
DAKARACTU.COM C'est ce vendredi 18 novembre à 19h que le professeur Abdel Kader Boye a reçu un courrier du ministre de la Justice l'invitant à prendre part au séminaire du lundi 21 destiné à démontrer la validité de la candidature d'Abdoulaye Wade à la présidentielle de février 2012. La veille de l'arrivée du courrier, Boye a lu des articles de presse qui le citent parmi les animateurs du séminaire, et ceci sans qu'il ait été contacté par un membre de la coalition Fal 2012, encore moins approché pour qu'il donne son accord.
Les machinations du pouvoir ne s'arrêtent pas là. Quand Abdel Kader Boye a choisi de ne pas être présent au séminaire, ses organisateurs ont monté une opération de communication. A l'intention des professeurs étrangers qui le connaissent, ils ont raconté que Boye s'est excusé et n'allait pas pouvoir être présent pour des raisons indépendantes de sa volonté. Mais qu'il est de tout coeur avec la manifestation. Poussant le cynisme plus loin, les organisateurs ont exhibé un texte qui serait sa contribution versée aux débats. Interrogé par dakaractu, Abdel Kader Boye confie: "Je n'ai jamais manifesté une volonté de prendre part au séminaire, ne me suis jamais excusé auprès de quiconque ni n'ai donné de contribution. Le texte qui a été fourni est une réflexion que j'avais publiée en février 2011 et qui a été photocopiée. Si j'y affirme que la candidature de Wade est recevable, un tel texte, sorti de son contexte, d'une tonalité générale défavorable au régime, appelait l'opposition à se préoccuper davantage des conditions de l'élection que de la validité de la candidature de Wade. Au total, ces nombreuses manoeuvres me concernant ont quelque chose de terriblement enfantin. Elles me choquent d'autant plus qu'elles me mêlent à un débat passionné et partisan. Je ne pouvais assister à un séminaire qui sonne comme une pression exercée sur le Conseil constitutionnel qui va dans quelques semaines trancher la question de la candidature de Wade."
Les machinations du pouvoir ne s'arrêtent pas là. Quand Abdel Kader Boye a choisi de ne pas être présent au séminaire, ses organisateurs ont monté une opération de communication. A l'intention des professeurs étrangers qui le connaissent, ils ont raconté que Boye s'est excusé et n'allait pas pouvoir être présent pour des raisons indépendantes de sa volonté. Mais qu'il est de tout coeur avec la manifestation. Poussant le cynisme plus loin, les organisateurs ont exhibé un texte qui serait sa contribution versée aux débats. Interrogé par dakaractu, Abdel Kader Boye confie: "Je n'ai jamais manifesté une volonté de prendre part au séminaire, ne me suis jamais excusé auprès de quiconque ni n'ai donné de contribution. Le texte qui a été fourni est une réflexion que j'avais publiée en février 2011 et qui a été photocopiée. Si j'y affirme que la candidature de Wade est recevable, un tel texte, sorti de son contexte, d'une tonalité générale défavorable au régime, appelait l'opposition à se préoccuper davantage des conditions de l'élection que de la validité de la candidature de Wade. Au total, ces nombreuses manoeuvres me concernant ont quelque chose de terriblement enfantin. Elles me choquent d'autant plus qu'elles me mêlent à un débat passionné et partisan. Je ne pouvais assister à un séminaire qui sonne comme une pression exercée sur le Conseil constitutionnel qui va dans quelques semaines trancher la question de la candidature de Wade."
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