Face au rétrécissement graduel de l’offre rizicole lié à la perte de vitesse de la production asiatique, il faut que l’on s’empresse d’agir, a affirmé Papa Abdoulaye Seck. Le ministre de l’agriculture et de l’économie rurale a fait cette suggestion alors qu’il procédait hier mardi aux sphères ministérielles, à l’ouverture officielle de la conférence ministérielle africaine de haut niveau portant sur le riz.
Une rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la préparation du sommet spécial des chefs d’Etat sur le riz prévue à Dakar.
« L’Afrique représente 10 % de la population mondiale, mais absorbe environ 30 % des importations mondiales de riz. Quand on observe le commerce international, on se rend compte que le commerce international ne porte environ que sur 7 % des quantités qui sont produites dont 77 % de part de contribution pour l’Asie », a fait remarquer Pape Abdoulaye Seck qui souligne le déséquilibre avec le « plafonnement des rendements et l’épuisement des gains de productivité provenant de la révolution verte ». « A partir de 2020, l’Asie peut être un importateur net de riz », a-t-il ajouté dans ce sens, évoquant les analyses d'éminents scientifiques parues dans des revues de haut rang. D’où la nécessité selon lui, de hâter le pas afin « d’exploiter de façon optimale les potentialités du continent africain ». Une invite à plus de pragmatisme faite par le ministre de l’agriculture et de l’économie rurale afin de gagner la bataille du riz dans le continent africain. « Les pays africains ont tout à fait raison de chercher à obtenir l’autosuffisance rizicole. Il faut que l’on s’empresse d’agir et aller droit au but », a suggéré le ministre. « Il y a beaucoup d’initiatives, mais moins on fait de discours, et plus on agit, mieux ce sera », reprend le Dr Seck, rappelant à ce titre que le « riz est un produit d’auto consommation. » S’appuyant sur son expérience de chercheur et de manageur de la recherche, il a décliné douze (12) messages portant sur le développement de la riziculture et des politiques d’autosuffisance. Des orientations qui reposent selon lui sur des « approches systémiques » pour faire émerger des systèmes écologiques et d’optimiser les interventions des grands acteurs au niveau des chaînes de valeur. Car dit-il, « les approches fractionnées ne permettent pas de résoudre la question rizicole en Afrique », et d’ajouter « les politiques d’autosuffisance doivent nécessairement reposer sur une approche systémique, parce que c’est grâce à ces approches systémiques qu’on pourra effectivement faire émerger des systèmes d’innovation et c’est cela qui va permettre d’optimiser les interventions des différents acteurs au niveau des chaînes de valeur. Marquer des buts et c’est ça qui permet de gagner la bataille du riz en ce qui concerne notre continent » Un appel à plus de pragmatisme que le Dr Seck a lancé en présence des partenaires stratégiques comme la Banque africaine de développement (BAD). De son côté, Serge Nguessan, directeur général adjoint est revenu sur le besoin d’investir dans la productivité tout au long de la chaîne de valeur. « Nous devons promouvoir des investissements significatifs dans la vaste chaîne de valeur du riz qui va contribuer à améliorer la sécurité alimentaire et à réduire la pauvreté malheureusement généralisée sur le continent », a-t-il indiqué.
Une rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la préparation du sommet spécial des chefs d’Etat sur le riz prévue à Dakar.
« L’Afrique représente 10 % de la population mondiale, mais absorbe environ 30 % des importations mondiales de riz. Quand on observe le commerce international, on se rend compte que le commerce international ne porte environ que sur 7 % des quantités qui sont produites dont 77 % de part de contribution pour l’Asie », a fait remarquer Pape Abdoulaye Seck qui souligne le déséquilibre avec le « plafonnement des rendements et l’épuisement des gains de productivité provenant de la révolution verte ». « A partir de 2020, l’Asie peut être un importateur net de riz », a-t-il ajouté dans ce sens, évoquant les analyses d'éminents scientifiques parues dans des revues de haut rang. D’où la nécessité selon lui, de hâter le pas afin « d’exploiter de façon optimale les potentialités du continent africain ». Une invite à plus de pragmatisme faite par le ministre de l’agriculture et de l’économie rurale afin de gagner la bataille du riz dans le continent africain. « Les pays africains ont tout à fait raison de chercher à obtenir l’autosuffisance rizicole. Il faut que l’on s’empresse d’agir et aller droit au but », a suggéré le ministre. « Il y a beaucoup d’initiatives, mais moins on fait de discours, et plus on agit, mieux ce sera », reprend le Dr Seck, rappelant à ce titre que le « riz est un produit d’auto consommation. » S’appuyant sur son expérience de chercheur et de manageur de la recherche, il a décliné douze (12) messages portant sur le développement de la riziculture et des politiques d’autosuffisance. Des orientations qui reposent selon lui sur des « approches systémiques » pour faire émerger des systèmes écologiques et d’optimiser les interventions des grands acteurs au niveau des chaînes de valeur. Car dit-il, « les approches fractionnées ne permettent pas de résoudre la question rizicole en Afrique », et d’ajouter « les politiques d’autosuffisance doivent nécessairement reposer sur une approche systémique, parce que c’est grâce à ces approches systémiques qu’on pourra effectivement faire émerger des systèmes d’innovation et c’est cela qui va permettre d’optimiser les interventions des différents acteurs au niveau des chaînes de valeur. Marquer des buts et c’est ça qui permet de gagner la bataille du riz en ce qui concerne notre continent » Un appel à plus de pragmatisme que le Dr Seck a lancé en présence des partenaires stratégiques comme la Banque africaine de développement (BAD). De son côté, Serge Nguessan, directeur général adjoint est revenu sur le besoin d’investir dans la productivité tout au long de la chaîne de valeur. « Nous devons promouvoir des investissements significatifs dans la vaste chaîne de valeur du riz qui va contribuer à améliorer la sécurité alimentaire et à réduire la pauvreté malheureusement généralisée sur le continent », a-t-il indiqué.
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