. Voilà pourquoi, ce samedi, l’Armée est autorisée à entrer en action et à user d’armes à feu, si la situation l’exige. Finalement, le pays de la «Liberté, de l’Égalité et de la Fraternité» est dans l’obligation d’user de son arme à feu pour résoudre une crise sociale.
Alors, qui de Macron et de Bouteflika remportera la bataille devant son peuple ?
Samedi 23 Mars 2019




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