DAKARACTU.COM La fête de Tabaski, du moins les préparatifs de celle-ci, a donné à Dakar un visage hideux et pestilentiel, comme jamais auparavant. Toute la ville est envahie de moutons et de vendeurs ambulants qui vous vendent moutons en laisse, couteaux pour les égorger, potentielles armes pour égorger peut-être quelques gorgoorlous, mais ne nous égarons pas. Jamais Dakar n’avait été un tel foirail à ciel ouvert. Tous les espaces occupés dans une telle anarchie posent un problème pour une capitale digne de ce nom. Pourquoi et comment en est-on arrivé là ? Dakaractu analyse et pose un constat accablant.
D’abord, il y a l’espace qui était dévolu à ce commerce annuel qui permettait à tout un chacun d’aller tranquillement chercher la bête qui ferait son sacrifice. Aujourd’hui, on constate que ces espaces sont amoindris, du fait de la surenchère foncière qui les a drastiquement limités. On a même vu un lieu de vente à la sortie d’une célèbre boîte de nuit des Almadies, endroit proprement incongru pour exposer des moutons. Heureusement, peut-être sous la pression du voisinage, ce foirail mondain a disparu au bout de quelques jours. Mais ce désordre a une autre cause que la gestion de l’espace, il provient aussi du fait cette vente de moutons est devenue une affaire pour beaucoup de monde. Tous ne sont pas éleveurs, mais tous ont décidé quoiqu’il arrive de profiter de la manne apportée par ce besoin tout à fait sénégalais de sacrifier coûte que coûte à ce rituel religieux. Alors, on fait comme on peut, c'est-à-dire n’importe quoi et surtout n’importe comment. C’est la loi du « Maa tey ! » qui s’impose et tous les endroits deviennent des lieux où n’importe qui vient exposer ses moutons. Les traditionnels éleveurs Foutankés qui arrivaient quelques jours avant la Tabaski, dans des endroits répertoriés par les différentes communes d’arrondissement, ont trouvé aux endroits qu’ils occupaient d’habitude d’autres vendeurs appâtés par le gain. D’où cette impression d’envahissement désagréable ressenti par les populations. Pas un trottoir de libre, pas une place nette, pas un seul endroit propre. C’est un calvaire de vouloir marcher dans la ville ces derniers jours, et pour les citadins et pour les commerçants qui voient leurs commerces totalement inaccessibles sauf au prix d’un véritable gymkhana, que l’on entreprend en général en se pinçant les narines tant les odeurs sont infectes et insupportables. Que font les mairies d’arrondissement pour assainir ce commerce rendu cependant nécessaire tabaski oblige ? A part collecter des taxes, elles auraient dû organiser ces foirails, et veiller à l’assainissement de ces lieux. C’est là l’occasion de parler du volet sanitaire d’un tel commerce, car peu de personnes sont au fait des exigences sanitaires qui doivent accompagner cet exercice. Les bêtes sont posées n’importe comment, dans la ville, les aliments jetés à même le sol, sans compter que pas un instant on ne pense à nettoyer urine et déjections des animaux. Si vous rajoutez les propres excréments et urines des vendeurs eux-mêmes, alors vous aurez compris pourquoi Dakar en temps de Tabaski est devenue irrespirable et infréquentable. La saleté le dispute au désordre que les vendeurs ambulants apportent avec leurs ustensiles de grillades, leurs couteaux et leurs habits. Dakar est une ville en pleine effervescence les jours qui précèdent la fête. Un peu d’organisation et d’urbanité en plus rendrait celle-ci plus belle encore. Attention à ne pas la réduire à un seul moment de business, rentable… assurément.
D’abord, il y a l’espace qui était dévolu à ce commerce annuel qui permettait à tout un chacun d’aller tranquillement chercher la bête qui ferait son sacrifice. Aujourd’hui, on constate que ces espaces sont amoindris, du fait de la surenchère foncière qui les a drastiquement limités. On a même vu un lieu de vente à la sortie d’une célèbre boîte de nuit des Almadies, endroit proprement incongru pour exposer des moutons. Heureusement, peut-être sous la pression du voisinage, ce foirail mondain a disparu au bout de quelques jours. Mais ce désordre a une autre cause que la gestion de l’espace, il provient aussi du fait cette vente de moutons est devenue une affaire pour beaucoup de monde. Tous ne sont pas éleveurs, mais tous ont décidé quoiqu’il arrive de profiter de la manne apportée par ce besoin tout à fait sénégalais de sacrifier coûte que coûte à ce rituel religieux. Alors, on fait comme on peut, c'est-à-dire n’importe quoi et surtout n’importe comment. C’est la loi du « Maa tey ! » qui s’impose et tous les endroits deviennent des lieux où n’importe qui vient exposer ses moutons. Les traditionnels éleveurs Foutankés qui arrivaient quelques jours avant la Tabaski, dans des endroits répertoriés par les différentes communes d’arrondissement, ont trouvé aux endroits qu’ils occupaient d’habitude d’autres vendeurs appâtés par le gain. D’où cette impression d’envahissement désagréable ressenti par les populations. Pas un trottoir de libre, pas une place nette, pas un seul endroit propre. C’est un calvaire de vouloir marcher dans la ville ces derniers jours, et pour les citadins et pour les commerçants qui voient leurs commerces totalement inaccessibles sauf au prix d’un véritable gymkhana, que l’on entreprend en général en se pinçant les narines tant les odeurs sont infectes et insupportables. Que font les mairies d’arrondissement pour assainir ce commerce rendu cependant nécessaire tabaski oblige ? A part collecter des taxes, elles auraient dû organiser ces foirails, et veiller à l’assainissement de ces lieux. C’est là l’occasion de parler du volet sanitaire d’un tel commerce, car peu de personnes sont au fait des exigences sanitaires qui doivent accompagner cet exercice. Les bêtes sont posées n’importe comment, dans la ville, les aliments jetés à même le sol, sans compter que pas un instant on ne pense à nettoyer urine et déjections des animaux. Si vous rajoutez les propres excréments et urines des vendeurs eux-mêmes, alors vous aurez compris pourquoi Dakar en temps de Tabaski est devenue irrespirable et infréquentable. La saleté le dispute au désordre que les vendeurs ambulants apportent avec leurs ustensiles de grillades, leurs couteaux et leurs habits. Dakar est une ville en pleine effervescence les jours qui précèdent la fête. Un peu d’organisation et d’urbanité en plus rendrait celle-ci plus belle encore. Attention à ne pas la réduire à un seul moment de business, rentable… assurément.
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