KHADIM BÂ DANS DE BEAUX DRAPS / À la découverte des 2 dossiers et des subterfuges qui l'ont perdu - Conséquences d'un appétit financier hors-norme d'un Sénégalais qui a aussi tenté de contrôler la SAR


Khadim Bâ est-il victime de son appétit financier démesuré ? Tout milite pour cette conclusion. Le fils du milliardaire Amadou Bâ semble avoir beaucoup trop fait en matière de faux et usage de faux avant de se retrouver aujourd'hui placé par le juge sous contrôle judiciaire.
Dans l'affaire qui l'oblige à faire face à l'enquêteur, il sied de noter qu'il a été perdu par deux dossiers, l'un aussi corsé que l'autre.
En effet, il ressort des informations récoltées, que le patron de Locafrique s'est dans un premier temps,  astucieusement adjugé un chèque produit par l'État du Sénégal d'un montant de 3 milliards. L'argent était le fruit d'un contrat signé entre la Présidence et Carrefour Automobile pour une fourniture de véhicules. Khadim Bâ usera de subterfuges pour verser le chèque dans un compte qu'il contrôle et qui est différent de celui de '' Carrefour Automobile '' après avoir réussi à falsifier des documents de la Société. Il roulait ainsi son père dans la farine. L'arnaque était faite au nez et à la barbe de son paternel qui ne pouvait rien voir venir. 

Non content d'avoir réussi ce premier forfait, Khadim Bâ s'est ensuite permis de récupérer un prêt de 5 milliards contracté par son père auprès de la banque Atlantique et toujours pour le compte de ''Carrefour Automobile '' qui avait dans la foulée hypothéqué son immeuble sis à l'avenue Blaise Diagne. Seulement, le deal allait très vite éclater étant donné que la banque était déjà écœurée par le non respect par son client des clauses libératoires et menaçait de saisir incessamment l'immeuble en question. 

Aujourd'hui, le monde semble s'effondrer sur sa tête. En effet, même pour Locafrique, le jeune Bâ n'y garde plus les coudées franches. Il a été, selon des informations vérifiées, réduit à un rôle de simple actionnaire par le juge de la Cour Suprême qui a révélé le 25 juillet dernier, que l'entreprise appartenait à son père à plus de 80%. Lui et ses sœurs ne possédant désormais dans cette entreprise, que moins de 15%. Une autre déconvenue qui a eu le don de rendre plus salée la déroute d'un jeune homme d'affaires que la cupidité semble avoir détruit.


KHADIM BÂ N'EST PLUS MAÎTRE DU JEU


C'est ainsi que de fil en aiguille, Khadim Bâ a programmé sa chute. Et pourtant, certains de ses proches affirment qu'il est en train de vivre la surprise de sa vie. En fait, jamais il n'aurait imaginé un jour que les choses pourraient prendre la tournure actuelle. Son entourage le donnait très proche  de l'actuel Président de la République. Et c'est cette proximité supposée avec ce dernier qui, disent-ils, le laissait pousser des ailes et développer une carapace capable, à son avis, de le soustraire des griffes de Dame Justice. Malheureusement pour lui, rien n'allait plus se passer comme il avait prévu. Le pire dans tout cela, c'est qu'il devra être amené à signer des documents pour restituer à sa victime ce qui lui appartient au risque de se voir inculpé et placé sous mandat de dépôt.


Malgré tout ce qui précède, cet homme a toujours voulu être celui qui bat les cartes dans l'économie nationale de notre pays.  Rappelons que dans sa livraison numéro 3050 du 23 Juin dernier, 'Jeune Afrique ', à travers un article intitulé '' Le Sénégalais Locafrique s'offre la SAR '', renseignait que l'homme d'affaires  ''Khadim Bâ était tout proche de parvenir à contrôler 51% du tour de table (moyennant 70 millions d’euros) de la très stratégique Société africaine de raffinage (SAR). L'on peut aujourd'hui, sans risque de se tromper, affirmer que cette perspective n'est plus (raisonnablement) d'actualité dès l'instant qu'il est passé, avec Locafrique, de statut de propriétaire à simple actionnaire minoritaire. Dans ce nouveau contexte, il reste alors évident que les objectifs du jeune Khadim Bâ ont foiré étant entendu que, pour beaucoup moins, Ben Laden Group était bloqué par l'État du Sénégal alors qu'il nourrissait les mêmes ambitions.

Dans cette affaire, l'on retient la dextérité d'un jeune Sénégalais, fils d'un industriel milliardaire, qui a préféré gravir les échelons en escaladant les murs, alors qu'escaliers et ascenseurs de Papa étaient déjà bien installés pour lui. En voulant très rapidement contrôler les cartes, il a ainsi perdu de vue l'essentielle nécessité de toujours montrer patte blanche dans chacun de ses actes et a fini par dégringoler. Tout seul, il semble s'être perdu dans des falsifications de documents et autres manœuvres malheureuses pour tromper la vigilance de son père et de sa famille. Le voilà aujourd'hui en train d'écrire sa propre histoire...
Jeudi 1 Août 2019




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