Quand tu es dans ta voiture, sur une pente et que tes freins ont lâché, parler de respect du code de la route ne sied pas et c'est même superfétatoire. Car tu n'es pas dans une situation normale de respect du code de la route. Tu es dans une situation exceptionnelle qui commande de s'ajuster au fur et à mesure que tu avances, jusqu'à ce que tu t'en sortes de cette pente dangereuse.
Encore une fois, quand tu analyses les actions dans le cadre de la lutte contre cette pandémie de la Covid-19, sous le prisme de la normalité, forcement tu auras beaucoup de choses à reprocher à ceux qui sont au pouvoir!! Car il n'y a aucune logique!!
Mais en situation exceptionnelle, nous devons être résilients!! Et être résilient, ce n'est point nier les événements ou s'enfoncer dans la tristesse et la désolation, mais c'est parvenir à y faire face, à ressortir plus fort de cette situation, à rester optimiste et confiant pour l'avenir!!
Pour les organisations, les administrations, les décideurs politiques, la résilience organisationnelle s'impose. De quoi s'agit-il? C'est la capacité d'une organisation à surmonter un danger manifeste, à résister aux chocs et à survivre aux conséquences qui en découlent.
Comment s'y prendre ? Il faut savoir d'abord distinguer trois "temps" de la résilience organisationnelle!!
👉 Premier temps : absorber le choc lié à la crise. La capacité d'absorption doit permettre à l'organisation de ne pas s’effondrer face à l’inattendu ou l'imprévisible. Ici, tout l'enjeu repose sur la capacité du décideur à analyser, interpréter et à donner un sens à ces événements inédits.
👉Second temps : se renouveler en profitant des nouvelles opportunités. Ce second temps peut survenir très rapidement après l'absorption du choc lié à la crise. L'idée est ici de s'inventer de nouveaux futurs, de penser à un nouvel avenir au prisme du nouveau contexte post-crise. Il s'agit d'un défi stratégique (imaginer de nouvelles options face à la stratégie déclinante ou obsolète), et d'un défi politique (réallouer ses ressources afin de supporter les activités prometteuses pour le futur, et abandonner celles du passé). Le succès de ce second temps repose sur l'ingéniosité, la créativité et le bricolage pour faire face à une situation inhabituelle et non anticipée. Il semble donc nécessaire que les gouvernants réfléchissent dès présent à l'après-Covid-19 pour nous inventer un futur meilleur!!
👉Troisième temps : apprendre de la crise. Ce troisième et dernier temps correspond à la capacité d'appropriation des décideurs à moyen et long terme. C'est le défi idéologique consistanr à "changer de logiciel", à formater complètement son mode de fonctionnement et à insuffler une attitude proactive. Ce, pour identifier ses propres faiblesses et les corriger, pour en sortir grandi et être mieux armé face à l'avenir.
Bachir Fofana
Expert en Communication
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