Le dialogue ou le chaos (Par Cheikh Yérim Seck).


Le dialogue ou le chaos (Par Cheikh Yérim Seck).
DAKARACTU.COM Le Sénégal est placé devant une alternative : sauvegarder sa stabilité par le dialogue entre les acteurs de la vie publique, ou sombrer dans un chaos aux conséquences imprévisibles. Le pouvoir est affaibli et acculé, ce qui le rend dangereux. Ses adversaires sont revigorés et maximalistes, ce qui les rend aveugles. Entre ces deux camps, qui se regardent en chiens de faïence, six médiateurs ont tenté de s’interposer. Après avoir rencontré le 5 juillet le chef de l’Etat, qui a donné son accord pour participer à un dialogue « dans le cadre républicain », ils ont été reçus par le camp opposé, le Mouvement des forces vives du 23 juin. Réunissant toutes les structures (partis politiques, mouvements de jeunesse, associations de la société civile, syndicats…) présentes à la manifestation du 23 juin, qui a imposé au régime de retirer le projet de loi constitutionnelle instituant le ticket président – vice-président, le Mouvement des forces vives du 23 juin est une organisation hétéroclite dont l’épaisseur et la lourdeur empêchent une prise de décision efficiente. Sa réunion avec le Groupe des six (G6) a connu, au démarrage, une bonne heure de retard parce qu’il fallait attendre l’arrivée du représentant de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho). Les travaux entamés, une première question a été posée au G6 : « D’où et comment est partie l’initiative de la médiation ? » Le groupe en a refait l’historique, comme dakaractu.com vous l’a raconté il y a quelques jours. Devant une certaine suspicion après le récit, Mansour Kama, président de la Coordination nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) et membre du G6, a failli s’énerver : « Ecoutez, j’ai été vice-président des Assises nationales. Et nul ne me connaît complaisant avec le régime. Si cette médiation n’était pas sérieuse, je ne m’en serais pas mêlé. » « Quel est l’état d’esprit de Wade ? », a poursuivi un des présents. Réponse d’un membre du Groupe des six : « S’il n’a pas totalement changé, quelque chose a changé en lui. Sinon, il n’aurait pas accepté, parmi les médiateurs, Pierre Goudiaby, détesté de la famille présidentielle, qui a déclaré dans une interview que « ceux qui conseillent à Wade de se présenter à la présidentielle de 2012 ne l’aiment pas. » Il aurait récusé Ismaïla Madior Fall qui défend la thèse de l’inconstitutionnalité de sa candidature, mais aussi Mansour Kama qui a été vice-président des Assises nationales. »


Après avoir écouté l’exposé du G6 et posé des questions, le Mouvement des forces vives du 23 juin a promis une réponse qui se fait toujours attendre. Il a par ailleurs déclaré, par presse interposée, qu’il réclamait certains préalables avant de prendre part à un quelconque dialogue : la renonciation publique de Wade à être candidat en 2012, le limogeage de Karim Wade, ministre d’Etat de son président de père, la réinstallation des élus remplacés par des délégations spéciales dans certaines localités… Ces exigences ont eu le don de faire reprendre la main aux radicaux de l’entourage présidentiel, comme l’indique cette sortie de Babacar Gaye, porte-parole du parole du parti présidentiel : « Même si le président Wade décidait de renoncer à être candidat, nous ne l’accepterions pas et nous l’en dissuaderions. » Abdoulaye Wade n’acceptera jamais les préalables posés, lui qui travaille activement à créer l’équilibre de la terreur (renforcement des effectifs et équipement des policiers, mise en place de ‘’comités de défense de la démocratie et des institutions’’, remobilisation de ses troupes…) pour ne subir aucun diktat dans son choix.


Le Sénégal risque de s’embraser dans tous les deux cas de figure susceptibles de se présenter. Il peut être brûlé par les partisans des partisans de Wade si le Conseil constitutionnel rejette sa candidature, ou par ses adversaires au cas où cette juridiction la déclare recevable. Pour casser cette spirale du pire, il n y a qu’une seule solution : discuter. Le bras de fer ne peut qu’aiguiser l’instinct de survie du camp présidentiel et le radicaliser. L’opposition, dirigée par des hommes qui ont une vraie culture de l’Etat (Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng notamment), doit apprendre à composer avec la psychologie de l’adversaire. Avec une personnalité politique forgée dans les braises de vingt six ans d’opposition, Abdoulaye Wade est prompt à aller au combat, quitte à casser le pays. Et il est déterminé à ne pas quitter le pouvoir en 2012. Obsessionnellement attaché à terminer l’aéroport de Diass, l’autoroute à péage et le Parc culturel dont il a posé un des piliers – le Grand théâtre - , il est prêt à renoncer à sa candidature à une seule condition : que son mandat soit prolongé de deux ans afin qu’il achève ses chantiers. La proposition d’Idrissa Seck de laisser Wade au pouvoir jusqu’en 2014, formulée quelques jours après une audience au palais, n’a rien de fortuit.


Au-delà des tractations en coulisse menées par le Groupe des six (décrites par dakaractu.com dans un article précédent ), le dialogue aurait pu être facilité s’il existait des passerelles entre les deux camps. Prompt à poser des actes de médiation, Iba Der Thiam, coordinateur de la Cap 21, la coalition qui soutient le chef de l’Etat, a de bons rapports avec Amath Dansokho, la conscience morale de l’opposition, et avec certains leaders de la société civile. Il n’a toutefois pas les meilleures relations avec Abdoulaye Bathily, Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niasse. Pape Diop, président du Sénat et baron du parti au pouvoir, avait réussi jusqu’à récemment à garder de bons rapports avec tout le monde. Il aurait pu servir de go-between, s’il n’avait fait il y a quelques mois une sortie malheureuse pour énumérer les maladies dont seraient atteints les leaders de l’opposition.


Il ne faudrait pas désespérer pour autant. Wade a dans son entourage deux hommes qui parlent à ses adversaires : Cheikh Diallo, le conseiller de son fils, et Me Amadou Sall, son ex-garde des sceaux. Est-ce un hasard si ces deux personnages montent en puissance dans le contexte actuel ?


Une seule certitude : le Sénégal a besoin que l’escalade soit stoppée pour que se déroule sereinement la présidentielle de février 2012.
Mercredi 13 Juillet 2011



Du plus récent au plus ancien | Du plus ancien au plus récent

44.Posté par Sory Diallo le 16/07/2011 08:52
Nafi tu es vraiment hors jeu. S`il etait reste chez lui a faire son business,on n`aurait pas parle de lui.Ou as tu vu dans le monde un homme qui n`a jamais travaille dans l`administration et qui se retrouve tout d`un coup avec 4 ministeres dans les bras? Khana moom djinne la? Gaal gui denou thi wakh bala diig am deet?

43.Posté par Sory Diallo le 16/07/2011 08:52
Nafi tu es vraiment hors jeu. S`il etait reste chez lui a faire son business,on n`aurait pas parle de lui.Ou as tu vu dans le monde un homme qui n`a jamais travaille dans l`administration et qui se retrouve tout d`un coup avec 4 ministeres dans les bras? Khana moom djinne la? Gaal gui denou thi wakh bala diig am deet?

42.Posté par Momar KANDJI le 14/07/2011 00:54
Twitter
Ce serait tout simplement IDIOT ET DOMMAGE, un peuple aussi intelligent

41.Posté par paradis le 13/07/2011 16:53
Cheikh Yérim SECK a bouffé l'argent du gouvernement en engagement de rendre sa plume favorable à eux. On comprend le jeu. Mais ce dialogue-là n'est pas opportun!

40.Posté par BATHIE le 13/07/2011 01:44
Cheikh Yerim il n y aura pas de CHAOS au Senegal INCHA ALLAH . J ai comme l impression que le peuple senegalais est en avance sur toi.
En parcourant l actualite mondiale on se rend compte que de 2007 a aujourd hui le monde est dans une crise profonde.Faisons attention soyons vigilant et evitons de destabiliser notre pays .L europe et les Etats Unis sont dans une crise profonde et depuis 2007 . L AVENIR C EST L AFRIQUE .

39.Posté par Nafi le 12/07/2011 20:14
BAYILENE DOMOU DIAMBOUR !

KARIM SOUBA !

KARIM WADE MIDI !

KARIM WADE NGONE

KARIM WADE GOUDI !

WAY WAY BAYILENE DOMOU DIAMBOUR !

TE NGUE WOUTE LIGGUEY !

Karim wade est devenu aujourd'hui un fonds pour toute la presse privée sénégalaise !

Il ne se passe pas un jour sans Karim Wade ne soit à LA UNE DE TOUS LES JOURNAUX !
Tous les journaux qui parlent de Karim Wade s'achètent comme de petits morceaux de pain chaud chinois !

38.Posté par sope wade le 12/07/2011 18:08
les opposants ne veulent pas dialoguer. ils se disent préoccupants de l interet des senegalais mais il n en est rien ils sont là pour leurs propres intérets.
Nous ne sommes point dans la perspective d’une moralisation probablement suspecte , mais d’une invite à un dialogue permanent qui n’a pas pouvoir de contrarier les ambitions politiques légitimes des uns et des autres.

37.Posté par Nafi le 12/07/2011 17:42
Nous sommes presque à la pré- campagne électorale. Le pays est en proie à une certaine frénésie. C’est tout à fait normal. Ce qui l’est moins par contre , c’est quand d’aucuns ont la prétention de détenir la vérité en n’oubliant que l’on cherche constamment à la localiser du fait de notre statut de mortels.

36.Posté par Nafi le 12/07/2011 17:39
En tout état de cause, l’introspection disons-nous doit aujourd’hui être la chose la mieux partagée quand on sait qu’ «’il n y a pas pire prison que celle du cœur surtout lorsque votre conscience vous y enferme » et cela même si pour d’aucuns « la folie est la seule forme de lucidité qui désormais vaille ».

35.Posté par Nafi le 12/07/2011 17:37
Le président sortant n’est pas un démiurge. Il a indubitablement posé des actes décisifs pour notre pays dans son processus de développement comme tout naturellement il est l’auteur de faits moins inspirés. Ses adversaires ont le doit d’être dans leur rôle en s’opposant mais dans le cadre des conditions définies par la loi. Nous sommes en République. Si tout le monde fait dans les normes ce que chacun attend de tous, nos chances de succès demeureront intactes. Nul n’a le droit de bruler ce pays.

34.Posté par Nafi le 12/07/2011 17:37
Nous ne sommes point dans la perspective d’une moralisation probablement suspecte , mais d’une invite à un dialogue permanent qui n’a pas pouvoir de contrarier les ambitions politiques légitimes des uns et des autres.
Il est contreproductif d’avoir l’injure à la bouche car il renseigne éloquemment sur le déficit chronique d’arguments pertinents.

33.Posté par Cheikh le 12/07/2011 16:58
Je ne sais pas si je lis le même texte ou pas, mais Yérim Seck n'a jamais écrit qu'il fallait laisser Wade terminer ses chantiers. Il a donné une information sur le voeu secret de Wade et ne l'a pas commenté. Si j'ai bien compris son article, il est animé du parti pris - légitime - de pousser les uns et les autres au dialogue au lieu de casser le pays.

32.Posté par l le 12/07/2011 16:34
merci agent xxx pour ta perspicacité, CYS nous prend pour des idiots.
qurlle est la logique qui veut qu'on laisse un président finir ces chantiers? c'est ridicule et irrespectueux.
CYS tais toi

31.Posté par QUI SONT LES VRAISACTEURS DU 23 JUIN le 12/07/2011 15:50
Tous les mouvements de contestation, aussi spontanés et authentiques soient-ils, sont tôt ou tard confrontés au problème de la récupération politicienne et idéologique.C’est ce renoncement à sa responsabilité individuelle qui est la cause des divisions parmi les contestataires. Certains baissent les bras, d’autres deviennent fanatiques et rejettent ceux qui n’adhèrent pas à leurs convictions politiques. Là où il y a scission, la récupération des forces vives par des partis ou des organismes s’exerce sans obstacle.Ces rassemblements, qui arrivent à point nommé, très fédérateurs au départ et fortement médiatisés, ces manifestations aux allures humanistes qui se présentent comme des « espaces » et des « processus » se révèlent vite être des stratégies de récupération qui visent non pas le changement, mais la prise de pouvoir.

c'est un grand manque de respect de la part de la classe politique de vouloir recuperer cette date symbolique du 23 juin sans vraiment comprendre le sens de ce mouvement ,le 23 juin n'appartient ni au pouvoir, ni a l'opposition , ni a la société civile , ni au mouvement y'en a marre mais c'est un mouvement de conscience individuelle a portée collective c'est a dire que ce sont pour la plupaart des sans voix qui ce jour ont empecher les puissants de dormir, personnes depuis lors, parmis les leader d'opinions n'est arrivé a identifier clairement les vrais acteurs de ce mouvement du 23 juin...

le dialogue entre le peuple et le pouvoir est permanent le peuple pose des revendications et le gouvernements doit repondre par des actions, c'est la seule forme de dialogue qui peut exister...

ce 23 juin le peuple a interpellé son president sur des questions claires et précises et c'est au president de repondre directement a ce peuple qui lui a envoyé un message directe, sans passer par aucune organisation politique, syndicale ou citoyenne, le peuple a agit en homme mature et c'est a son president de repondre en homme mature, la date du 23 juin ne doit porter le nom d'aucune structure, d'aucun mouvement cette date est la propriété exclusive du peuple senegalais, elle ne doit pas etre colorée politiquement parceque ces jeunes, ces femmes et ces enfants qui ont passés la journée devant les grilles de l'assemblée nationale y sont venus de leur propre grés et sans encadrements ,ni guaranti d'aucun leader, ce qui veulent acceder au pouvoir connaissent le chemin democratique et doivent l'emprunter pour y acceder c'est leur droit legitime: evidement ils ont creer leur partis pour aller au palais..mais de grace sachez que le 23 juin interpelle tous les acteurs politiques , sociaux pour leur dire que "nous avons conscience du caractére sacré de ce qui est necessaire a tous mais qui n'appartient a personne : LE SENAGAL"...

piafuture@yahoo.fr

30.Posté par bathie le 12/07/2011 14:40
" mise en place des comités de défense de la démocratie et des institutions’’
dans ce cas quel est le rôle de la police??? ils appellent à une insurrection (dent pour dent et oeil pour oeil ) qui peut installer le chaos dans notre pays. vraiment les gens du Pds sont des minables, ils n'ont aucun esprit de dicernement.

29.Posté par suley le 12/07/2011 13:53
si le 14 abdoulaye wade ne retire pas sa candidature....on ne doit plus le laisser de faire ses valises on doit le traiter comme ben ali.....le faire sortir de force le palais devant les televisions du monde entier.......LE SENEGAL DONNERA LE TON AUX AUTRES PAYS D'AFRIQUE !

28.Posté par Agent xxx le 12/07/2011 13:52
Deception totale!

CYS roule á 100% pour Karim Wade et son pere, il est financé par eux, son jeu consiste á soufler le chaud et le froid pour ne pas etre demasquer. Malheureusement pour lui nous vivons dans un ere ou les esprits sont tres ouverts et que meme aveugle on arrive á voir claire.
CYS saches que meme sans l opposition Wade partira avec son rejeton et que toi tu sera la avec le peuple. Wade a ete lache depuis longtemps par ses allies, il est foutu et il ne reussira JAMAIS á rester au pouvoir. SON DEPART EST POUR TRES BIENTOT, je te le jure. Je vous conseille vous le peuple senegalais et son opposition de camper sur vos positions et exigeances, car vous aurez satisfaction TRES BIENTOT.
Ce Senegal ci est parti pour etre un grand pays de DROIT, de JUSTICE avec des institutions tres fortes et c est ca l essence du combat. Quand Dieu cree quelque chose de nouveau les gens pensent que c est le chaos et ils ont peur.
Vous ne perdrez rien d autre que la PEUR face á WADE. CYS je crains que tu sera dans leur trou prochainement.

Vive la revolution vive la republique du Senegal

PS: CYS je ne suis plus ton fan.

27.Posté par suley le 12/07/2011 13:51
"achever les grands travaux" on se crorait au bord du fleuve niger.....quelle honte ! au lieu de choisir mandella il a choisi tandjan........abdoulaye wade "mau toroxe"!

26.Posté par PAPE le 12/07/2011 13:49
Le pays a besoin de stabilité et de concertation. Il ne sert à rien de proférer des menaces à l'encontre des institutions de la République. Les partisans de Me Wade ont la possibilité de se défendre et de défendre les institutions. Inciter les sénégalais à descendre dans la rue et à bruler des pneus ne sert à rien. Laissons l'initiative aux hommes de dialogue de la trempe de Cheikh Diallo à l'effet d'apaiser le climat social.

MOUVEMENT VIGIE

25.Posté par suley le 12/07/2011 13:47
Doit on bruler notre pays à cause d'un vieullard de 90 ans qui a perdu ses esprits ?

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