Hivernage à Kaolack / Au delà des discours pompeux : la population de Dialagne face à la dure réalité des canaux à ciel ouvert.


Après les premières pluies qui se sont abattues à Kaolack, nous avons fait un tour ce matin à Dialagne et à Médina Mbaba où les populations pataugent chaque année à cause des canaux à ciel ouvert qui déversent leur trop plein dans les domiciles avoisinants.

Ici, aucune disposition n'a été encore prise en amont pour les travaux de curage. C'est pourquoi, des tas d'ordures inondent les deux canaux d'évacuation des eaux usées et pluviales.

Trouvé devant son domicile, Assane Thiam père de famille de son état, dénonce la léthargie des autorités locales. "Chaque année, Mariama Sarr et son équipe prenaient très tôt des dispositions avant que l'hivernage ne pointe à l'horizon. Mais, aujourd'hui, nous sommes au regret de constater que jusqu'à présent aucun engin n'a été déployé ici pour le curage ces canaux. C'est déplorable! Et pourtant, j'ai été informé que 200 millions seront injectés dans la réhabilitation de la mairie de Kaolak. C'est comme si, les priorités sont laissées en rade...", a-t-il pesté.

"En tant que mère de famille, je vis chaque année dans la psychose à l'approche de l'hivernage. Notre maison est engloutie chaque année par les eaux pluviales. Et la cause principale est due à ce canal. Depuis l'avènement de Madieyna Diouf en passant par Mariama Sarr jusqu'à cette nouvelle équipe, rien n'a été fait. Ils préfèrent mettre de l'argent ailleurs, tout en zappant les priorités. La priorité c'est la fermeture de ces deux canaux et l'installation de poubelles au niveau de ces deux quartiers sans quoi, le phénomène des inondations va encore frapper fort dans cette commune", a martelé une dame du nom de Mère Ndiaye.

À Médina Mbaba, un groupe de jeunes s'était dernièrement levé en brûlant des pneus sur la route qui traverse leur quartier afin de conscientiser les autorités par rapport à ce qu'il est convenu d'appeler "une bombe à retardement"( les canaux à ciel ouvert). Plusieurs arrestations ont été certes enregistrées du côté des manifestants avant d'être libérés, mais aucune réaction auprès des autorités locales. 

Aujourd'hui, les populations vivent sous la hantise des inondations et espèrent du côté de l'État une prise en charge rapide de leurs doléances à travers ses différents programmes...



Mercredi 8 Juin 2022




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