Grève générale des syndicats, baisse de rideau chez les pharmaciens : Le secteur de la santé paralysé en fin de semaine

Le décès de la dame Astou Sokhna en couches à la maternité de l'hôpital de Louga continue de secouer le secteur de la santé. Beaucoup d'organisations syndicales se sont illustrées, en annonçant une grève générale ce jeudi 21 avril pour appeler à « une enquête impartiale ».
Le Syntras, Satsus, Sames, l'Aiaihs, le Sdt3s entre autres, ont décidé d’une grève générale. Ainsi, les syndicats de la santé invitent, par conséquent, leurs collègues « à observer un service minimum » et « à gérer seulement les urgences » durant la journée du jeudi 21 avril 2022.


« Nous décrétons une grève générale de 24 heures ce jeudi 21 avril. La durée de la lutte dépendra du sérieux que les autorités mettront dans le traitement du dossier d'ici là », a dit le Dr Amadou Yéri Camara, secrétaire général du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames).
Lui et ses camarades syndicalistes sont montés au créneau contre la dernière sortie du ministre de la santé et de l’Action sociale. « Au lieu de mener des enquêtes impartiales et de prendre des mesures conservatoires, l’autorité attise le feu », ont-ils regretté.
Les syndicats de la santé expliquent que la grève générale de ce jeudi sera « un moyen d’expression » dans le but de « rétablir la vérité ». Elle a également pour objectif, selon le Sg du Sames, de « rétablir le respect de la dignité des agents de santé ».
Amadou Yéri Camara et ses collègues médecins ont demandé « le respect de la présomption d'innocence » dans l'affaire du décès de la dame Astou Sokhna. « La présomption d'innocence doit absolument être respectée », a-t-il dit.
 Les organisations syndicales de la Santé ont ainsi décidé de se battre contre « un rapport d’audit qui décrédibilise le travail du personnel de santé ».
Les leaders de l’Association Nationale des sages-femmes d’état du Sénégal ont annoncé que les Blouses Roses ne devaient pas rester les bras croisés. Les sages-femmes ont décidé d’aller en grève pour ainsi manifester leur soutien au personnel de santé du centre hospitalier Amadou Sakhir Mbaye de Louga.
 
Il faut noter que le directeur de la structure a été limogé, alors que des agents de garde lors du décès de la patiente sont actuellement en prison.
 Les internes et anciens internes ne veulent pas l’entendre de cette oreille. L’Aiaihs a décidé de grossir les rangs en s’alignant sur la lutte menée par les autres syndicats.
« Nous fustigeons avec véhémence la démarche hâtive des autorités sur le traitement du dossier dans l’optique de calmer une clameur sociale, esquivant largement les problèmes de fond de notre hôpital public », lit-on dans une note de l’Association des internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal (AIAIHS).
 
L’autorité devrait conjuguer l’arrêt de travail dans les structures de santé avec l’affaire de la Grande pharmacie Dakaroise, qui a incité les pharmaciens du privés de baisser les rideaux le vendredi 22 avril prochain, de 08h à 15h. 
 
Suffisant pour que le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) appelle l’État du Sénégal à tenir des assises de la santé « dans les meilleurs délais ». Le Saes préconise un « diagnostic et une solution correcte à tous les maux dont souffre ce secteur névralgique ».
Mercredi 20 Avril 2022




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