Limitation des accidents routiers : « Nous allons instaurer la formation en sécurité routière obligatoire pour tout détenteur de permis de conduire » (Oumar Youm, ministre)


Le Sénégal est résolu à faire face à la recrudescence des accidents de la route qui coûtent de plus en plus la vie à des milliers de citoyens. Il a été dénombré entre janvier et août 2019, 430 morts sur plus de 11.082 sorties sur l’ensemble du territoire national selon un recensement de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers. C’est fort de ce constat que les acteurs du transport ont décidé d’unir leurs forces afin de trouver une alternative au fléau.

Prenant part aux concertations sur les réformes initiées dans la loi d’orientation et d’organisation des transports terrestres, le ministre des infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, Oumar Youm, a renseigné sur une éventuelle démarche à mettre en œuvre pour faire face à cette problématique des accidents récurrents. 

« Nous pensons qu’au-delà des conditions de délivrance des permis de conduire, nous voulons avoir le circuit le plus sécurisé possible d’obtention des permis de conduire avec les procédés informatiques qui doivent nous permettre d’abattre le maximum de contacts physiques parce que c’est là où on constate des difficultés », a confié Oumar Youm. Il a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de capaciter davantage les conducteurs pour limiter les dégâts routiers.

« Nous allons mettre l’accent sur la formation, institutionnaliser ou instaurer la formation en sécurité routière obligatoire pour tout détenteur de permis de conduire, mais également mettre en place un dispositif pour la capacitation des conducteurs professionnels pour nous permettre de mettre la veille qu’il faut », a soutenu Oumar Youm qui incite sur l’urgence de mettre en place un organe directionnel pour la gestion de la politique et la mise en œuvre de la politique de sécurité routière.

« Le Sénégal à l’instar des prescriptions qui ont été ordonnées par l’UEMOA ne peut pas faire l’économie de ne pas avoir un organe dédié pour la mise en œuvre de la politique de sécurité routière pour sauver des vies. Un milliard n’est pas de trop pour nous permettre de réussir cette politique », a conclu le ministre.
Jeudi 24 Septembre 2020




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