Laser du lundi : Pourquoi la Fondation de la Première Dame est ébranlée dans ses fondations ? (Par Babacar Justin Ndiaye)


Laser du lundi : Pourquoi la Fondation de la Première Dame est ébranlée dans ses fondations ? (Par Babacar Justin Ndiaye)
Un débat vif et le spectre d’un procès, aussi invraisemblable dans l’immédiat que rageusement projeté dans le futur, tourmentent le présent et vicient l’avenir de la Fondation « Servir le Sénégal ». Au point que la presse relève un télescopage d’opinions entre deux proches collaborateurs de la Première Dame (Alioune Fall et Penda Mbow) sur le destin d’une organisation dont la courte carrière – moins de trois ans d’existence – est en voie d’être soufflée par une bourrasque d’accusations, de controverses et même de plaintes en perspective. En résumé : faut-il fortifier ou fondre la Fondation de Marième Faye Sall ?


Je connais Alioune Fall Sall depuis de longues années. Je l’ai précédé à Sud-Quotidien puis je l’ai côtoyé au journal Le Matin (version originelle) dans les locaux du Point E. Il n’est pas mon ami mais nos relations sont empreintes de considération et de respect mutuels. Nos idées sur la marche du pays ne coïncident pas. Loin s’en faut. Néanmoins l’homme ne manque pas de lucidité. Bien au contraire, il en est assez doté. Si Alioune Fall Sall – un des pionniers et piliers de « Servir le Sénégal » arrive (d’après la presse) à la conclusion qu’il faut dissoudre la Fondation, c’est en connaissance profonde de cause. Je suis même persuadé que pour des raisons liées à la « Kersa » (cocktail de loyauté, de décence et de discrétion) il n’a ni fourbi ni déployé ses arguments dans leur entièreté.   


Avec ou sans le regain de reproches en cours, mon opinion reste invariable : il faut fondre la Fondation sur l’autel de la rupture qui demeure, jusqu’à nouvel ordre, le maitre-mot et l’aiguillon de la gouvernance du tombeur d’Abdoulaye Wade. Une dissolution d’autant plus logique que sa création porte la marque de la précipitation, l’empreinte de l’amateurisme et la signature de l’hérésie. En effet, tout dictait et dicte encore à Marième Faye Sall, une démarche originale, innovante, inventive et bien lovée dans le programme de rupture (validé par le corps électoral) qui a ouvert les portes du Palais présidentiel à Macky Sall, en mars 2012. Justement, c’est à l’aune de la rupture, que l’épouse du Président Macky Sall devait et doit encore écrire son chapitre dans le livre des Premières Dames  sénégalaises. En dehors de tout mimétisme et de toute singerie. Car, chaque épouse de Président du Sénégal a son odyssée indissociable d’un destin rendu exceptionnel par Dieu et, aussi, par le peuple qui élit souverainement ses dirigeants. Cela donne chez ces Premières Dames, tout un kaléidoscope d’itinéraires, de personnalités et in fine de postures au sommet de l’Etat.


Mme Colette Hubert Senghor est une Française qui a travaillé dans de nombreux cabinets ministériels de la IVe République (1946-1958) avant d’épouser le premier chef de l’Etat du Sénégal. Dans un contexte de fraiche et mouvementée décolonisation (la guerre d’Algérie, les porteurs de pancartes, les secousses nationalistes au Cameroun, les ondes de choc du NON de Sékou Touré etc.) il n’était pas question qu’elle portât sur les fonts baptismaux, une Fondation aux relents inévitablement néocolonialistes voire provocateurs à l’égard d’une dignité africaine nouvellement restaurée. C’est pourquoi, elle se contentait d’appuyer la Croix-Rouge sénégalaise dont elle présidait annuellement le gala de bienfaisance.  


Mme Elisabeth Assef Diouf est une Sénégalaise d’origine partiellement libanaise. Elle a travaillé dans un démembrement de l’Etat, auprès d’un des premiers ambassadeurs du Sénégal à Paris, en l’occurrence, Gabriel d’Arboussier, avant d’épouser l’administrateur civil et futur Président Abdou Diouf. Sa Fondation « Solidarité et Partage » a prospéré puis survécu à l’alternance de mars 2000. L’explication de cette longévité, exempte de toute controverse dans lés médias, réside dans sa capacité de travailler sans tenir le haut du pavé, sans attirer exagérément  les projecteurs de l’actualité sur les actes de solidarité et de partage. Une existence non envahissante qui est indiscutablement une prouesse à mettre à l’actif d’un personnel restreint et professionnel.


Mme Viviane Vert Wade est une Française comme sa lointaine devancière, Mme Colette Hubert Senghor. Elle est selon sa propre expression : « une Sénégalaise d’ethnie toubab ». A la différence d’Elisabeth Diouf qui était davantage Marraine que Présidente, Viviane Wade a activement présidé aux destinées de sa Fondation « Education-Santé », durant les deux mandats (2000-2012)  de son époux. Toutefois, elle a d’emblée délimité son périmètre en spécialisant et en cantonnant sa Fondation dans les deux secteurs de base que sont l’éducation et la santé. En somme, une Fondation fortement orientée qui a délibérément embrassé peu, pour mieux étreindre. Le tout-social et le tout-humanitaire étant deux océans dans lesquels les Fondations se noient souvent. Un tel choix a empêché le défilé des mécènes (parmi lesquels figurent parfois des vautours) et limité les audiences télévisées des donateurs chez Viviane Wade. Les interlocuteurs et les partenaires de la Fondation « Education-Santé » ont été généralement des sommités de la médecine et de la recherche scientifique.


De toutes les Premières Dames de l’Histoire républicaine du Sénégal, c’est Marième Faye Sall qui illustre parfaitement la trajectoire sociale de la Sénégalaise moyenne. Par conséquent, une telle consécration, longtemps attendue sous nos cieux, a été forcément  enthousiasmante. Une  sorte de Rastignac au féminin et en grand boubou bazin. Sous ces aspects-là, la vigilante artiste Adiouza n’a pas manqué de lui rendre un magnifique hommage dans l’une de ses récentes chansons. C’est dire combien Mme Macky Sall aurait dû rompre avec toute copie et toute imitation qui sont, au demeurant, toujours pâles. Elle, c’est elle. Et les autres sont les autres. Sans complexes.


En effet, entre la députée Simone Ehivet Gbagbo, la lugubre égérie du FPI qui a inspiré, en pleine guerre civile, la création des escadrons de la mort à Abidjan, et la délurée Mme Imelda Marcos des Philippines, croqueuse de diamants devant l’Eternel qui a acheté 3000 paires de chaussures dans des boutiques de luxe, il y a une place médiane (sans périls) que Marième Faye Sall aurait pu occuper, en pratiquant l’art de l’effacement dans la présence au sommet de l’Etat. Tout en aidant de façon souterraine et efficace des organisations déjà rodées dans le social, l’humanitaire et l’urgence, comme la Croix-Rouge sénégalaise, Caritas Sénégal et toutes les institutions socio-islamiques très dynamiques dans le pays. En un mot, la bonne démarche était de donner une substance à la rupture tant désirée par ses compatriotes.


Si, les fondations de Fondation « Servir le Sénégal » sont actuellement ébranlées, c’est parce que son surgissement et son fonctionnement ont été bâclés par des amateurs pressés d’aller à la curée. Par exemple, un brouillard juridico-typologique d’une grande épaisseur enveloppe la Fondation de Marième Faye Sall qu’il est très difficile de classer dans la forêt dense des Fondations où l’on recense des Fondations reconnues d’utilité publique ; des Fondations partenariales ; des Fondation abritées  et des Fondation sous égide etc. Par ailleurs, dans un contexte de traque frénétique des biens mal acquis, était-il vraiment indiqué de combiner l’imprudence et la maladresse, en associant l’espace présidentiel aux activités d’une association censée être philanthropique. L’idéal n’était-il pas de construire le siège de « Servir le Sénégal » à Yeumbeul ou à Diamaguène, c’est-à-dire symboliquement près des cibles. De surcroit, des lieux moins suspects pour accueillir des donateurs dont le culte du mécénat n’est pas toujours sain ?


Enfin, si l’ordre des architectes – qui n’est pas l’ordre des crétins – a hurlé, c’est parce le PDG de la Banque Marocaine pour le Commerce Extérieur (BMCE) le sieur Benjelloun a été filmé au Palais, avec des échos de promesses radiotélévisées. Une générosité marocaine qui a presque coïncidé avec un jackpot foncier et…chérifien du côté de l‘ex-garage dit Pompiers. En vérité, la Fondation a prêté le flanc. Houphouët Boigny disait : « Si le lézard pénètre dans le mur, c’est parce que le mur s’est lézardé ». Effectivement. Car le lézard n’a ni griffes ni crocs. Or le mur est en béton. Si la Fondation était bien fondée, elle ne serait pas, aujourd’hui, dans le marécage de la médisance. Ce qui préfigure les lendemains judiciaires de l’après-Macky.      
Lundi 13 Octobre 2014



Du plus récent au plus ancien | Du plus ancien au plus récent

21.Posté par NGOR le 16/10/2014 11:36
Merci M.NDIAYE

Une analyse pertinente, je vous encourageons et n'écoutez surtout pas les gens mal intentionnés parce qu'avant qu'ils ne comprennent, ce serait tard pour eux. DEMAIN FERA JOUR ET "QUI VIVRA VERRA"

22.Posté par METISSE MASSAGE le 21/10/2014 09:23


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23.Posté par kass le 02/01/2015 15:55
Bonjour Mr Ndiaye le debat que vous avez ouvert est tres interressant compts tenu du sujet .
Mais nous avons besoin de ces fondations qui comme vous l avez si bien rappele montrer toutes leur pertinence .Mais moi je vois la chose outrement , C est UN PROBLEME DE RESSOURCES HUMAINES CAPABLES DE RECADRER ET DE REPRECISER UN VISION .Il est vrai que vs connaissez Mr Sall journaliste , Madame mbow professeur d universite , Mr THIAM journaliste ne sont pas des agents de developpement n ont aucune experience dans les questions de developpement .
Une foundation n a rien de particulier du moins dans le cas précis des foundation des femmes de chefs deat sinon c est juste une association qui y a la capacite de mobilisaser des ressources pour des actions solidaires pour les communautes les plus deminues . Je pense pas a sa dissolution par contre la ou votre discours mw parrait important c est lorsque vous parlez de fourre tout effectivement un cadre d intervention est necessaire .
Vous avez tantot parlez d organisation caritative mais est ce que vous cionnaissez comment ells parviennent a mobiliser les ressources qui leur permettent de mettre en oeuvre leur action?
Le monde rural , les maladies qui n ont pas les moyens de se soigner , les femmes , les personnes vivant avec des handicaps etc ont besoin d etre soutenus puisque n ont etat n ont pas cette capacite d intervention de proximite acculer par la pression sociale .
Je pense qu une personne comme vous pourrez contribuer a accompagner la premiere dame juste le temps mettre d elaborer un document strategique nais de la a dissoudre la foundation je ne suis pas de cette avis qui je trouve tres simpliste .
Je reviens sur les question des ressources humaines qui a travaille avec les premieres dames qui ont precede madame Sall ? des medecin , des administarteus , des ingenieur , des architects , mais une foundation diriger par des journalists politologue qui n ont aucune experience dans le domaine du developpement et de la solidarite est parti pour etre sacrifier donc cette dame a le merite d essayer de contribuer a sa maniere au oprogramme de son mari . Et je suis convaincu de la pertinence de maiontenir vivante cette association pour les raisons que j ai evoqu2es .
Un exemple combiem de femme meurt en donnant naissance , combine de jeunes diplomes en santé reste ici sans travaille , combine de localite souffrre de manqué d eau et d ecole .
le deployment classique des etats par l investiment publics dans ces secteurs ne permet pas une couverture total ou Presque total .
Il faut dionner la chance a la premiere dame de corriger se qui a ete juste q ici une erreur > Mais dans ce pays il y a des gens capables de mettre un contenu pertinent et structure dans cette organisation .
Il est tres simple pour Mr Sall de proposer une dissolution dont doint en partie il est debitable des actions .
Une case de santé equipee couterait 8000 000 , une sale de classe equipee avec la contribution des artisans et l utilization de materiaux locaux couterait 4 000 000 , juste des indication pour montres conbien il est important de mobiliser desressources en dehors du budget de l etat . L essential c est de chercher des HOMMES et des FEMMES integres , serieux benevoles et engages .
Nous tous nous devont aider cette femme qui a mon avis m est pas bien entoure pour sa communication , son image . Elle fait l objet d attaque de toutes sortes et venant de tous c est parceque ceux qui sont derriere elle n ont pas une capacite de riposte .Je m excuse d avoir citer le nom de personnes dans mes propos cependant , ells restent des gens competents dans leur domaine et aussi integres et qui ont toujour leur place a cote de la premiere .
L education et la santé restent des priorite en terme d action pour moi une continuite ne serait pas une mauvaise ide.
Encore tout nos respects a Mr Ndiaye beaucoup de rigueur dans sa demarche un vrai intellectuel .

24.Posté par kass le 06/01/2015 02:04
Je reviens pour donner mon point de vue sur la question que Mr Justin ndiaye bien voulu soulever .
Il est vrai qu au Senegal on ne donne la parole et la competence qu aux journalists , avocats , professeurs d universite .
Je ne nourrit point de complexe vis a vis de ces gens mais il faudrait que l on regarde la realite des choses.
Nous avons des problematiques tres précises qui sont attachees a notre dynamique de developpement ( chomage des jeunes , education des enfants , santé des femmes et des enfants , securite alimentaires etc )
et par rapport a toutes ces questions , nous n avons besoins d une conceptuelle pour les resoudre car des centainnes de productions sont disponibles sur toutes les langues et des debats autour d emissions .
NOUS AVONS BEOINS DE '' DEVELOPPEUR'' de femmes et de hiommes d experiences et competences acquises sur le terrain , d agronomes de medecin , d ingenieurs et de technicienss capables de porter les defies .
Quand nous faisont alors une analyse sur la question de la foundation , nous pouvons dire que c est veritable un cas pratique qui a mis en exergue ce nous avons dit un pklus haut >
Qui dirige cette foundation : des journalistes, et des professeurs d universite en gros des gens qui n ont jamais " travailler'' c est dont souffre cette foundation.
La comparaison faite par rapport au autre organisation devait allaer jusqu au bouot de sa logique regarder ceux ou celles qui ont eu a diriger ces foundation leur profil c est totalement different de ce que nous avons en ce moment .
Mr Sall est en partie responsible de cette deroute parceque faisant partie de ceux qui avaient la charge de mettre en oeuvre la vision de cette femme .
Qui a mon avis n est responsible de rien sinon morale des activites de cette organisation >
Je ne suis du meme avis que Mr NDIAYE ou Mr Sall proposant la dissolution de cette structure > Elle totalement simple comme solution pour mr NDIAYE et tres facile comme solution pour mr SALL .Vous parler d association capable de faire le meme travail je ne veux pas citer de denomination mais est ce que vous savez comment ces organisations caritparviennent a mobiliser des recherches ? et je sais perttinement que vouys en savaez quelque chose > Donc j invite a une reorientation du debat pour proposer des solution capable de render ''utile'' servir le Senegal a la suite d un diagnostic et je demanderez a madame sall de convoquer une table ronde em invitant des gens peut etre pas connu des media mais capables d opporter des reponses a ces preoccupations .
En travaillant surtout dans la continuite et la consolidation de la solidarite nationale axe sur la santé , l education >avec une forte prise en charge des preoccupation des couche les plus faibles .
Concernant les donneurs ces des entreprises et organisation qui pour la plus part du temps ont des interets directs au sein des communautes ou ells agissent on ne crache jamais ur 600 000 000 f cfa .
c4est equivalence de 100 cases de santé realisees avec des materiaux locaux et equipees
c est 200 sale de classes , c est aussi le cout d un forage equipe et la realization au moins de 10 km d alimentation en eau en milieu rural >
MADAME SALL je vous demande tres humblement de chercher des HOMMES ailleurs que dans le cercle politique ou vous et votre mari evolue il y a des competence capables de porter et de materieliser la vision que vous avez pour server votre cher pays .
je suis outré et tres choque des attaques qu elle fait l objet par des personnes qui ne valent pas je veux etre Claire je ne fais allusion a Mr. Ndiaye que je respecte bcp . Monsieur le president de la republque je vous demanderez d identifier pour votre chere epouse des collaborateurs
capable de demonter toutes les allegations a son endroit c est de la communication mais ps de la polemique .

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