Laser du lundi : Ardeur, orthodoxie et sacerdoce : tous en berne (Par Babacar Justin Ndiaye)

Laser du lundi ,Retrouvez chaque Lundi matin sur Dakaractu la chronique politique de Babacar Justin Ndiaye, Analyste politique et social .


Laser du lundi : Ardeur, orthodoxie et sacerdoce : tous en berne (Par Babacar Justin Ndiaye)
DAKARACTU.COM - La dernière actualité autour des frustrations grosses de démissions voire de coups d’éclat dans les hautes sphères de l’Etat et de la majorité, met en relief la décadence de la vie politique et l’écroulement du culte de l’Etat. Elle prouve tristement que l’ardeur civique, l’orthodoxie républicaine et le sacerdoce national sont en berne. Assurément, les pionniers qui ont arraché (pacifiquement et politiquement) l’indépendance, forgé les institutions, posé les rails du développement et ébauché le système démocratique – en l’occurrence, les Présidents Senghor, Lamine Guèye et Mamadou Dia – bougent dans leurs tombes. Tellement l’héritage est en voie de largage.

A quelques exceptions près (l’avocat Doudou Ndoye et l‘agronome Jacques Diouf) tous les grognards et autres potentiels candidats à la démission mettent en avant des motifs (de colère) liés au rang, au rôle et à la fonction. Donc prosaïquement à la taille et à la succulence du fromage. Monsieur X, longtemps adjoint, se mutine pour devenir titulaire. Madame Y, déjà ministre-conseiller, aspire à devenir ministre d’Etat pour satisfaire, à la fois, sa soif d’artifices protocolaires et son besoin de privilèges non artificiels mais réels : salaire élevé, limousine luxueuse, carburant abondant etc. Navrant ! La politique est ravalée puis assimilée à un ascenseur social ; tandis que la République fait figure de garden-party. A mille lieues d’un sacerdoce.

Voilà pourquoi les partis politiques poussent comme des champignons. Et le PMU (parti mutuel urbain ou loto) du suffrage universel aidant, les « quotataires » les moins imbibés du sens de l’Etat et issus des coalitions les plus hétéroclites, sont catapultés au cœur de l’Etat. Avec les conséquences dommageables qui s’étalent sous nos yeux. La sinécure a vite chassé le sacerdoce. Les critères censés fortifier l’orthodoxie républicaine (compétence avérée et ferveur civique) ont cédé la place aux considérations partisanes, sentimentales et familiales qui, elles, sont les ingrédients les plus appropriés pour déliter les Pouvoirs publics.

On est frappé de stupeur devant le comportement inqualifiable de ces membres du cabinet présidentiel (centre nerveux de l’appareil d’Etat) qui agissent davantage en ogres boulimiques qu’en grands commis recrus d’ardeur au travail et de disponibilité pour le Sénégal. On est d’autant plus indigné que d’autres compatriotes non moins méritants – des admistrateurs civils sortis premiers de leurs promotions – servent la République dans les sous-préfectures déshéritées de Saldé et de Salémata. A ce sujet, Mirabeau disait fort justement : « Partout dans le monde et de tous les temps vit et meurt une multitude d’hommes supérieurs à ceux qui jouent un rôle sur la scène du monde ». Ramenez le monde aux dimensions modestes du Sénégal, et la vérité de Mirabeau prend un relief biblique.

L’affaissement des valeurs civiques et républicaines a des racines relativement profondes. Certes, les symptômes d’une érosion du culte de l’Etat étaient déjà perceptibles voire patents durant le crépuscule du régime d’Abdou Diouf ; mais c’est à partir de 2000 que le tournant du naufrage est pris. Abdoulaye Wade a merveilleusement équipé le Sénégal, d’infrastructures d’envergure. Toutefois, le troisième Président du Sénégal a également saccagé l’Etat (vigoureux) légué par ses deux prédécesseurs. Pur produit de l’université et du barreau, Wade percevait et ressentait l’Etat comme un corset presque…orthopédique. En clair, le poids de la bureaucratie, la réalité du filtre (on n’y entre pas comme dans un moulin), les contrôles tatillons et les dédales des procédures – notamment d’embauche et de décaissement – l‘horripilaient terriblement.

D’où sa propension à créer une multitude d’agences, véritables et coûteux doublons des ministères. La commodité avantageuse aux yeux de l’économiste Wade se situe dans l’autonomie de gestion et son corollaire : l’utilisation rapide du budget. Le double inconvénient étant manifestement que les agences organiquement arrimées à la Présidence de la république, possèdent un cordon ombilical (la tutelle présidentielle) qui embête les corps de contrôle de l’Etat ; et paralyse techniquement – le feu vert du Président est nécessaire pour toute convocation – et politiquement la majorité (favorable au chef de l’Etat) à l’Assemblée nationale. Donc, point d’audition par les députés. Le mémorable précédent de l’ANOCI et de son chef, Karim Wade, en fait foi.

Ce printemps des agences sous Wade n’est pas étranger à l’évaporation d’un certain moral et d’une certaine morale caractéristiques des grands serviteurs de l’Etat. D’autant que les deux mandats (2000-2012) ont été marqués par des recrutements souvent opérés en dehors des canaux bien surveillés de la Fonction publique. L’arrivée en force de ces surdiplômés (avec ou sans guillemets), venus parfois de la Diaspora, a creusé irrémédiablement le fossé entre ceux qui – par formation ou par expérience – divinisent l’Etat (exemple : les purs produits de l’ENAM devenue ENA) et ceux qui instrumentalisent, à la hussarde, l’Etat. Il s’y ajoute que les promotions politiciennes à la pelle ont si salement meublé les Ecuries d’Augias que la traque des biens mal acquis peine à les nettoyer proprement.

Indéniablement, la gouvernance libérale a interloqué les Sénégalais. En effet, le feuilleton des chantiers de Thiès – bien que terminé en eau de boudin par un non-lieu –, les milliards de Taiwan, la traque des biens mal acquis en cours et ses épisodes (les accusations d’enrichissement croisés entre libéraux traqués et libéraux mués en apéristes) ont forgé l’idée que l’appareil d’Etat est une mine d’or aussi fabuleuse que le gisement de Simandou en Guinée.

Or, c’est par la tête que le poisson pourrit. Aujourd’hui, le spectacle est désolant. Cinquante ans après l’indépendance, le Président Macky Sall, s’échine à réamorcer la pompe du civisme, à travers une cérémonie du drapeau programmée, le premier lundi de chaque mois. Les optimistes encouragent le chef de l’Etat désireux d’accomplir cette tâche titanesque de restauration du civisme. Les pessimistes, eux, sont convaincus que le barrage de Manantali et son immense lac de retenue ne suffisent pas pour irriguer le désert civique qu’est le Sénégal. Aride à l’image du Kalahari. L‘horizon est apparemment bouché ; puisqu’un demi-siècle de souveraineté vide de civisme signifie que le Sénégal, par la faute de ses élites dirigeantes, a raté le coche du développement qui est mental, avant d’être matériel.

Car, à la différence des déficits relatifs aux balances bien connues (la commerciale et celle des paiements) le déficit civique, lui, est plus ardu à résorber. Lorsque l’individu aime sa poche plus que son pays, on ne trouve aucun sérum d’amour instantané de la patrie, à lui inoculer. Seule une bonne et exemplaire gouvernance pourra, dans la durée, renverser la vapeur dans une société très mal soudée à l’intérêt général.

Autrefois, le Président Léopold Sédar Senghor imposait aux administrateurs frais émoulus de l’école (y compris ses inconditionnels d’obédience socialiste d’alors, tel Djibo Ka) d’aller se frotter aux réalités du terrain sur lequel se déploie le commandement territorial, notamment auprès de gouverneurs (cas de Thierno Birahim Ndao) qui ont blanchi sous le harnais. Une sorte de stage d’immersion qui trempe le futur décideur. Et le prémunit contre des dérives aux antipodes de la vocation originelle.

Moins d’une génération après la retraite politique de Senghor (1980-2000), c’est la mort des vocations, singulièrement celle de servir son pays avec dévouement. Désormais c’est le triomphe des occasions, principalement celles de s’enrichir en accédant aux hautes sphères de l’Etat via les magouilles, les manœuvres politiques et… les coalitions. Bref, c’est le pactole avant le parti ou le pécule avant la patrie. Pendant ce temps, la rupture (claironnée et tambourinée au début du mandat) gèle dans une chambre froide d’un supermarché de Dakar, tel un saumon importé.

Comment convaincre les frustrés et futurs révoltés (à tort) du cabinet présidentiel, des institutions gouvernementales et des instances de l’APR que les Pouvoirs publics n’ont pas vocation à fabriquer de richissimes gens comme feu Silèye Guissé, Abdoulaye Ndiaye Médina-Gounass et autre Dangoté ? Peut-être en leur apprenant la définition de la grandeur : « Avoir le monde à ses pieds, sans se baisser pour le ramasser ».
Lundi 18 Novembre 2013
Dakar actu



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1.Posté par barou le 18/11/2013 07:52
là je retrouve le Justin...faroumama fennnnnnnnnnnne...on sert l'ETAT et non se servir de l'ETAT...après avoir accompli le sacerdoce et si on veut s'enrichir on va dans le privé...ou on crée une entreprise....d'autant que l’Administration est une des meilleures écoles au monde...

2.Posté par Beugueu Réwaame le 18/11/2013 08:29
Bel article.

Dommage, nous sénégalais aimons plus notre poche que notre pays!!!

3.Posté par modou le 18/11/2013 08:36
bravo ! je trouve qu'il parle maintenant, j'avais même peur qu'on l'ait perdu parce que lorsque les journalistes ne parlent plus des problemes que nous vivons, c'est que peut etre pcq ils ont rejoint la soupe

4.Posté par man mii le 18/11/2013 09:04
MERCI encore une fois Professeur de la leçon de la semaine qui peut servir à vie.

5.Posté par Aid M aroc le 18/11/2013 09:27
A quand l’équipe qui doit confectionner les passeports pour les sénégalais vivants au Maroc? ya na marre de cette attente... le consulat de ''Madame Marr'' incapable de nous fournir une réponse juste '''tay, souba, tay souba juska quand??

6.Posté par DAN le 18/11/2013 09:39
Justin a tjrs était pertinent ; cependant il faut accepter kil critique le régime quand sa ne bouge pas. Mais sil critik maquis vs l'insulté sil critik les autres vs l'accepter; c pas com sa

7.Posté par Atypico le 18/11/2013 09:48
Excellent jugement ! A deux nuances près : 1) je n'ai pas l'impression que Macky lutte contre le système corrupteur des valeurs, car quand il s'occupe de civisme une fois, et en surface, il pose à deux reprises un acte anti -civique fort voire directement corrupteur. 2) par ailleurs, le saccage des fonction étatiques sous et par Wade s'est inscrit dans le mouvement de domination du dit "néo - libéralisme" qui mondialement à conduit les états à se mettre au service exclusif d'une économie capitaliste débridée, folle, et qui a donc transformé de ce fait même les homes d'état en affairistes ou en simples représentants de commerces !

8.Posté par SENTINELLE le 18/11/2013 10:11
Justin Merci d'avoir assimilé les leçons de nos critiques objectives au sujet de ton laser sur les négociations de paix sur la Casamance. Vous avez bel et bien compris car vous avez su rectifié votre tire. Chapeau Monsieur NDIAYE vous et Mody Niang qui appellent de tous ses voeux et moi avec lui la réduction dratique et sincère du train de vie de l'Etat qui attire les fainéants vautours politiques ! Ce laser va beaucoup faire réfléchir nos femmes et hommes politiques, notamment Youssou Ndour, Doudou ndoye , Jacques Diouf et les autres. IL faut que les Sénégalais arrêtent de se servir de l'Etat et considèrent leurs mandats et leurs postes de responsabilités comme une lourde et exaltante charge(sacerdoce) dont d'autres Sénégalais plus méritants pouvaient légitimement se prévaloir pour servir leur patrie. Merci encore une fois Monsieur pour cette analyse objective. A chaque fois que vos analyses seront pertinentes et objectives nous allons applaudir.

9.Posté par Babacar Diop le 18/11/2013 10:15
Encore merci beaucoup pour ce rappel surtout à l’orthodoxie républicaine. La compétence et l'amour pour la patrie en premier lieu et non la satisfaction ou le placement stratégique d'une clientèle politique ou d'un cercle familial...!!!

10.Posté par guisguis le 18/11/2013 10:37
de toute façon MARIBEAU ou EPOUVILAIN ne nous a rien appris. on sait déjà que ceux qui nous gouvernent ne sont pas supérieurs à nous"

11.Posté par x le 18/11/2013 10:47
-Scandale à l’Assemblée nationale : Mbaye Ndiaye avoue avoir reçu plus de 30 millions et attend le reste
- Dernière minute : Malick Konté , le maire socialiste de Pikine-Est, membre de Benno bokk yakkar arrêté pour escroquerie portant sur la somme de 75 millions de francs Cfa
-Scandale au Ministère de l'Environnement : Aly Haïdar dévie 275 millions vers l'Océanium ;
- Les Ministre de la pêche, Aly Haidar, détourné plus d'un milliard de francs selon Babacar Ndiaye Pdt départemental de la fédération nationale des pécheurs ;
- Entorse à la Gouvernance de Rupture: Adama Bictogo, ex Ministre ivoirien de l’intégration africaine, rafle sans appel d'offres, de juteux marchés de construction de Préfecture au sénégal ;
-Diplomatie: Népotisme à l’ambassade du Sénégal à Paris : la présidence y recase à tout va des militants qui n’ont que la carte de l’Apr comme diplôme
-Projet de construction de l’autoroute Thiès – Touba: Un gré à gré de 400 milliards pour la China Road & Bridge Corporation.Le Forum civil révèle une surfacturation de 100 milliards.
-Attribution du marché des bulletins de vote 2014 à Polykrome et IPS : Les imprimeries sénégalaises soupçonnent des pots-de-vin

12.Posté par x le 18/11/2013 10:48
-Violations en série des règles de bonne gouvernance à ANACIM : Du grain à moudre pour l'IGE et l'OFNAC
-Parrain de Baba Maal lors de l’anniversaire du Dande Lenol: Macky Sall "dégaine" des millions cfa, via Farba Ngom
-Version faits divers du Yonnu Yokouté: Un Ministre de Macky accusé d’avoir engrossé la fille de son homonyme et tuteur
- Scandale foncier :Ibou Faye, frère de la Première « est accusé d’ occupation illégale du terrain TF 5499/DG d’une superficie de 15200 mètres » ;
- le beau-frère de Macky Sall, Mansour Faye, Délégué générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale (Dgpsn) cité dans un gré à gré de 331 millions FCFA ;
- Grand Yoff : L’argent de Mimi Touré installe un profond malaise dans les rangs de l’Apr ;
- Un conseiller spécial du chef de l'Etat mouillé dans un trafic de visas ;
- Le griot du président se construit un palace à 700 millions aux almadies ;
- Scandale à l’Asecna : Le tout nouveau ministre des transports aériens impliqué dans une affaire de cheque ;
-Trois ministres du gouvernement mêlés à un scandale sexuel ;
- Un marché cassé par l’Armp : On tripatouille au ministère de la communication
- L’IGF (Inspection générale des finance) accable le député-griot attitré de Macky Sall : Le rapport contre Farba Ngom dort dans les tiroirs, depuis deux mois
- « Indemnisation » scandaleuse : Plus de 100 millions de francs CFA à Mbaye Ndiaye et Moustapha Cissé Lô, pour réparer leur exclusion de l'Assemblée en 2009 ;

13.Posté par CLIENT ORANGE le 18/11/2013 11:55
IMPOSSIBILITE DE PAYER FACTURE SENELEC VIA ORANGE MONEY
du respect !!!

14.Posté par bouba le 18/11/2013 12:01
Franchement ce pays est impossible, comment peut on demander à Macky Sall d'être un magicien! Il a hérité d'un pays dévasté, il repose les fondements d'un pays, il lui faut du temps, de la patience peut être même qu'il ne sera plus Président quand le Sénégal repartira sur de nouvelles bases. Pensez à nos enfants à la génération future, battons pour notre pays! Ayons un minimun de consensus sur l'essentiel! Que chacun d'entre nous se disent ce qu'il fait pour notre cher Sénégal!
Un cri de coeur d'un sénégalais

15.Posté par foutaises le 18/11/2013 12:09
Cette fois ci rien à dire sur l'article! Ces gens agissent comme des vautours. C'est à Macky de prendre ses responsabilités.

16.Posté par Alexis le 18/11/2013 13:31
Excellent diagnoostique du malade . Les dégats sont immenses . Esperons que l'espoir d'un prompt rétablissement soit toujours permise . C'est un délice lire des textes riches , construtifs , sages , intelligents ...de votre part .

17.Posté par Faye le 18/11/2013 14:00
Pour une fois, M. Ndiaye, je trouve votre article hebdomadaire imparable. Vérité du début à la fin. Rien à jeter. Si seulement le style était moins boursouflé...

18.Posté par bjn le 18/11/2013 16:26
merci professeur et bonne continuation

19.Posté par Salam le 18/11/2013 16:33
M. Ndiaye, j'ai vu que vous pointez un peu du doigt les sénégalais de la Diaspora, qui pour contourner les voies traditionnelles du recrutement de la fonction publique se font engager dans les agences etc... Il y a un peu de vrai dans ce que vous dites mais je n'ai pas senti dans votre texte la dénonciation de cette nouvelle forme de rentrer dans les services de l'Etat par l’intermédiaire d'un parent qui est aux affaires.. Le régime sortant en avait abusé (Wade family), mais cela a pris des ampleurs insoupçonnés sous le régime actuel. On entend même des sénégalais dire a tort ou a raison qu'au Sénégal, il faut être un Sall, Faye, gassama ou timbo etc...pour rentrer dans les grâces de l'Etat. Nous avons tous entendu le respecté Moussa Touré dénoncer ce phénomène . Ce qui est plus étonnant, c'est que les gens ne se cachent plus, on a entendu aminata Tall dire publiquement qu'à Diplôme et compétence égale, je prends les miens..C'est scandaleux, doit on être apparenté a quelqu'un d'haut placé pour servir son pays, je ne pense pas que ça soit juste !!!

On donne des passeports diplomatiques à des domestiques d'un fonctionnaire de l’état à l'Unesco. Ces mêmes domestiques portent plainte pour esclavagisme et rien ne se passent après. Et tous ces scandales sont cautionnés par celui qui " s’échine à réamorcer la pompe du civisme, à travers une cérémonie du drapeau programmée, le premier lundi de chaque mois" selon vos propres mots.

Je suis d'accord de ce que vous dites à propos de Wade "Le printemps des agences sous Wade n’est pas étranger à l’évaporation d’un certain moral et d’une certaine morale caractéristiques des grands serviteurs de l’Etat. D’autant que les deux mandats (2000-2012) ont été marqués par des recrutements souvent opérés en dehors des canaux bien surveillés de la Fonction publique." , mais Macky est loin d'être ce restaurateur que vous insinuez !!! C'est mon avis

20.Posté par Salam le 18/11/2013 16:40
M. Ndiaye, j'ai vu que vous pointez un peu du doigt les sénégalais de la Diaspora, qui pour contourner les voies traditionnelles du recrutement de la fonction publique se font engager dans les agences etc... Il y a un peu de vrai dans ce que vous dites mais je n'ai pas senti dans votre texte la dénonciation de cette nouvelle forme de rentrer dans les services de l'Etat par l’intermédiaire d'un parent qui est aux affaires.. Le régime sortant en avait abusé (Wade family), mais cela a pris des ampleurs insoupçonnés sous le régime actuel. On entend même des sénégalais dire a tort ou a raison qu'au Sénégal, il faut être un Sall, Faye, gassama ou timbo etc...pour rentrer dans les grâces de l'Etat. Nous avons tous entendu le respecté Moussa Touré dénoncer ce phénomène . Ce qui est plus étonnant, c'est que les gens ne se cachent plus, on a entendu aminata Tall dire publiquement qu'à Diplôme et compétence égale, je prends les miens..C'est scandaleux, doit on être apparenté a quelqu'un d'haut placé pour servir son pays, je ne pense pas que ça soit juste !!!

On donne des passeports diplomatiques à des domestiques d'un fonctionnaire de l’état à l'Unesco. Ces mêmes domestiques portent plainte pour esclavagisme et rien ne se passent après. Et tous ces scandales sont cautionnés par celui qui " s’échine à réamorcer la pompe du civisme, à travers une cérémonie du drapeau programmée, le premier lundi de chaque mois" selon vos propres mots.

Je suis d'accord de ce que vous dites à propos de Wade "Le printemps des agences sous Wade n’est pas étranger à l’évaporation d’un certain moral et d’une certaine morale caractéristiques des grands serviteurs de l’Etat. D’autant que les deux mandats (2000-2012) ont été marqués par des recrutements souvent opérés en dehors des canaux bien surveillés de la Fonction publique." , mais Macky est loin d'être ce restaurateur que vous insinuez !!! C'est mon avis

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