
DAKARACTU.COM Votre site préféré est entré en possession d'un courrier "confidentiel" qu'a envoyé de la Mecque, le 20 août 2011, Me Massokhna Kane au chef de l'Etat, Abdoulaye Wade. Dans cette longue lettre au ton courtois mais ferme, l'avocat, membre du comité directeur du PDS, dit des vérités dépouillées à Wade. Me Kane annonce d'emblée la couleur : "J'ai estimé devoir poser cet acte car, quels que soient l'estime, la considération et le respect que je nourris à votre égard, il était urgent et impérieux que je marque mon désaccord sur votre décision de briguer un troisième mandat. Peu de responsables, dans le parti ou chez nos alliés, semblent avoir le courage de vous dire d'arrêter et de promouvoir d'autres candidatures pour que le parti puisse espérer, avec beaucoup de travail, garder le pouvoir au-delà de 2012." Avant d'ajouter : "Compte tenu du contexte ainsi que de l'impératif de respect de votre parole pour ne pas briguer un mandat en 2012, et sans m'attarder sur la question de votre âge, deux facteurs comportent assez de risques politiques pour que notre parti envisage une solution alternative, un "Plan B" : l'incertitude de la recevabilité; le respect de la parole donnée. Pour ma part, je ne peux me résoudre à accepter ces risques politiques et aucun de nous, au PDS comme chez nos alliés, ne doit l'accepter. Notre parti a la vision, le programme et les hommes qu'il faut pour continuer votre oeuvre. Dans cette droite ligne, je suis en mesure de continuer cette oeuvre comme le permettent la Constitution de notre pays et les textes du PDS."
Non seulement Abdoulaye Wade n'a pas répondu à la lettre de Me Massokhna Kane, mais ce dernier s'est retrouvé brutalement interdit de réunion du comité directeur. L'avocat a réagi le 10 octobre, pour demander des primaires afin de départager les candidats à la candidature du PDS. Prélude à son exclusion de ce parti qui ne tolère aucune contradiction portée à son chef suprême ?
Non seulement Abdoulaye Wade n'a pas répondu à la lettre de Me Massokhna Kane, mais ce dernier s'est retrouvé brutalement interdit de réunion du comité directeur. L'avocat a réagi le 10 octobre, pour demander des primaires afin de départager les candidats à la candidature du PDS. Prélude à son exclusion de ce parti qui ne tolère aucune contradiction portée à son chef suprême ?
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