Homicides et blessures involontaires: une information judiciaire ouverte contre l’ex Directeur de l’hôpital Maguette Lo de Linguere, Abdou Sarr et deux autres agents


Homicides et blessures involontaires: une information judiciaire ouverte contre l’ex Directeur de l’hôpital Maguette Lo de Linguere, Abdou Sarr et deux autres agents
Le parquet près le Tribunal de Grande Instance de Louga a ouvert, ce jour, une information judiciaire contre les nommés Khady Seck, aide-infirmière chargée de la surveillance de la salle, Fatou Sy, Chef du Service Pédiatrie, Abdou Sarr, ex-Directeur de l'établissement, et X... Ils leur est  reproché pour l'incendie survenu au niveau d'une des salles de l'hôpital Maguette Lo de Linguère, des faits d'homicide et de blessures involontaires au sens des dispositions de l'article 307 du Code pénal. En effet, les investigations effectuées, avec l'appui des techniciens de la SENELEC et en présence du responsable de la maintenance des installations électriques de l'hôpital, a permis de constater que les disjoncteurs n'avaient pas sauté et que le foyer du feu se trouvait au niveau de la table chauffante artisanale en fer sur laquelle étaient placés les 04 bébés calcinés, laquelle comportait des lampes à incandescence de 60 Watts dont le contact avec les moustiquaires a vraisemblablement été à l'origine de l'incendie.
Sur les circonstances du décès des bébés, l'enquête, selon le communiqué du procureur de la République, a révélé que ceux-ci étaient enfermés dans la salle, quasi hermétique, dans laquelle les visites n'étaient effectuées que toutes les deux heures. Dans cet intervalle, les bébés restaient sans aucune surveillance dans une salle distante de celle de garde de plus de 500 mètres et qui n'est munie d'aucun dispositif d'écoute à distance ou de vidéo surveillance. Ce qui est susceptible d'être qualifié d'imprudence ou même d'acte de négligence de la part de l'agent chargé de la surveillance de la salle et de la direction de l'hôpital, a manifestement été à l'origine de la mort des quatre bébés et des blessures causées aux autres, drame qu'une garde permanente, requise pour de tels patients, ou au moins à intervalles plus réduits aurait sans doute permis d'éviter.
Mercredi 5 Mai 2021




Dans la même rubrique :