
DAKARACTU.COM Dakaractu a appris que le fils du président de la République, Karim Wade, a déposé sa demande de récépissé aux fins de créer son parti politique. A en croire une source proche du ministère de l'Intérieur, Karim Wade a décidé de franchir le Rubicon. Si notre information est avérée - nous observons la prudence de rigueur - , fini le mouvement de la Génération du concret. Wade fils sait que désormais il ne peut jouer un grand rôle au sein du PDS. Il est aujourd’hui convaincu que cette appartenance le plombe et qu’il est temps qu’il se jette raiment à l’eau du marigot politique sénégalais infesté de caïmans redoutables. Pour ce faire, il doit apparemment couper le cordon ombilical qui le liait avec son président de père. La création de ce parti par Karim, si elle est avérée, n’évacue pas pour autant le projet de dévolution monarchique du pouvoir qui a germé et poussé dans l'esprit du chef de l'Etat. Avant de créer ce parti, le ministre d’Etat multicartes a dû recevoir des assurances de quelques fidèles de poids, comme Ousmane Ngom, Madické Niang, Awa Ndiaye, Aliou Sow...
L’avantage de sa démarche est évident : il se repositionne et gagne un statut de leader qui veut peser sur la vie politique du pays. Il n’est pas exclu que sa position actuelle de pouvoir et d’argent lui confère une qualité de faiseur de roi, avec son réseau tissé dans la banlieue, et les restes dormants d’une Génération du concret quelque peu essoufflée.
Un autre avantage réside dans le choix de se lancer dans la bataille politique à corps perdu, de se tailler un statut de leader qui pourrait, grâce à un score national respectable, se prémunir de poursuites éventuelles. La création d’un parti politique par Karim Wade, fortement supputée au ministère de l'Intérieur, lui permettra de jouir d’une protection populaire que sa nouvelle autorité politique et sa légitimité arrachée par les urnes lui confèreront. Pour ce faire, il a quelques mois pour briser l’image de demi-dieu que son statut de super ministre de la terre et du ciel lui a donnée. Cela lui sera difficile. A moins que son parti ne se nomme « karcher »… Il faudra un produit de cette puissance pour gommer des ans d’inimitiés et de non-rencontre entre Karim Wade et les Sénégalais.
PS : Nous nous excusons du ton trop précautionneux de cet article, inhérent au sujet, au pedigree de Karim Wade et à la position de notre source.
L’avantage de sa démarche est évident : il se repositionne et gagne un statut de leader qui veut peser sur la vie politique du pays. Il n’est pas exclu que sa position actuelle de pouvoir et d’argent lui confère une qualité de faiseur de roi, avec son réseau tissé dans la banlieue, et les restes dormants d’une Génération du concret quelque peu essoufflée.
Un autre avantage réside dans le choix de se lancer dans la bataille politique à corps perdu, de se tailler un statut de leader qui pourrait, grâce à un score national respectable, se prémunir de poursuites éventuelles. La création d’un parti politique par Karim Wade, fortement supputée au ministère de l'Intérieur, lui permettra de jouir d’une protection populaire que sa nouvelle autorité politique et sa légitimité arrachée par les urnes lui confèreront. Pour ce faire, il a quelques mois pour briser l’image de demi-dieu que son statut de super ministre de la terre et du ciel lui a donnée. Cela lui sera difficile. A moins que son parti ne se nomme « karcher »… Il faudra un produit de cette puissance pour gommer des ans d’inimitiés et de non-rencontre entre Karim Wade et les Sénégalais.
PS : Nous nous excusons du ton trop précautionneux de cet article, inhérent au sujet, au pedigree de Karim Wade et à la position de notre source.
Autres articles
-
Laser du lundi : Macky et Aliou Sall ont fort à faire entre l’amorce de la pompe à désagréments et la fermeture des vannes (Par Babacar Justin Ndiaye)
-
Laser du lundi : Ebullition au Sénégal, élection en Mauritanie et dislocation en cours au Mali (Par Babacar Justin Ndiaye)
-
Farba Ngom et Yakham Mbaye sont les voltigeurs de tête de Macky Sall (Par Babacar Justin Ndiaye)
-
Laser du lundi : Pourquoi le Sénégal s’installe dans la gouvernance émaillée de heurts et teintée de haine ? (Par Babacar Justin Ndiaye)
-
Laser du lundi : Les imprudences d’Aliou Sall et les erreurs de Macky Sall sont plus dévastatrices que les bazookas de l’opposition radicale (Par Babacar Justin Ndiaye)