La gestion désastreuse de l’époux de Nafy Ngom Keïta aux Affaires étrangères

DAKARACTU.COM  Dakaractu est en mesure de vous révéler que le mari de Nafy Ngom Keïta, ancien DAGE du ministère des Affaires Etrangères, était sous le coup d'une mission d'audit de l’Inspection générale d’Etat (IGE) au moment où il épousa la coordinatrice de cette structure. Cet homme était déjà en proie à de vives angoisses depuis qu'il avait été décidé d’auditer la gestion du commissariat général à La Mecque, qui donnait aux inspecteurs généraux d’Etat quelques poussées d’urticaire. C’est ainsi d’ailleurs que tout a commencé. Il s’agissait de fouiller, comme dit l’IGE, les comptes et la gestion des milliards du pèlerinage à La Mecque, qui représentent la bagatelle d’1 milliard par an. Elle va faire un tour au commissariat général et s’aperçoit que cette institution est une coquille complètement vide, qui ne détient aucun pouvoir de gestion, malgré l’installation par le décret présidentiel n° 2009-1134 d’octobre 2009 d’une division administrative et financière chargée de l’administration du Commissariat général au pèlerinage. Celle-ci n’était donc responsable d’aucun centime dépensé. L’IGE se rend compte à ce moment-là que le véritable ordonnateur des dépenses n’était autre que Sidy Mohamed Ndour, directeur de l’administration générale et de l’équipement du ministère des Affaires Etrangères, sur l’exercice « fouillé » de 2007 à 2010. Très vite, l’inspection va tourner à « Mission impossible ». La mission est stoppée net, à cause du mariage en juin 2009 entre Nafy Ngom Keïta, patronne de l’IGE en question, avec Sidy Mohamed Ndour visé par leurs enquêtes. De là à penser que ce mariage est aussi précipité qu’opportun, il n’y a qu’un pas que certains fonctionnaires de l’IGE ne prennent aucune précaution à franchir. L’inspecteur Mamadou Diop avait déjà entrepris une « fouille », jamais éclaircie, juste avant le mariage entre les deux hauts fonctionnaires. Les constats qu’il pose convergent quand même vers Sidy Mohamed Ndour, mais ses vérifications sont stoppées. Raison invoquée ? La patronne est devenue la 3^ème épouse du DAGE du ministère des Affaires étrangères. Mamadou Diop veut continuer et, selon des sources proches de l’IGE, ses collègues lui conseillent de laisser tomber, désappointés qu’ils sont par la nouvelle donne, et persuadant leur ami que ça ne sert à rien d’incriminer quelqu’un dont on sait au finish qu’il ne sera pas inquiété.  Au même moment, la mission de revue indépendante de la conformité de la passation des marchés des autorités contractantes, en l’occurrence le ministère des Affaires étrangères, par le cabinet indépendant KPMG découvre que Sidy Mohamed Ndour, dans les passations de marchés qu’il conduit, marchés dont le seuil sans appel d’offres est à 15 millions de francs, est un véritable spécialiste du tronçonnage pointilleux à…14.998.000frs. Il passe ses marchés au rasoir. Les mêmes entreprises se retrouvent plusieurs fois attributaires de marchés pour les mêmes produits toujours à 14.986.000frs ou 14.998.000frs., avec des dénominations subtilement déterminées en « fournitures de bureau, matériels de bureau, mobiliers de bureau » tous provenant de la même entreprise, CARI par exemple. Ou alors, dans sa si rigoureuse ingéniosité, il attribue, dans la rubrique « consommables informatiques », des marchés identiquement découpés au centime près, avant la barre couperet et fatidique des 15.000.000frs, pour le même fournisseur, CIMAD. Bizarre !!! Comme c’est bizarre !!!Vous avez dit : Bizarre ? Sidy Mohamed Ndour, c’est mieux qu’un IGE ! C’est une calculette ambulante. Le rapport note, pour le stigmatiser, que le montant global des DRP, demandes de renseignements et de prix, émis par Sidy Mohamed Ndour est de 766.474.868 (sept cent soixante six millions quatre cent soixante quatorze mille huit cent soixante huit) francs, et que le seul appel d’offres constaté est de 81.183.845frs. La pratique du fractionnement, interdite par la loi, concernerait donc 69% du montant total des DRP. Sans oublier de noter que ces appels sont faits sans aucune lettre envoyée aux candidats, mais effectués sur simples appels téléphoniques. A l’heure du téléphone portable, pourquoi se fatiguer à taper des stencils sur une vieille Remington ? Je vous le demande !!!
Le sieur Sidy Mohamed Ndour, ci-devant époux de Nafy Ngom Keïta, est aussi un as de la surfacturation. Les siennes de surfacturations pulvérisent et atomisent la jurisprudence Awa Ndiaye, laquelle s’était rendue célèbre avec ses dinettes à 50.000 balles, et ses tapis de prière à 40.000frs qui nous dispensaient, à ce prix, de faire nos ablutions. Dans le genre haltérophile de la calculette, Sidy Mohamed Ndour a battu des records. Dans la série, « je parle à des analphabètes des Ntic », il a pu acheter des cartouches HP21, vendues à l’unité 10.500frs, au prix de 52.510 frs, s’offrant une surfacturation de +400%. Avec la même encre, il passe commande de cartouches DellP, qui coûtent 80.000frs, à CIMAD pour un prix tout à fait amical de 234.820 frs, et aussi, pourquoi se gêner, des Toners 1205 qui coûtent 10.000frs pour une facture de 85.550 frs, soit une joyeuse culbute de +755%. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin sur la route du bonheur ? Il commande des clés Usb de 1GO, qui coûtent 10.000frs, quand on n’en n’achète qu’une seule, à 80.240 frs, soit un « soupoudialagne » de +700%. N’en jetez plus !!! Sa coupe est pleine !!! Le rapport achève notre bonhomme avec les carences documentaires. Aucun document sur la transmission des procès-verbaux d’ouvertures des plis aux candidats, ni sur la publication de l’avis d’attribution définitive. Si on peut plus travailler entre amis….
On peut comprendre Sidy Mohamed Ndour, et penser qu’à la lecture du rapport qui allait être transmis à qui de droit, concernant sa gestion des finances du ministère des Affaires étrangères, il ait eu un coup de froid dans le dos, et qu’il ait ressenti et éprouvé la nécessité de se mettre bien au chaud sous les épaisses couvertures parfumées de notre Vérificatrice générale, Nafy  Ngom Keïta.