Fatoumata Niang Bâ, UDES-R: «Nous soutenons le président Macky Sall, mais il ne nous considère pas »

Présidente de l’Union pour le développement du Sénégal renouveau, Fatoumata Niang Bâ a été, ce samedi, l’invitée du Grand Oral. Sur les ondes de la 97.5 Rewmi FM, elle est revenue sur les sujets qui défraient l’actualité. Toutefois, elle demande au Président Sall de les recevoir enfin après 7 ans de compagnonnage.


Affaire Karim Wade

C’est vraiment déplorable et regrettable ce qui se passe dans ce pays. Certes, nous sommes tous des acteurs politiques, mais être politique ne veut pas dire qu’on doit dire des choses infondées ou créer des absurdités. Ce qu’a dit Samuel Sarr (on a tenté d’assassiner Karim : ndlr) sur l’affaire Karim Wade, moi je peux dire tout simplement que c’est de l’imagination, mais aussi quelque chose qu’il veut monter pour essayer de ternir l’image du Président de la République. Les gens sont conscients de ce qui se passe réellement dans le pays et les Sénégalais n’ont pas le temps aux invectives ni aux querelles internes. Mais plutôt de s’occuper de leurs activités sociales, économiques et de leur vie en général. Ce qu’a dit Samuel Sarr est purement politique. Nous sommes à six mois des élections et c’est normal qu’il puisse parler ainsi. Je leur demande d’aller dans le sens de mieux se soucier des préoccupations des Sénégalais. Mais aussi, essayer de voir comment proposer des projets qui puissent intéresser les Sénégalais, participer au développement social, économique et politique de ce pays, mais pas aux enfantillages. Ces déclarations n’auront aucun impact sur les prochaines élections présidentielles.

 Macky Sall, vainqueur des prochaines élections ?

Je vois le Président Sall remporter les élections parce que depuis 2009, il est en train d’abattre un excellent travail de terrain. Tout ce qui intéresse le Président Sall, c’est la préoccupation des Sénégalais, d’où sa politique sociale. Nous nous sommes rendu compte que depuis 2012, avec le Plan Sénégal Emergent, le Président Macky Sall a mis en place des projets comme le Pudc, car conscient que l’émergence du Sénégal passe forcément par l’émergence du monde rural. Il a mis sur pied ce programme après avoir sillonné le pays, d’est en ouest, du nord au sud, et recueilli les préoccupations des Sénégalais. Le Pudc est donc un trait d’union entre le Plan Sénégal Emergent et l’acte 3 de la décentralisation et répond en permanence aux préoccupations du Président par rapport au peuple sénégalais. Nous avons la couverture maladie universelle, les bourses de sécurité familiale, etc. Avec toutes ces réalisations faites par le Président de la République, nous espérons faire gagner les élections présidentielles dès le premier tour au Président Sall.

Les difficultés des Sénégalais ?

Je suis démocrate et je fais confiance en ma justice. Nous avons une justice très indépendante et équitable aussi. Il y a des dossiers qui sont sur la table et je profite de cette occasion pour dire aux Sénégalais que ce n’est pas parce qu’on est un politique que nous sommes intouchables, et aussi exemptés de justice. On ne peut pas être homme politique, détourner l’argent du contribuable et rester chez soi sans être inquiété. La justice sénégalaise est transparente, neutre. Il n’y a pas de main politique derrière la justice. S’agissant le problème de l’eau, c’est déplorable. Comme tous les Sénégalais, nous ne sommes pas contents. Et, il est temps que les personnes à qui on confie certaines directions ou certains ministères aient une politique d’anticipation, car gouverner c’est prévoir. Maintenant, il faut que les acteurs concernés puissent prendre la bonne décision. Soit de nous apporter des solutions à temps réel pour qu’on puisse avoir accès à l’eau immédiatement, soit de démissionner et permettre à d’autres, beaucoup plus compétents, de venir terminer le travail.

Le parrainage

Le parrainage citoyen, proposé par le Président Sall, a l’avantage de rétablir l’équité dans la désignation des candidats. Il permet aussi de réduire considérablement l’apport financier du contribuable sénégalais dans l’organisation de la prochaine présidentielle. On assiste de nos jours à une multitude des partis politiques ce qui pose un problème énorme. Le parrainage est un moyen qui permet d’accroitre l’efficacité du processus en adoptant une meilleure organisation, en se donnant les moyens légaux de préserver notre démocratie. L’opposition sénégalaise gagnerait à accepter ce dispositif qui exclut toutes les candidatures farfelues. Cette nouvelle disposition exigera de tout candidat le soutien d’1% du corps électoral sénégalais (…). Comment un Sénégalais, qui ne peut pas réunir 1% du corps électoral, peut-il prétendre accéder à la magistrature suprême ? Il est temps que les Sénégalais et les candidats potentiels prennent l’importance de cette loi pour une meilleure démocratie. Il y a eu consensus et la majorité qui était là était d’accord avec ce projet de loi.

Soutien à Président Sall

Nous soutenons le Président de la République depuis 2011 parce qu’on a vu en lui un homme intègre, un homme de valeur, un homme à qui nous avons de la confiance. La preuve, il nous l’a démontré depuis qu’il est au pouvoir. Ce sont ses actions qui nous ont le plus poussés à le soutenir depuis 2011. Tout cela a été consolidé par Aminata Tall, présidente du Cese. Nous sommes en alliance avec l’Apr, mais nous ne sommes pas dans le Benno Bokk Yaakar. Parce que lors de la signature du protocole d’accord avec les ministres Mor Ngom, Saleh et autre, c’est eux qui nous ont proposé une formule et on a adhéré à ça. Nous sommes dans la majorité présidentielle, plus précisément dans la coalition Macky 2012. Notre projet à court terme c’est de soutenir Macky Sall en 2019, après on verra. Notre compagnonnage est plus ou moins satisfaisant. Toutes les promesses qui nous ont été faites par certaines autorités, quand nous signions le protocole d’accord, ont été vaines. On devait rencontrer le Président de la République depuis lors, mais en vain. Il y a un manque de considération qui existe entre l’Apr et notre parti. Nous faisons tout sur fonds propres mais, en retour, nous n’avons aucune considération de la part du Président Sall et des autres.


REWMI QUOTIDIEN
Lundi 20 Août 2018




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