Lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté à Kolda : de nouvelles techniques culturales expérimentées au périmètre maraîcher de Saré Demba Sy.


Pour mieux lutter contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté, de nouvelles techniques culturales sont expérimentées pour les différentes spéculations à Kolda. Ainsi, le périmètre maraicher du village de Saré Demba Sy est un cas d’école qui a bénéficié de ces nouvelles techniques culturales du programme Feed the future (dundal suf). Ainsi, après la riziculture l’année passée, le programme Feed the future « dundal suf » s’est tourné aussi vers le maraichage avec son expérience pour booster la production. Et pour mieux constater ces résultats, le programme a effectué une visite de terrain ce samedi 19 juin dans ce périmètre. Ainsi, 33 productrices bénéficiant de cette expérience s’activent dans ce périmètre, ce qui a permis d’augmenter considérablement leur production et leur plus-value.
 
Pour Saër Sarr, responsable du projet Feed the future "dundal suf" en Casamance, « nous avons apporté des technologies innovantes pour assurer la sécurité alimentaire des populations. C’est la raison pour laquelle nous sommes en hivernage dans la riziculture et en contre saison dans le maraîchage.  Le riz étant l’aliment de base au Sénégal, on s’est efforcé à mettre en place une technique appelée le placement profond de l’urée. Et sur le maraîchage, nous sommes sur la microdose qui est aussi une autre technique qui permet de réduire les quantités d’engrais et de booster les rendements. »
 
Cette nouvelle expérience permet aussi de protéger l’écosystème, car elle utilise peu d’engrais chimique. Appelée microdose, elle participe à la protection de l’environnement.
 
Pour Brahim Mamadou Ba,  (DRDR/Kolda), « cette expérience a pour but de toucher les diverses spéculations faites à la base. L’objectif recherché étant d’améliorer les petits revenus des femmes à travers le partenariat avec le programme "dundal suf". D’ailleurs, les femmes à travers leurs témoignages ont eu de bons rendements avec cette technique. Mais également, elles ont pu faire des bénéfices en s’occupant des besoins ménagers comme la santé, l’éducation, l’alimentation. »
 
Dans ce périmètre, les femmes ont récolté avec la microdose un million 416 mille f cfa tandis qu’elles ont eu avec la pratique paysanne (engrais à la volée) 843 mille f cfa.
 
Fatouma Baldé est une des femmes s’activant dans ce périmètre depuis sept ans qui salue beaucoup cette initiative. « Avec cette nouvelle technique, ma production a fortement augmenté, influant directement sur mes revenus. Je cultive de l’oignon, des tomates, du gombo, du piment etc. Aujourd’hui, je possède des bœufs et des chèvres grâce à ce programme. Et d’ailleurs, nous n’avons plus faim. Et de plus, je scolarise mes enfants, les soigne et les nourris avec le fruit de cette pratique. Nous avons beaucoup souffert avant l’arrivée de la microdose dans les années passées. Mais actuellement, on ne peut que se réjouir vu les bons résultats… » 
 
Etant un cas d’école, ce périmètre va permettre la démultiplication de cette expérience auprès des autres femmes de la commune de Dioulacolon pour mieux lutter contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté dans le monde rural...
Dimanche 20 Juin 2021




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