Fabrication de faux billets : La bande à Nicolas Diamantidis condamnée par le tribunal de Dakar.

Les prévenus Ibrahima Faye, Bineta Sall et Nicolas Diamantidis ont été attraits ce lundi 17 mai 2021 devant le Prétoire du tribunal des Flagrants délits de Dakar pour tentative de mise en circulation de faux billets de banque. Les deux premiers nommés ont été condamnés à 2 ans d'emprisonnement dont 1 mois ferme. Plus malchanceux, Nicolas Diamantidis condamné à 2 ans d'emprisonnement dont 1 an ferme.


Fabrication de faux billets : La bande à Nicolas Diamantidis condamnée par le tribunal de Dakar.
En effet, le prévenu Nicolas Diamantidis est rentré de voyage. Une fois au pays, il a cherché à entrer en contact avec une vieille amie Bineta Sall. Cette dernière devait lui trouver une machine de fabrication de faux billets en échange d'une commission. Sur ce, la prévenue a fait bouger ses contacts et c'est là qu'elle est entrée en contact une personne qui l'a mise en rapport avec le vendeur. Et, au moment de l'achat de la machine, Bineta Sall a contacté Ibrahima Faye pour qu'il accompagne Nicolas au motif qu'elle ne voulait pas le laisser seule avec le vendeur "sénégalais".

À la barre, Bineta Sall avoue avoir connu le Sieur Nicolas depuis 2019. Mieux, elle déclare avoir entretenu de très bonnes relations avec le blanc. " Lors de son retour au Sénégal, il m'a contacté en me demandant de lui chercher une machine, mais j'ignorais que la machine était destinée à fabriquer des faux billets de banque", dit-elle.

Maçon de son état, Ibrahima Faye avoue avoir connu le Sieur Nicolas lors d'un chantier parce qu'il est entrepreneur de bâtiment. " Et durant le mois de Ramadan, Bineta Sall m'a appelé pour me dire que Nicolas lui a demandé de lui chercher une machine. Et elle m'a demandé de l’aider afin qu'il ne soit pas berné par les Sénégalais. 

Le juge a souligné que devant les enquêteurs le Sieur Nicolas n'a jamais voulu communiquer sa vraie adresse. "Je n'ai pas caché mon adresse et j'ai besoin de ma liberté. Je suis venu pour travailler. Je n'ai rien fait", déclare le prévenu.

Interrogé sur l'état de la machine qu'il avait demandée à Bineta Sall de lui chercher, Nicolas a répondu devant le prétoire que c'est une simple imprimante avec une machine en couleur. Il ajoute que ce n'est pas une machine pour fabriquer de l'argent.

Né le 16 mai 1962 en Grèce, Nicolas déclare qu'il a fait que tout ce que son partenaire russe lui avait demandé de faire. 

Sur la question de savoir le lieu de résidence, il répond au parquet que son partenaire vivait en Irak. D’où l’interrogation du procureur qui lâche, « C'est pour une imprimante en couleur que son partenaire a traversé tout le continent? »

Prenant la parole, le maître des poursuites a fait savoir qu'il y a eu un commencement d'exécution dans cette affaire. En effet, les éléments de la gendarmerie ont reçu un appel anonyme signalant une opération de fabrication de faux billets. C'est dans ce sens que des recherches et enquêtes ont été menées par ces derniers qui ont permis de mettre la main sur la bande. Vu la constance des faits, le parquet a requis la culpabilité des prévenus avant de demander au juge de les condamner à deux ans d'emprisonnement ferme. 

La défense a plaidé pour la relaxe des prévenus. Selon elle, il n'y a aucun élément dans le dossier qui prouve les faits reprochés à leurs clients. 

Finalement, le juge en rendant son verdict, a déclaré les prévenus coupables. Et condamne le prévenu Nicolas Diamantidis à 2 ans dont 1 an ferme pour tentative de mise en circulation de faux billets de banque et 2 ans dont 1 mois ferme pour Bineta Sall et Ibrahima Faye pour le délit d'association de malfaiteurs.
Lundi 17 Mai 2021




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