Jérusalem / De violents heurts entre juifs et palestiniens font plus de 300 blessés : L’ONU, l’UE et des pays arabes appellent au calme et à la retenue.


Jérusalem / De violents heurts entre juifs et palestiniens font plus de 300 blessés : L’ONU, l’UE et des pays arabes appellent au calme et à la retenue.

De nouveaux affrontements ont opposé en ce début de semaine palestiniens et policiers israéliens faisant plus de 300 blessés, majoritairement des palestiniens, après un week-end de violences dans la ville sainte de Jérusalem, rapportent plusieurs médias internationaux lus par Dakaractu.

Tôt le matin de ce 10 mai, des centaines de Palestiniens ont lancé des projectiles en direction des forces israéliennes positionnées à l'intérieur de l'esplanade des Mosquées. Les policiers ont riposté en tirant des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes. 

Au moment où les appels internationaux au calme se multiplient, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a magnifié la fermeté des forces israéliennes pour garantir la stabilité à Jérusalem. Pour sa part, l'autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a dénoncé une agression barbare des forces de défense.

Les violences ont coïncidé avec "la Journée de Jérusalem", célébrée, ce lundi, selon le calendrier hébraïque. Elle marque la conquête de Jérusalem-Est par Israël en 1967. En raison des heurts survenus plus tôt dans la journée, la marche de milliers de jeunes israéliens, prévue le soir, pour commémorer l’évènement dans la vieille ville a été annulée selon Am Kalavi, l’organisation qui se charge de la tenue de la marche de prospection.

Face à l'escalade, le Conseil de sécurité de l'ONU s’est réunie en urgence à la demande de la Tunisie, mais peine à s’entendre sur une déclaration commune, sur la situation à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé par Israël depuis plus de 50 ans. Les négociations se poursuivent sur un texte au risque d’être allégé par rapport à un document initial proposé aux 15 membres du Conseil de sécurité par la Norvège, au statut non permanent, ont indiqué des diplomates.

Conjointement présenté avec la Tunisie et la Chine, ce projet de déclaration réclamait à Israël d’arrêter les activités de colonisation, de démolitions et d’expulsions de Palestiniens y compris à Jérusalem-Est. Il soulignait aussi l’importance pour toutes les parties de s’abstenir de prendre des mesures unilatérales qui exacerbent les tensions et sapent la viabilité de la solution à deux États.

L’un des vecteurs de tension des dernières semaines à Jérusalem–Est est le sort de familles Palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah menacées d’expulsion au profit de colons juifs.

Du côté de la bande de Gaza, des salves de roquettes ont été tirées, en début de soirée, vers Israël. Le Hamas avait menacé plus tôt Israël d’une nouvelle escalade militaire si ses forces ne se retiraient pas à 18H (15H GMT) de l’esplanade des mosquées à Jérusalem. Ces tirs ont notamment forcé l’évacuation de centaines de fidèles juifs selon les autorités du Mur de Lamentations, site le plus sacré où les juifs peuvent prier. 2 des 7 roquettes ont été interceptées par le système anti-missile et 3 sont tombées dans des terrains vagues, selon l'armée israélienne. En représailles, l'armée a tiré contre des postes militaires du Hamas à Gaza.

Ces affrontements entre palestiniens et juifs qui s’ajoutent à ceux du week-end sont les plus violents depuis 2017.

L'Union européenne ainsi que plusieurs pays arabes ont appelé au calme et à la retenue. La Turquie a, quant à elle, a appelé le monde à agir pour mettre fin à cette agression israélienne interminable contre des civils non armés sur leur propres terres...

Lundi 10 Mai 2021




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