C’est une véritable opération à cœur ouvert que l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) a menée au Centre hospitalier régional de Saint-Louis. Dans un rapport explosif publié en 2024 et consulté par Libération, l’institution met en lumière un vaste réseau de malversations financières impliquant l’ancien directeur de l’hôpital, son comptable principal… et un mécanicien installé à Dakar.
Selon Libération, tout est parti d’une dénonciation anonyme adressée à l’OFNAC. Celle-ci accusait l’ex-directeur d’avoir fait main basse sur des fonds publics et du matériel médical, tout en manipulant des documents officiels. L’enquête, couvrant la période de janvier 2019 à mars 2022, a mis au jour un système de gestion aussi opaque que troublant.
Détournements et connivences : le scénario d’un pillage organisé
Les enquêteurs ont découvert qu’un appareil d’échographie, offert dans le cadre d’une coopération internationale, avait purement et simplement disparu. Pire, un marché d’entretien des véhicules a été attribué, sans appel d’offres ni compétence prouvée, à un mécanicien dakarois. Ce dernier aurait perçu un chèque de 2 130 000 F CFA en mars 2020, sans jamais justifier d’un quelconque service rendu.
Mais l’audace de l’ancien directeur ne s’arrêtait pas là. D’après les éléments relevés par Libération, il s’est octroyé des ordres de mission à son propre nom, sans visa du gouverneur, lui permettant de séjourner régulièrement à Dakar… tous frais payés par l’hôpital. Par ailleurs, plusieurs comptes bancaires ont été ouverts en dehors de toute procédure normale, leur gestion étant confiée à l’agent comptable principal, lui aussi dans le viseur de l’OFNAC.
L’enquête de l’OFNAC : un audit chirurgical
De fin mai à début juin 2021, une mission d’investigation a été menée à Saint-Louis. De nombreux responsables ont été entendus, et des documents passés au peigne fin. À l’issue des travaux, des indices graves et concordants de fraude, d’abus de confiance et de faute de gestion ont été établis.
Les conclusions de l’OFNAC sont sans appel :
• L’ex-directeur est accusé de détournement de biens publics, escroquerie, faute de gestion, fraude fiscale et violation de la législation de l’UEMOA sur les moyens de paiement.
• L’agent comptable principal, lui, est épinglé pour fraude fiscale, paiement irrégulier de primes, violation des règles de bancarisation et complicité d’escroquerie.
• Le mécanicien de Dakar, enfin, est visé pour complicité dans cette vaste entreprise frauduleuse.
Face à l’ampleur du scandale, le dossier a été transmis au parquet financier pour la suite judiciaire.
Selon Libération, tout est parti d’une dénonciation anonyme adressée à l’OFNAC. Celle-ci accusait l’ex-directeur d’avoir fait main basse sur des fonds publics et du matériel médical, tout en manipulant des documents officiels. L’enquête, couvrant la période de janvier 2019 à mars 2022, a mis au jour un système de gestion aussi opaque que troublant.
Détournements et connivences : le scénario d’un pillage organisé
Les enquêteurs ont découvert qu’un appareil d’échographie, offert dans le cadre d’une coopération internationale, avait purement et simplement disparu. Pire, un marché d’entretien des véhicules a été attribué, sans appel d’offres ni compétence prouvée, à un mécanicien dakarois. Ce dernier aurait perçu un chèque de 2 130 000 F CFA en mars 2020, sans jamais justifier d’un quelconque service rendu.
Mais l’audace de l’ancien directeur ne s’arrêtait pas là. D’après les éléments relevés par Libération, il s’est octroyé des ordres de mission à son propre nom, sans visa du gouverneur, lui permettant de séjourner régulièrement à Dakar… tous frais payés par l’hôpital. Par ailleurs, plusieurs comptes bancaires ont été ouverts en dehors de toute procédure normale, leur gestion étant confiée à l’agent comptable principal, lui aussi dans le viseur de l’OFNAC.
L’enquête de l’OFNAC : un audit chirurgical
De fin mai à début juin 2021, une mission d’investigation a été menée à Saint-Louis. De nombreux responsables ont été entendus, et des documents passés au peigne fin. À l’issue des travaux, des indices graves et concordants de fraude, d’abus de confiance et de faute de gestion ont été établis.
Les conclusions de l’OFNAC sont sans appel :
• L’ex-directeur est accusé de détournement de biens publics, escroquerie, faute de gestion, fraude fiscale et violation de la législation de l’UEMOA sur les moyens de paiement.
• L’agent comptable principal, lui, est épinglé pour fraude fiscale, paiement irrégulier de primes, violation des règles de bancarisation et complicité d’escroquerie.
• Le mécanicien de Dakar, enfin, est visé pour complicité dans cette vaste entreprise frauduleuse.
Face à l’ampleur du scandale, le dossier a été transmis au parquet financier pour la suite judiciaire.