Pour avoir un aperçu sur ce concept, des personnes aux profils variés ont parlé à cœur ouvert à l’occasion de la journée mondiale de la solitude, ce 23 janvier 2024. Une solitude qui peut relever d’un choix délibéré mais qui peut également être subie et non désirée.
Dans la vie, tout est question de choix. Certaines personnes trouvent dans la solitude un refuge pour méditer, lire ou écrire. Pour Arwa, c’est une échappatoire car le peu de temps qu’elle consacre à la lecture ou à l’écriture lui ont permis de changer beaucoup de choses dans sa vie. En couple, la jeune dame a son propre univers. La femme de 26 ans se retire souvent du monde extérieur pour méditer et rester dans sa bulle.
Elle estime qu’il y a une grande différence entre être seule et se sentir seule. Car, dit-elle, le fait qu’elle a sa famille et son mari lui suffisent largement. « J’adore la solitude, car cela me permet de me recentrer, de bien m’organiser dans tout ce que je fais et d’avoir les idées en place », souligne-t-elle.
De nature casanière, Arwa le vit très naturellement même si au regard des autres ou de son entourage, elle est décrite comme une personne très réservée, discrète et très mystérieuse. Mais cela ne la dérange guère car pour elle, chacun est libre de choisir sa vie. Des amies, elle en a peu car victime de beaucoup de déceptions. C’est ce qui explique en partie cette solitude. C’est pourquoi elle a repris sa vie d’avant. D’après elle, les gens sont faux et ne sont pas ce qu’ils prétendent.
Mieux encore, elle soutient que ce sont eux qui poussent certains à opter pour la solitude. « En tout cas, depuis que suis seule, j’ai une vie casée, calme, normale et j’ai gagné en indépendance », reconnaît- elle.
Une paix intérieure pour certains
Malamine Camara est sur la même longueur d’onde. Ce dernier ne cache pas sa solitude. Pour vivre sa paix intérieure, il a fait de ce trait de caractère un art de vivre. Ingénieur en bâtiment, son travail lui prend tellement de temps qu’il n’a pas le temps pour les autres.« En dehors de notre chantier, je suis toujours seul. Quand je rentre à la maison, c’est ma chambre et le thé qui me tiennent compagnie ».
Pourtant, ce jeune homme qui vit avec sa famille n’est victime d’aucune circonstance qui peut l' empêcher d’être ouvert à tout le monde. Seulement, selon lui, il est préférable d’être seul pour mieux pratiquer sa religion, de se conformer aux recommandations d’Allah que de fouiner dans la vie des autres.
« Depuis tout petit, je suis de nature solitaire. Je n’aime pas trop la foule, l’ambiance. Je préfère m’éloigner carrément de ce cercle », confia-t-il. Une habitude pour lui. « C’est pour cela que même les dimanches, je préfère aller dans les champs jusqu’à une certaine heure avant de revenir à la maison », révèle-t-il. « Je ne sors qu’après la prière de « Guéwé ». Là, je consacre une heure de temps aux invocations. Je suis une personne très calme, très respectable, qui ne fume pas, ne boit pas et n’a de problème avec personne », dit-il.
Douleur subie pour d’autres
À l'opposé, de ces deux solitaires, Maimouna Dramé subit cette solitude. Les circonstances de la vie ont obligé la jeune femme à rester seule. Mariée à un émigré établi en Italie et mère de trois enfants, Maï pour les intimes, doit prendre son mal en patience. Son mari est resté dix longues années sans remettre les pieds au Sénégal.Cette mère de famille ne laisse rien paraître en public. Difficile de voir en elle une personne qui souffre de l’absence de son conjoint tant elle reste impassible.
« Cette solitude, je la sens surtout la nuit. Comme toute femme, j’ai des sensations et des pulsions et envies qui font que des fois, j’en souffre énormément. Mais je ne peux échapper à mon destin. Mon mari est allé là-bas pour gagner sa vie et son principal problème, ce sont les papiers », dit-elle avec amertume.
Certains hommes ne ratent pas l’occasion de lui faire des propositions de mariage pendant que d’autres se permettent de jouer avec son égo. « Mais, par la grâce de Dieu, je sais qui je suis et je suis une femme de valeur et bien éduquée et je sais que mon mari est parti travailler et ce n’est pas de son propre gré s’il n’est pas revenu jusqu’à présent », a-t-elle laissé entendre...
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