DAKARACTU.COM Le président de la Cour des comptes Abdou Bame Guèye et le président de la République Abdoulaye Wade ont quelques désaccords profonds entre eux deux. Même si on peut penser que ceux-ci proviennent des dossiers qu’ont eu à gérer la Cour des comptes et son président sous le magistère de Wade, dossiers parfois sulfureux, dakaractu est en mesure d’écrire qu’une autre pomme de discorde tient à une promesse non tenue du président de la République qui concernait l’avenir professionnel d’Abdou Bame Guèye. Cette promesse, le départ de Hadjibou Soumaré de la primature va la faire voler en éclats. Abdou Bame Guèye était pressenti pour être nommé président de la Cour de Justice de l’Uemoa, tout était enclenché et les formalités engagées, lorsqu’au moment de son départ de la primature, Hadjibou Soumaré demande à Abdoulaye Wade de lui consentir une dernière faveur, celle de nommer au poste convoité justement par le président de la Cour des comptes son ami et parent Malick Camara Ndiaye. Cette proposition est soutenue par Abdoulaye Wade auprès des institutions de l’Uemoa, et validée par celles-ci. Du coup, Abdou Bame Guèye se retrouve sans ouverture de fin carrière qui aurait pu être favorable. Le président ayant suspendu son option de départ, c’est Malick Camara Ndiaye qui se retrouve à la tête de la Cour de Justice de l’Uemoa, et Abdou Bame Guèye voit s’envoler ses rêves de retraite dorée. Il perd ainsi 10 millions de salaire mensuel, 80 millions de frais et d’indemnités d’installation, sans oublier le statut de diplomate qui va avec cette nomination et les nombreuses faveurs (logement, téléphone, prise en charge de la famille...). De quoi faire naître quelques rancœurs, rehaussées par le fait que, depuis des années, le statut des magistrats de la Cour des comptes n’a pas évolué, malgré les demandes mille fois renouvelées de ces derniers pour obtenir le changement de leur statut, demandes autant de fois rejetées par la présidence de la République.
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