
Ceux qui naguère s’en donnaient à cœur joie en usant et en abusant des positions de pouvoir distribués allègrement par le régime de Wade jouent les victimes. C’est pathétique ; mais on ne pouvait pas s’attendre à un comportement autre de la part d’individus qui n’ont pas hésité à cibler tous les secteurs où ils pouvaient initier des « affaires juteuses» pour eux.
Des voix autorisées ont démontré les arnaques gigantesques commises dans les marchés d’attribution des grands travaux d’infrastructures, de la honteuse statue qui défigure les Mamelles, le partage des terrains de la Foire de Dakar, le plan « Jaxaay », etc.
La liste des « affaires » est tellement longue que la justice ne pourra pas tout instruire dans les cinq prochaines années. Mais il est une obligation morale et politique de traduire devant la justice tous ceux qui ont volé l’argent du peuple sénégalais.
D’où l’impératif des audits et des auditions pour connaître la vérité et toute la vérité. Et cette démarche logique ne devrait gêner personne ; sauf si d’aucuns ont des choses à cacher. Les cris d’orfraie poussés par les dignitaires du PDS dans le collimateur du procureur spécial de la Cour de répression de l’enrichissement illicite trahissent une panique qui en dit long sur l’état d’esprit des uns et des autres.
Pourquoi avoir peur si on n’a rien à se reprocher ? Pourquoi mettre l’accent sur le fait que « d’autres aussi doivent être convoqués » ? Et ne pas affirmer urbi et orbi qu’on est sans tâche et donc sans crainte ? L’adage Wolof dit : « Boku ma ci mo gen du man rek»*. La ligne de défense selon laquelle : « Macky Sall aussi s’est enrichi » ne tient pas la route.
Parce que s’il était coupable de quoi que ce soit, Wade et ses acolytes, dans le désarroi, au deuxième tour de la présidentielle, voire même avant, ne l’auraient pas raté. Les accusations que ces derniers martèlent aujourd’hui ne peuvent donc pas être prises au sérieux. Et quand bien même seraient-elles fondées, par extraordinaire, elles n’empêcheraient pas la Cour de répression de l’enrichissement illicite de faire son travail dans les cas qui lui sont soumis actuellement.
La tentative d’évitement de la Cour pour exiger d’être jugés par la haute Cour de justice pour les ex-ministres n’est pas un combat pertinent. En vérité, toute cette agitation a pour but de retarder, voire d’éviter la mise en branle de l’action de la justice. Avec la dernière sortie du procureur spécial, le doute n’est plus permis : toute la lumière sera faite sur ces fortunes subites massives d’anciens dignitaires aujourd’hui à la dérive.
C’est le peuple sénégalais qui exige que son argent volé lui soit restitué. Pour que, plus jamais des ministres et autres officiels ne profitent de leur position momentanée pour s’enrichir indûment. Ou alors que ceux qui seraient tentés soient édifiés, d’ores et déjà, sur les conséquences judiciaires futures de leurs actes.
Macky Sall a été élu pour opérer une rupture salutaire pour le Sénégal après 12 ans de règne maffieuse. Wade et ses affidés ne doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Qui a poussé Wade à confier à Karim Wade les postes ministériels qu’il a occupés ? Ayant géré l’argent public, il doit en rendre compte publiquement. Pourquoi était-il le seul ministre à utiliser un jet privé ? A quelles conditions ? L’argent des contribuables a-t-il été dépensé ? Pourquoi ? L’origine de la fortune supposée de Karim Wade doit être établie ainsi que celle de tous les barons de l’ancien régime ciblés par la Cour de répression de l’enrichissement illicite.
Il est vrai que la lutte engagée est d’abord judiciaire ; mais elle est aussi politique car on ne peut laisser le terrain de l’opinion aux ex-ministres PDS qui essaient de faire passer le message selon lequel il y aurait : « deux poids deux mesures». Tous ceux qui ont voté pour donner à Macky Sall un mandat clair et net pour opérer la rupture doivent se mobiliser pour que la justice fasse son travail jusqu’au bout.
Il s’agit ainsi de récupérer des sommes d’argent importantes dont le Sénégal a un urgent besoin. Il est question aussi et surtout de faire face à des vaincus qui cherchent à revenir sur le terrain politique en se faisant passer pour des victimes. La seule victime ici est le peuple sénégalais qui a été spolié et dont une immense majorité vit dans la difficulté.
Le débat est donc celui d’une justice pleine et entière qui s’exerce avec rigueur, au nom du peuple, sur tous. Ceux qui faisaient bombance naguère doivent faire face avec dignité et se défendre en utilisant toutes les possibilités offertes par la loi.
Cela vaut mieux pour eux car, sur le terrain politique, l’immense majorité des sénégalais qui leur avait tourné le dos reste fidèle à son vote historique du 25 mars 2012.
Par Mouhamadou M.M. DIA
Professeur de Philosophie – Journaliste
* « Je n’en fais pas partie vaut mieux qu’affirmer que je ne suis pas le seul concerné»
Des voix autorisées ont démontré les arnaques gigantesques commises dans les marchés d’attribution des grands travaux d’infrastructures, de la honteuse statue qui défigure les Mamelles, le partage des terrains de la Foire de Dakar, le plan « Jaxaay », etc.
La liste des « affaires » est tellement longue que la justice ne pourra pas tout instruire dans les cinq prochaines années. Mais il est une obligation morale et politique de traduire devant la justice tous ceux qui ont volé l’argent du peuple sénégalais.
D’où l’impératif des audits et des auditions pour connaître la vérité et toute la vérité. Et cette démarche logique ne devrait gêner personne ; sauf si d’aucuns ont des choses à cacher. Les cris d’orfraie poussés par les dignitaires du PDS dans le collimateur du procureur spécial de la Cour de répression de l’enrichissement illicite trahissent une panique qui en dit long sur l’état d’esprit des uns et des autres.
Pourquoi avoir peur si on n’a rien à se reprocher ? Pourquoi mettre l’accent sur le fait que « d’autres aussi doivent être convoqués » ? Et ne pas affirmer urbi et orbi qu’on est sans tâche et donc sans crainte ? L’adage Wolof dit : « Boku ma ci mo gen du man rek»*. La ligne de défense selon laquelle : « Macky Sall aussi s’est enrichi » ne tient pas la route.
Parce que s’il était coupable de quoi que ce soit, Wade et ses acolytes, dans le désarroi, au deuxième tour de la présidentielle, voire même avant, ne l’auraient pas raté. Les accusations que ces derniers martèlent aujourd’hui ne peuvent donc pas être prises au sérieux. Et quand bien même seraient-elles fondées, par extraordinaire, elles n’empêcheraient pas la Cour de répression de l’enrichissement illicite de faire son travail dans les cas qui lui sont soumis actuellement.
La tentative d’évitement de la Cour pour exiger d’être jugés par la haute Cour de justice pour les ex-ministres n’est pas un combat pertinent. En vérité, toute cette agitation a pour but de retarder, voire d’éviter la mise en branle de l’action de la justice. Avec la dernière sortie du procureur spécial, le doute n’est plus permis : toute la lumière sera faite sur ces fortunes subites massives d’anciens dignitaires aujourd’hui à la dérive.
C’est le peuple sénégalais qui exige que son argent volé lui soit restitué. Pour que, plus jamais des ministres et autres officiels ne profitent de leur position momentanée pour s’enrichir indûment. Ou alors que ceux qui seraient tentés soient édifiés, d’ores et déjà, sur les conséquences judiciaires futures de leurs actes.
Macky Sall a été élu pour opérer une rupture salutaire pour le Sénégal après 12 ans de règne maffieuse. Wade et ses affidés ne doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Qui a poussé Wade à confier à Karim Wade les postes ministériels qu’il a occupés ? Ayant géré l’argent public, il doit en rendre compte publiquement. Pourquoi était-il le seul ministre à utiliser un jet privé ? A quelles conditions ? L’argent des contribuables a-t-il été dépensé ? Pourquoi ? L’origine de la fortune supposée de Karim Wade doit être établie ainsi que celle de tous les barons de l’ancien régime ciblés par la Cour de répression de l’enrichissement illicite.
Il est vrai que la lutte engagée est d’abord judiciaire ; mais elle est aussi politique car on ne peut laisser le terrain de l’opinion aux ex-ministres PDS qui essaient de faire passer le message selon lequel il y aurait : « deux poids deux mesures». Tous ceux qui ont voté pour donner à Macky Sall un mandat clair et net pour opérer la rupture doivent se mobiliser pour que la justice fasse son travail jusqu’au bout.
Il s’agit ainsi de récupérer des sommes d’argent importantes dont le Sénégal a un urgent besoin. Il est question aussi et surtout de faire face à des vaincus qui cherchent à revenir sur le terrain politique en se faisant passer pour des victimes. La seule victime ici est le peuple sénégalais qui a été spolié et dont une immense majorité vit dans la difficulté.
Le débat est donc celui d’une justice pleine et entière qui s’exerce avec rigueur, au nom du peuple, sur tous. Ceux qui faisaient bombance naguère doivent faire face avec dignité et se défendre en utilisant toutes les possibilités offertes par la loi.
Cela vaut mieux pour eux car, sur le terrain politique, l’immense majorité des sénégalais qui leur avait tourné le dos reste fidèle à son vote historique du 25 mars 2012.
Par Mouhamadou M.M. DIA
Professeur de Philosophie – Journaliste
* « Je n’en fais pas partie vaut mieux qu’affirmer que je ne suis pas le seul concerné»
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