Interdiction d'accès à la presse privée au palais de Justice : l’ANCJ réprouve les « justifications » du Sg de la Cour d’appel.


Venus accomplir leur mission de service publique, les reporters de la presse privée se sont sentis hier « désarmés », de manière injuste de leur droit d'accès au tribunal. Une situation jugée discriminatoire selon l’Association nationale des chroniqueurs judiciaires (Ancj) qui avait saisi le Synpics qui, à son tour, a interpellé les autorités judiciaires. 

 

Ainsi, l’association nationale des chroniqueurs judiciaires a appris, avec surprise, que cette mesure injuste d'interdiction d'accès au Palais de Justice des journalistes de la presse privée est maintenue en dépit des demandes de la représentation syndicale des professionnels de l'information et de la communication, Synpics.

 

Il sera dès lors malheureux pour l’Ancj de constater la position du secrétaire général de la Cour d'Appel qui, après la prise de cette mesure, fait toujours la sourde oreille.

 

Pire encore, les confrères chroniqueurs judiciaires auront à regretter ces propos de M. Mamadou Lamine Diédhiou qui, en complicité avec des gendarmes, « a décidé de faire des accusations graves contre la presse pour justifier le maintien de cette mesure scandaleuse ». « Il soulève une menace terroriste pour justifier cette interdiction d'accès », s'offusque l’Ancj qui ne trouve pas convaincant le magistrat qui a avancé que « les organisations terroristes voudraient les plans du Palais de Justice ».

 

Rappelant qu’au-delà des chroniqueurs judiciaires, ces accusations visent globalement toute la presse car, étant une seule corporation. Le ministre de la justice étant informé, l’Ancj attend une réaction judiciaire et rappelle à M. Mamadou Lamine Diédhiou que les journalistes sont envoyés en mission de service public lorsqu'ils se rendent au tribunal et qu’il est de son devoir de les protéger, même contre un attentat terroriste.

Jeudi 9 Juillet 2020




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