Exclusif! Le dossier d'instruction est accablant pour Barthélémy Dias

DAKARACTU.COM  Le rapport d'autopsie versé au dossier indique que Ndiaga Diop est mort d'une balle qui lui a perforé la nuque. Il fuyait donc au moment où il a été atteint par l'engin mortel. Ce constat a été corroboré par deux témoins précieux, présents sur les lieux au moment des faits: les commissaires de Dieuppeul et de Point E. Barthélémy Dias est d'autant moins fondé à arguer de la légitime défense que la victime ne se dirigeait pas vers lui pour lui nuire. Il en est ainsi des trois victimes survivantes qui ont toutes été blessées dans le dos. Preuve qu'elles fuyaient les hostilités au moment où on leur tirait dessus. Mais ces dernières n'ont subi que des blessures légères. La police, qui avait monté des dispositifs de surveillance dans les hôpitaux dès après l'annonce des affrontements, n'a eu aucun mal à les cueillir tous les trois. Placés en garde-à-vue, ils ont été très coopératifs et ne se sont pas fait prier pour dévoiler l'identité de leurs commanditaires, de leurs recruteurs et des intermédiaires. Le parquet va les convoquer tous, qui a fait savoir qu'il allait situer toutes les responsabilités, de toutes parts, et qu'il allait arrêter toutes les personnes impliquées de près ou de loin.
Le procueur ne va donc pas se limiter à garder les trois nervis blessés. Ces derniers sont plus des victimes que des acteurs. Désoeuvrés et ne comptant que sur leurs muscles pour survivre, ils ont été payés pour intimider l'opposition. Ce sont des lutteurs sans succès d'une écurie de Thiaroye qu'ils partageaient avec le défunt. Ndiaga Diop était grand et fort. Sa corpulence trompait son monde. En dépit de sa montagne de muscles, il n'avait que 25 ans. Avec sa mort, Barthélélmy Dias va être inquiété, mais aussi ses commanditaires et recuteurs ainsi que les intermédiaires.