Le Forum civil a présenté hier les résultats de l'indice de Perception de la Corruption (IPC) 2019 de « Transparency international ». Le Sénégal avec le même score depuis 2016, 45/100, demeure dans la zone rouge. Mais pour le Docteur en économie Ndongo Mané Kébé « l'IPC est loin d'être un indice complet de gouvernance (…) et il existe un bémol dans l'interprétation de ses résultats » « Cette évaluation est faite par des organismes internationaux qui constituent les sources au calcul de l'IPC. Pour qu'un pays soit éligible à l'IPC il faut qu'il existe au moins trois sources différentes. Les résultats de l'IPC ne livrent pas les commentaires des experts pour justifier le score des pays. Toutefois, Transparency International peut pousser l'analyse pour tenter d'expliquer les scores des pays qui ont connu une avancée ou un recul significatifs. Libres aux acteurs de chaque pays de commenter les résultats. Pour cela, les commentaires doivent intégrer un certain relativisme sur les raisons qui expliqueraient tel ou tel score », a-t-il argumenté. En ce qui concerne la corruption, ajoute t’il, « elle intègre un ensemble global qui est la gouvernance. Par conséquent, il y'a une nuance très subtile qui fait que l'on peut être amené à confondre les raisons qui expliquent l'état des deux aspects dans un pays. Les raisons qui justifient l'état de la corruption le sont aussi pour la gouvernance et non inversement. De ce point de vue, l'IPC est loin d'être un indice complet de gouvernance ». L'analyse de la corruption, dans le cadre de l'IPC, doit se faire sur la base du cadre réglementaire de lutte contre la corruption (prévention et répression), en rapport aux standards internationaux, et sur les scandales révélés qui sont avérés ou supposés et leur règlement devant les juridictions a-t-il fini par dire. « Il ne serait possible de prendre en compte quelque chose qui n'est pas révélé », conclut-il.
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