
DAKARACTU.COM Le centre commercial des 4 C, aujourd’hui rebaptisé Central Park Sn, fait peine à voir avec ses huit petits magasins obsolètes au cœur de cette masse de béton, au croisement de l’autoroute et de l’avenue Malick Sy. Pourtant, à la suite d’une communication en béton, c’est le cas de le dire, ce centre commercial devait être un joyau parmi les joyaux des univers du commerce dans le monde. Aujourd’hui, cet endroit désolé est le fruit d’une énorme escroquerie, la plus grosse arnaque ficelée de ces dernières années qui a coûté à la mairie de Dakar la bagatelle de 3 milliards et 40 millions de nos francs ainsi qu’une immense propriété foncière.
Ce scandale faisait dire à l’actuel maire de Dakar, lors d’une rencontre avec le Conseil national du patronat (CNP) que « les 4C était une montagne russe dans laquelle la mairie avait perdu plus de 3 milliards ». Comment en est-on arrivé là ? Flash-back comme au cinéma dans les plus mauvais films d’Al Capone.
Entre 2003 et 2004, la ville de Dakar conclut avec la société Corfitex Trading Limited UK un partenariat pour l’édification d’un centre commercial ultra moderne, sur une superficie de 22000 m². Elle fournit le terrain et verse, par l’intermédiaire des Etudes des Notaires Pape Sambaré Diop et Patricia Lake Diop, la somme totale de 3 milliards et 40 millions à la société Corfitex, pour acquérir des actions. Le premier versement est effectué le 21 août 2003 par le mandat n° 6585, au nom de Me Patricia Lake, et porte sur la somme de 540 millions. Deux autres seront émis au nom de Corfitex le même jour et portant les numéros de mandat 4939 et 4940, libellés avec les sommes respectives de 500 millions et de 1 milliard. Un troisième mandat suivra avec le numéro 11327 en date du 11 octobre 2004 d’une valeur de 1 milliard émis au nom de Me Pape Sambaré Diop, portant le total de ces versements à 3 milliards et 40 millions. La ville de Dakar devait verser 3 milliards et 640 millions, ce qui laissait un différentiel de 600 millions que le trésorier payeur refuse d’honorer, parce qu’après de discrètes enquêtes, il se rend compte que d’importantes sommes d’argent ont été prélevées sur les montants versés par la commune pour atterrir dans des comptes autres que ceux destinés au projet.
C’est à cet instant que les choses se gâtent entre la mairie et le promoteur de Corfitex, Philippe Buchbinder, qui fait pression pour être payé de ces 600 millions. Devant le blocage, Me Diop propose la réduction des actions de la mairie de 13200 à 11025, ce qui établit ses parts à… 27,65% du capital. Au vu du coût de ce pourcentage, combien devrait verser le titulaire des 72,35% restants ?
La ville lui cède 22000 m² dans Dakar intra muros au prix de 8000 frs le m², moins cher qu’à Kébémer, surface que Philippe Buchbinder s’empresse d’aller hypothéquer contre un prêt avec Oldricht International, basé aux Seychelles, prêt d’une valeur de 6 millions d’euros. En fait, il a revendu ces superficies pour un bénéfice de plusieurs dizaines de milliards avant de s’évanouir dans la nature sans qu’aucune plainte ne soit portée contre lui. Le pactole amassé donne le vertige : dans cette partie noble de notre capitale, le mètre carré s’échange entre 1 million et 1,2 million de francs cfa, ce qui porte aux alentours de 22 milliards de francs cfa le coût total de la superficie concédée par la mairie.
A en croire Khalifa Sall, l’actuel maire de la ville de Dakar, toujours lors de sa rencontre avec le CNP : « Ils ont construit 6000 m² sur les 22000. Les 16000 m² restants, un des partenaires les a pris pour lui, et ils ont mis une hypothèque de 9 milliards sur les 6000 m² ». Sall promet de « dénouer cet imbroglio juridico-affairiste ».
Comment ce promoteur dont la société Corfitex Trading Limited UK n’est répertoriée nulle part, inconnue au site de Google par exemple, a pu gruger nos autorités et se fondre dans la nature sans que son partenaire stratégique ne le poursuive au titre d’avoir soutiré au patrimoine national un si important bien immobilier ?
Pourquoi l’ancien maire de Dakar, Pape Diop, actuellement la deuxième personnalité de l’Etat, ne dit rien de ce scandale foncier, le plus exorbitant de ces dernières années ? Pourquoi n’a-t-il jamais dénoncé ces transactions qui ont conduit l’actuelle mairie, par manque d’espaces, à devoir acheter le terrain du groupe Sud à plus de 4 milliards ? Pourquoi Khalifa Sall, aujourd’hui à l’étroit dans la ville qu’il administre, ne dénonce-t-il pas une escroquerie si évidente pour récupérer le foncier des 4C qui peut encore l’être ?
Pourquoi retrouve-t-on toujours les mêmes études notariales, celles de Me Patricia Lake et de Pape Sambaré Diop, au cœur de ces scandales fonciers ?
Quels sont les liens réels existant entre l’ancien maire Pape Diop et ce Philippe Buchbinder, dont on ne retrouve nulle part ailleurs au monde ses états de service dans le domaine de la grande distribution ? Avec quels gros bonnets de la République ce quidam, décidément veinard, a-t-il partagé le butin ?
L’état sénégalais a la responsabilité engagée sur cette arnaque et le devoir de répondre aux interrogations que se posent les administrés dakarois quant à ce énième scandale foncier qui touche encore une fois le régime libéral.
Ce scandale faisait dire à l’actuel maire de Dakar, lors d’une rencontre avec le Conseil national du patronat (CNP) que « les 4C était une montagne russe dans laquelle la mairie avait perdu plus de 3 milliards ». Comment en est-on arrivé là ? Flash-back comme au cinéma dans les plus mauvais films d’Al Capone.
Entre 2003 et 2004, la ville de Dakar conclut avec la société Corfitex Trading Limited UK un partenariat pour l’édification d’un centre commercial ultra moderne, sur une superficie de 22000 m². Elle fournit le terrain et verse, par l’intermédiaire des Etudes des Notaires Pape Sambaré Diop et Patricia Lake Diop, la somme totale de 3 milliards et 40 millions à la société Corfitex, pour acquérir des actions. Le premier versement est effectué le 21 août 2003 par le mandat n° 6585, au nom de Me Patricia Lake, et porte sur la somme de 540 millions. Deux autres seront émis au nom de Corfitex le même jour et portant les numéros de mandat 4939 et 4940, libellés avec les sommes respectives de 500 millions et de 1 milliard. Un troisième mandat suivra avec le numéro 11327 en date du 11 octobre 2004 d’une valeur de 1 milliard émis au nom de Me Pape Sambaré Diop, portant le total de ces versements à 3 milliards et 40 millions. La ville de Dakar devait verser 3 milliards et 640 millions, ce qui laissait un différentiel de 600 millions que le trésorier payeur refuse d’honorer, parce qu’après de discrètes enquêtes, il se rend compte que d’importantes sommes d’argent ont été prélevées sur les montants versés par la commune pour atterrir dans des comptes autres que ceux destinés au projet.
C’est à cet instant que les choses se gâtent entre la mairie et le promoteur de Corfitex, Philippe Buchbinder, qui fait pression pour être payé de ces 600 millions. Devant le blocage, Me Diop propose la réduction des actions de la mairie de 13200 à 11025, ce qui établit ses parts à… 27,65% du capital. Au vu du coût de ce pourcentage, combien devrait verser le titulaire des 72,35% restants ?
La ville lui cède 22000 m² dans Dakar intra muros au prix de 8000 frs le m², moins cher qu’à Kébémer, surface que Philippe Buchbinder s’empresse d’aller hypothéquer contre un prêt avec Oldricht International, basé aux Seychelles, prêt d’une valeur de 6 millions d’euros. En fait, il a revendu ces superficies pour un bénéfice de plusieurs dizaines de milliards avant de s’évanouir dans la nature sans qu’aucune plainte ne soit portée contre lui. Le pactole amassé donne le vertige : dans cette partie noble de notre capitale, le mètre carré s’échange entre 1 million et 1,2 million de francs cfa, ce qui porte aux alentours de 22 milliards de francs cfa le coût total de la superficie concédée par la mairie.
A en croire Khalifa Sall, l’actuel maire de la ville de Dakar, toujours lors de sa rencontre avec le CNP : « Ils ont construit 6000 m² sur les 22000. Les 16000 m² restants, un des partenaires les a pris pour lui, et ils ont mis une hypothèque de 9 milliards sur les 6000 m² ». Sall promet de « dénouer cet imbroglio juridico-affairiste ».
Comment ce promoteur dont la société Corfitex Trading Limited UK n’est répertoriée nulle part, inconnue au site de Google par exemple, a pu gruger nos autorités et se fondre dans la nature sans que son partenaire stratégique ne le poursuive au titre d’avoir soutiré au patrimoine national un si important bien immobilier ?
Pourquoi l’ancien maire de Dakar, Pape Diop, actuellement la deuxième personnalité de l’Etat, ne dit rien de ce scandale foncier, le plus exorbitant de ces dernières années ? Pourquoi n’a-t-il jamais dénoncé ces transactions qui ont conduit l’actuelle mairie, par manque d’espaces, à devoir acheter le terrain du groupe Sud à plus de 4 milliards ? Pourquoi Khalifa Sall, aujourd’hui à l’étroit dans la ville qu’il administre, ne dénonce-t-il pas une escroquerie si évidente pour récupérer le foncier des 4C qui peut encore l’être ?
Pourquoi retrouve-t-on toujours les mêmes études notariales, celles de Me Patricia Lake et de Pape Sambaré Diop, au cœur de ces scandales fonciers ?
Quels sont les liens réels existant entre l’ancien maire Pape Diop et ce Philippe Buchbinder, dont on ne retrouve nulle part ailleurs au monde ses états de service dans le domaine de la grande distribution ? Avec quels gros bonnets de la République ce quidam, décidément veinard, a-t-il partagé le butin ?
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