Le Conseil Economique, Social et Environnemental CESE : Un enclos, pour transhumants ou une station dorée, pour une certaine gauche ?
***********************
Le Conseil Economique, Social et Environnemental a fini de voir jour. Mais sa naissance ne cesse de charrier depuis, des interrogations de frustrations multiples dans divers secteurs du monde politique, syndical, associatif etc.
Sans doute, la non pertinence de cette institution, la présence de beaucoup d’éléments politiques, particulièrement ceux typés de gauche, à du retenir plus l’attention de l’opinion comme.
En effet, au sujet de son utilité ou non, l’opinion la plus partagée est que le CESE, comme d’autres structures (telles que les Agences), sont conçues, rien que pour caser un personnel proche du pouvoir, la plupart des bras cassés.
A ce sujet, comme nous le signalions récemment, par ailleurs, M. Ndiaye ex- tailleur de la première Dame, a clos le débat, à ce sujet, en précisant que : s’il est ‘’copté au Conseil Economique, Social et Environnemental, ‘’c’est grâce à son militantisme et son engagement aux cotés de Maky Sall.’’ En ajoutant que ‘’ Membre fondateur de l’Alliance pour la République (A.P.R), il a été de tous les combats pour l’accession de Maky Sall, à la magistrature suprême’’(…).
Quant au maire de Linguère, il a confié, récemment au journaliste Pierre Edouard Faye, que de Senghor à Wade en passant par Diouf, personne ne lisait les rapports de cette Institution.
A partir de ce constat, qu’est ce qui explique le maintien de cette institution dont la dotation pourrait servir à d’autres secteurs prioritaires? Qu’est ce qui fait courir des gens, qui naguère militaient pour la défense du peuple spolié, des travailleurs exploités, se bousculent au portillon et se mettent à pactiser avec le ‘’Diable’’, contre des strapontins ?
Où est ce qu’il y a t-il nécessité de rémunérer des gens à qui on demande leurs avis ( notons que le CESE est un organe s consultatif), sur le fonctionnement de l’Etat et de l’Administration, les dysfonctionnements notés ou l’amélioration à apporter ici et là dans la société ? Le patronat, les syndicats, les associations légalement constituées, ont la latitude de le faire auprès de n’importe quelle autorité politique ou administrative du pays. Cette absence de rationalité, pour ne pas dire ce gaspillage, consistant à donner des salaires indus à tout va, est notée au niveau de la gestion des sociétés d’Etat où on verse des salaires astronomiques aux PCA qui doivent bénéficier que de jetons de présence.
En tout cas, d’aucuns considèrent que Maky a trouvé une bonne opportunité de parquer tout ce ‘’personnel de gauche comme de droite, y compris la ‘’gauche maraboutique’’, dans ses enclos (du Gouvernement, de l'Assemblée Nationales, des PCA, D.G machin, Ambassades, du CESE etc.), pour ne pas rajouter à la divagation intempestive et les avoir à ses cotés. Terme ‘’Gauche, pris dans le sens populiste de l’opposant agitateur, brailleur qui veut s’inviter au parage du coucous. Sans quoi c’est le sable dedans !
D’ailleurs, on dirait que le président de la république de par son décret de nomination, a réussi cette prouesse de pousser à ‘’l’Unité des Centrales syndicales les plus représentatives’’. Chose que ses prédécesseurs ne pouvaient pas obtenir. Tous, comme par hasard, vont cogiter ensemble, au même endroit le 1er mai 2013.
Faisant d’une pierre d’un coup, il a largué les leaders consuméristes de son dispositif, étant donné qu’il a trouvé de potentiels défenseurs de consommateurs défaillants, disposant d’une ‘’bonne base sociale’’ de travailleurs à berner, à endiguer la furie et décidés à les lâcher.
Un ‘’syndicaliste de gauche’’ disait naguère : ‘’Bey bu andul aki bey, and ak ceré’’ (La chèvre qui n’est pas en bonne compagnie avec ses paires, le sera avec le coucous). Donc Maky va se régaler d’un couscous tête de chèvre de ce syndicaliste qui vient de prendre le dessus sur son concurrent, pour le poste du CESE !
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le comportement de cette gauche (politico-syndical),qui tourne en rond depuis plus de 25 ans, dans les arcanes des pouvoirs, va certainement faire retourner dans leurs tombes les Tidiane Baidy Ly, Babacar Sané , Seydou Cissokho, Cheikh Anta Diop, Birane Gaye, Ndongo Diagne, le Président Mamadou Dia, pour n’en citer que ceux-là. Car la défense de l’idéal de gauche a toujours été le crédo de ces grands militants intrépides. L’idée de baigner dans le lucre (châteaux à Ngaparou, à Saly portudal, comptes bancaires dans les paradis fiscaux, voitures chères et griffées),n’a jamais été leur tasse de thé. On peut tout leur reprocher, sauf d’avoir farouchement combattu tous les pouvoirs corrompus, qui ont existé depuis l’indépendance jusqu’à la fin de leur vie et s’engager dans un processus d’enrichissement personnel. Aujourd’hui, on a comme l’impression que l’idéal de gauche qu’avait incarné par ces militants là, est rangé au placard, par certains de leur génération, avec l’âge. Aussi, l’avènement des ‘’ONG de ‘’gauche et de droite’’ aidant, les ‘’tactiques’’ pervertis par certains opportunistes, ‘’la stratégie’’ en a reçu un sacré coup.
Entendons bien, personne ne condamne le compromis, les alliances tactiques à une période historique donnée, afin de permettre une avancée significative des choses vers le progrès et la libération sociale. Mais en faisant le bilan de la participation de la gauche aux affaires, qu’est qu’elle en a tiré ?
La revendication qui tournait autour des concepts vides de contenus tels que : ‘’Direction politique unifiée’’, ‘’gouvernance concertée’’, n’a rien donné.
Libéraux n’ont jamais voulu en entendre parler, une fois arrivés au pouvoir. Car, le pouvoir ne se partage pas ! Même si au départ un accord concocté pour la forme, dans son application, c’est le désenchantement, au bout de quelques temps. Nous l’avons vu avec Wade !
Alors, quand est que la gauche acceptera-t-elle de faire son bilan et d’en tirer cette leçon : ‘’Nous ne serons plus des faiseurs de rois’’ ?
Mais pas celle là, qui, après avoir bourlingué et mis son talent au service de l’exploiteur de son peuple cherche à duper, une fois de plus, son monde.
Dakar, le 23 avril 2013
Ababacar Fall-Barros
Ancien conseiller Municipal
***********************
Le Conseil Economique, Social et Environnemental a fini de voir jour. Mais sa naissance ne cesse de charrier depuis, des interrogations de frustrations multiples dans divers secteurs du monde politique, syndical, associatif etc.
Sans doute, la non pertinence de cette institution, la présence de beaucoup d’éléments politiques, particulièrement ceux typés de gauche, à du retenir plus l’attention de l’opinion comme.
En effet, au sujet de son utilité ou non, l’opinion la plus partagée est que le CESE, comme d’autres structures (telles que les Agences), sont conçues, rien que pour caser un personnel proche du pouvoir, la plupart des bras cassés.
A ce sujet, comme nous le signalions récemment, par ailleurs, M. Ndiaye ex- tailleur de la première Dame, a clos le débat, à ce sujet, en précisant que : s’il est ‘’copté au Conseil Economique, Social et Environnemental, ‘’c’est grâce à son militantisme et son engagement aux cotés de Maky Sall.’’ En ajoutant que ‘’ Membre fondateur de l’Alliance pour la République (A.P.R), il a été de tous les combats pour l’accession de Maky Sall, à la magistrature suprême’’(…).
Quant au maire de Linguère, il a confié, récemment au journaliste Pierre Edouard Faye, que de Senghor à Wade en passant par Diouf, personne ne lisait les rapports de cette Institution.
A partir de ce constat, qu’est ce qui explique le maintien de cette institution dont la dotation pourrait servir à d’autres secteurs prioritaires? Qu’est ce qui fait courir des gens, qui naguère militaient pour la défense du peuple spolié, des travailleurs exploités, se bousculent au portillon et se mettent à pactiser avec le ‘’Diable’’, contre des strapontins ?
Où est ce qu’il y a t-il nécessité de rémunérer des gens à qui on demande leurs avis ( notons que le CESE est un organe s consultatif), sur le fonctionnement de l’Etat et de l’Administration, les dysfonctionnements notés ou l’amélioration à apporter ici et là dans la société ? Le patronat, les syndicats, les associations légalement constituées, ont la latitude de le faire auprès de n’importe quelle autorité politique ou administrative du pays. Cette absence de rationalité, pour ne pas dire ce gaspillage, consistant à donner des salaires indus à tout va, est notée au niveau de la gestion des sociétés d’Etat où on verse des salaires astronomiques aux PCA qui doivent bénéficier que de jetons de présence.
En tout cas, d’aucuns considèrent que Maky a trouvé une bonne opportunité de parquer tout ce ‘’personnel de gauche comme de droite, y compris la ‘’gauche maraboutique’’, dans ses enclos (du Gouvernement, de l'Assemblée Nationales, des PCA, D.G machin, Ambassades, du CESE etc.), pour ne pas rajouter à la divagation intempestive et les avoir à ses cotés. Terme ‘’Gauche, pris dans le sens populiste de l’opposant agitateur, brailleur qui veut s’inviter au parage du coucous. Sans quoi c’est le sable dedans !
D’ailleurs, on dirait que le président de la république de par son décret de nomination, a réussi cette prouesse de pousser à ‘’l’Unité des Centrales syndicales les plus représentatives’’. Chose que ses prédécesseurs ne pouvaient pas obtenir. Tous, comme par hasard, vont cogiter ensemble, au même endroit le 1er mai 2013.
Faisant d’une pierre d’un coup, il a largué les leaders consuméristes de son dispositif, étant donné qu’il a trouvé de potentiels défenseurs de consommateurs défaillants, disposant d’une ‘’bonne base sociale’’ de travailleurs à berner, à endiguer la furie et décidés à les lâcher.
Un ‘’syndicaliste de gauche’’ disait naguère : ‘’Bey bu andul aki bey, and ak ceré’’ (La chèvre qui n’est pas en bonne compagnie avec ses paires, le sera avec le coucous). Donc Maky va se régaler d’un couscous tête de chèvre de ce syndicaliste qui vient de prendre le dessus sur son concurrent, pour le poste du CESE !
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le comportement de cette gauche (politico-syndical),qui tourne en rond depuis plus de 25 ans, dans les arcanes des pouvoirs, va certainement faire retourner dans leurs tombes les Tidiane Baidy Ly, Babacar Sané , Seydou Cissokho, Cheikh Anta Diop, Birane Gaye, Ndongo Diagne, le Président Mamadou Dia, pour n’en citer que ceux-là. Car la défense de l’idéal de gauche a toujours été le crédo de ces grands militants intrépides. L’idée de baigner dans le lucre (châteaux à Ngaparou, à Saly portudal, comptes bancaires dans les paradis fiscaux, voitures chères et griffées),n’a jamais été leur tasse de thé. On peut tout leur reprocher, sauf d’avoir farouchement combattu tous les pouvoirs corrompus, qui ont existé depuis l’indépendance jusqu’à la fin de leur vie et s’engager dans un processus d’enrichissement personnel. Aujourd’hui, on a comme l’impression que l’idéal de gauche qu’avait incarné par ces militants là, est rangé au placard, par certains de leur génération, avec l’âge. Aussi, l’avènement des ‘’ONG de ‘’gauche et de droite’’ aidant, les ‘’tactiques’’ pervertis par certains opportunistes, ‘’la stratégie’’ en a reçu un sacré coup.
Entendons bien, personne ne condamne le compromis, les alliances tactiques à une période historique donnée, afin de permettre une avancée significative des choses vers le progrès et la libération sociale. Mais en faisant le bilan de la participation de la gauche aux affaires, qu’est qu’elle en a tiré ?
La revendication qui tournait autour des concepts vides de contenus tels que : ‘’Direction politique unifiée’’, ‘’gouvernance concertée’’, n’a rien donné.
Libéraux n’ont jamais voulu en entendre parler, une fois arrivés au pouvoir. Car, le pouvoir ne se partage pas ! Même si au départ un accord concocté pour la forme, dans son application, c’est le désenchantement, au bout de quelques temps. Nous l’avons vu avec Wade !
Alors, quand est que la gauche acceptera-t-elle de faire son bilan et d’en tirer cette leçon : ‘’Nous ne serons plus des faiseurs de rois’’ ?
Mais pas celle là, qui, après avoir bourlingué et mis son talent au service de l’exploiteur de son peuple cherche à duper, une fois de plus, son monde.
Dakar, le 23 avril 2013
Ababacar Fall-Barros
Ancien conseiller Municipal
Autres articles