Lutte pour la protection de l’environnement et des ressources naturelles : Le Commandant des forces de défense et de sécurité sur la ligne de front.

Le Président de la République Monsieur Macky SALL a tenu un discours martial à l’endroit de la nation et particulièrement à l’endroit des forces de défense et de sécurité auxquelles il a ordonné de mutualiser les efforts pour la protection des ressources naturelles. Un appel dont l’écho a été ressenti au-delà des murs du ministère de l’Environnement et du Développement durable et jusque dans les rédactions des membres du Réseau des Professionnels de l’Information et de la Communication en Environnement du Sénégal (REPICES).


C’est à l’occasion de la célébration du 57ème anniversaire de l’indépendance de notre pays, que le Chef de l’Etat a donné cette instruction : « Nos ressources naturelles constituent la substance vitale de notre base productive sans laquelle, il ne peut y avoir ni croissance, ni développement. Voilà pourquoi, j’ai ordonné aux forces de défense et de sécurité à mutualiser leurs efforts pour protéger durablement les ressources naturelles, ….». Ces mots sonnent la mobilisation et engagent les troupes à l’action sur un théâtre d’opération de type nouveau, celui de la protection du capital naturel et de notre cadre de vie.  
Le cri de guerre intervient dans un contexte de déprédation accélérée de nos ressources forestières dans la zone sud est du pays et le long de nos frontières avec la Gambie voisine. Mais au-delà du trafic de bois et du commerce illégal, il s’agit, aujourd’hui, de faire face à toutes les actions anthropiques tendant à dégrader le cadre de vie et les ressources naturelles, base de notre développement économique.
En faisant cet appel devant la nation, en ces moments de communion, tout en  expliquant le lien de causalité entre la protection des ressources naturelles et le développement économique, le Président affirme avec force l’importance du secteur, sa transversalité qui souffre d’acceptabilité institutionnelle. Par cet acte, il souligne de fait la contribution effective et significative du secteur à la formation produit intérieur brut et au processus de développement du pays.
Il fallait cet engagement manifeste et républicain du premier protecteur de la nature, titre que lui confère la constitution, pour amener les populations (toutes conditions, obédiences et confessions confondues) ainsi que les institutions à adopter un nouveau comportement vis-à-vis de l’environnement et des ressources naturelles  et ce pour atteindre l’ultime objectif : le développement durable.
L’effort de repositionnement stratégique du secteur de l’environnement dans l’architecture institutionnelle témoigne d’une volonté forte et constante, affirmée et répétée à l’envi. Les actes posés qui le prouvent sont légion ; mise en place du Conseil Economique, Social et Environnemental, inscription de la  Conférence Nationale sur le Développement Durable dans l’agenda républicain, tenue d’un conseil de sécurité sur l’exploitation illicite du bois,  renforcement de la constitutionnalisation du droit à un environnement sain et cerise sur le gâteau, cette communication en prime time que le département de l’Environnement salue avec justesse.

L’appel au front ressenti au-delà des murs de l’Environnement et du Développement Durable
Le ministre de l’Environnement et du Développement Durable qui a souligné les résultats déjà obtenus avec l’implication des forces de défense et de sécurité ( plus de 300 procès-verbaux dressés pour abattage illicite et 617 concernant l’exploitation illicite de bois) s’est dit satisfait de l’implication du chef de l’Etat qui est sur le pied de guerre contre les déprédateurs de nos ressources. Abdoulaye BALDE dit saisir la balle au rebond et annonce dans le cadre du renforcement de la collaboration avec les forces de défense et de sécurité, la mise en place d’une Police de l’Environnement. Une entité qui aura une double mission : celle de sensibiliser et de communiquer avec les citoyens pour un changement de comportement mais aussi une mission de coercition pour le respect strict des dispositions pertinentes des codes en vigueur comme de l’environnement, des mines et celui forestier.
Le patron de l’Environnement a souligné la gravité de la détérioration de l’environnement dans les centres urbains, péri urbains et ruraux. Une dégradation qui est due, selon lui, aux multiples pollutions et nuisances créées par l’homme (déversement de déchets industriels, pollution automobile, occupation illégale et nuisance entre autres). A cela s’ajoute, la circulation de tous les produits chimiques dangereux qui ont des impacts nocifs sur la santé humaine, animale et sur l’environnement. Pour lui, l’invite du Chef de l’Etat vient renforcer le combat déjà entamé par le département pour la prise en charge de l’environnement dans les politiques sectorielles mais également et surtout, pour l’avènement de l’écocitoyenneté.
C’est dans ce combat que le Réseau des professionnels de l’Information et de la Communication en Environnement du Sénégal (REPICES) s’engouffre pour permettre aux populations de prendre connaissance des meilleures pratiques en matière de gestion des ressources naturelles. S’autorisant de sa vocation d’amplificateur et de relais de l’information environnementale, le REPICES peut et doit faire la jonction entre décideurs et communautés d’acteurs à la base pour amener les uns et les autres à comprendre ce dont le moment est venu, à savoir la prise de conscience et l’action coordonnée au service de la satisfaction des besoins actuels et futurs.
C’est pourquoi, le REPICES se félicite  de la volonté affichée par le Président de la République, de faire de la gestion des ressources naturelles une question de souveraineté et  de sécurité nationales. Dans cette guerre environnementale qui est aussi économique, le REPICES reste sur la ligne de front et compte apporter toute sa force pour contribuer à l’effort global de préservation de nos ressources. Cet engagement sera également de rigueur pour accompagner, stimuler et structurer la mue de notre société en transition vers le développement durable.
 
Ibrahima FALL JUNIOR
Président du REPICES/ CTcom/MEDD
 
 
Mercredi 5 Avril 2017
Dakar actu




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