
DAKARACTU.COM Mouammar Kadhafi a été assassiné ce 20 octobre, dans sa ville natale de Syrte, par les forces du Conseil national de transition (CNT) après que celles de l’OTAN leur a livré le « colis ». L’Union Africaine est muette pour le moment face au dénouement tragique de cette chronique d’une mort annoncée, qui avait débuté aux prémisses de ce qu’on appelle « le printemps arabe ». Certains chefs d’Etat comme Abdoulaye Wade auront du mal à faire une sincère oraison funèbre.
Dakaractu vous informe que le Guide libyen avait adressé au président Wade une lettre les jours qui suivirent sa fameuse déclaration de Benghazi, au cours de laquelle il disait le « regarder droit dans les yeux et en lui réaffirmant qu’il n’avait jamais rien fait pour son peuple ni pour les africains, ni pour lui-même », le traitait de dictateur qui devait quitter le pouvoir. Dans cette lettre, le guide libyen, déjà en cavale, reproche à Wade son comportement sur un ton empreint de politesse cependant et écrit : « Il vous est arrivé de prier derrière moi. J’ai été votre imam le temps d’une prière. En musulman, on ne doit pas trahir son imam. Malgré tout ce que vous avez dit, je garde toute l’estime et tout l’amour que j’ai pour vous. » A la lecture de ce passage, on ne peut s’empêcher de repenser aux relations poussées qu’ont entretenues les deux hommes. Aux nombreux coups de pouce que Kadhafi a donnés à son homologue sénégalais.
On se rappelle d’abord de cette fameuse injonction faite au peuple sénégalais par le guide libyen, lui enjoignant de nommer Abdoulaye Wade président à vie. Un 4 avril en plus, jour de notre fête de l’indépendance. Ce n’étaient point à l’époque propos de dictateur qui devait quitter le pouvoir. Mais l’histoire et la complicité de ces deux hommes datent de bien plus longtemps. La petite histoire de notre jeune démocratie nous indique un moment où Kadhafi avait entraîné des hommes à Wade, alors opposant, pour lui permettre d’arriver au pouvoir. Personne n’a oublié l’épisode épique des fameuses « armes libyennes ».
Le colonel Kadhafi a toujours donné de l’argent à Wade quand il était dans l’opposition, allant jusqu’à lui ouvrir un compte en banque à Paris, en 1978, pour le bénéfice de ses activités politiques. Il avait été alors accompagné auprès du guide libyen par Ahmed Khalifa Niasse et Alioune Badara Niang. Plus récemment, le 14 décembre 2010, à l’occasion du Festival mondial des arts nègres, que Kadhafi avait soutenu financièrement et logistiquement, les deux hommes, du haut de la tribune, réclamaient l’instauration des Etats Unis d’Afrique.
Plus récemment, alors que les évènements avaient déjà commencé à tourner contre le colonel Kadhafi, et que le régime de Tripoli réprimait dans le sang l’insurrection libyenne, Abdoulaye Wade et Alpha Condé avaient exprimé « leur solidarité et celles des peuples sénégalais et guinéen avec le peuple libyen, contre toute atteinte à ses acquis concrétisés par la Révolution du 1° Septembre 1969 et son guide, au profit du peuple libyen et des peuples du continent africain ».
Ensuite, le vent a tourné. Wade, qui a coutume de dire que les Etats n’ont pas d’amis ils n’ont que des intérêts, a tourné casaque pour des intérêts connus de lui seul et de son mandant de l’époque, Nicolas Sarkozy, qui lui avait prêté avion et protection aérienne pour aller à Canossa, pardon à Benghazi.
A la vue et à l’entente de ce qu’il a déclaré à Benghazi ce jour funeste, en signifiant que Kadhafi n’avait jamais été son ami, Ahmed Khalifa Niasse, très au fait des relations passées entre le guide libyen et Wade, avait dit sa surprise et affirmé : « Si Kadhafi n’est pas l’ami de Wade, alors Wade n’a pas d’amis. »
Dakaractu vous informe que le Guide libyen avait adressé au président Wade une lettre les jours qui suivirent sa fameuse déclaration de Benghazi, au cours de laquelle il disait le « regarder droit dans les yeux et en lui réaffirmant qu’il n’avait jamais rien fait pour son peuple ni pour les africains, ni pour lui-même », le traitait de dictateur qui devait quitter le pouvoir. Dans cette lettre, le guide libyen, déjà en cavale, reproche à Wade son comportement sur un ton empreint de politesse cependant et écrit : « Il vous est arrivé de prier derrière moi. J’ai été votre imam le temps d’une prière. En musulman, on ne doit pas trahir son imam. Malgré tout ce que vous avez dit, je garde toute l’estime et tout l’amour que j’ai pour vous. » A la lecture de ce passage, on ne peut s’empêcher de repenser aux relations poussées qu’ont entretenues les deux hommes. Aux nombreux coups de pouce que Kadhafi a donnés à son homologue sénégalais.
On se rappelle d’abord de cette fameuse injonction faite au peuple sénégalais par le guide libyen, lui enjoignant de nommer Abdoulaye Wade président à vie. Un 4 avril en plus, jour de notre fête de l’indépendance. Ce n’étaient point à l’époque propos de dictateur qui devait quitter le pouvoir. Mais l’histoire et la complicité de ces deux hommes datent de bien plus longtemps. La petite histoire de notre jeune démocratie nous indique un moment où Kadhafi avait entraîné des hommes à Wade, alors opposant, pour lui permettre d’arriver au pouvoir. Personne n’a oublié l’épisode épique des fameuses « armes libyennes ».
Le colonel Kadhafi a toujours donné de l’argent à Wade quand il était dans l’opposition, allant jusqu’à lui ouvrir un compte en banque à Paris, en 1978, pour le bénéfice de ses activités politiques. Il avait été alors accompagné auprès du guide libyen par Ahmed Khalifa Niasse et Alioune Badara Niang. Plus récemment, le 14 décembre 2010, à l’occasion du Festival mondial des arts nègres, que Kadhafi avait soutenu financièrement et logistiquement, les deux hommes, du haut de la tribune, réclamaient l’instauration des Etats Unis d’Afrique.
Plus récemment, alors que les évènements avaient déjà commencé à tourner contre le colonel Kadhafi, et que le régime de Tripoli réprimait dans le sang l’insurrection libyenne, Abdoulaye Wade et Alpha Condé avaient exprimé « leur solidarité et celles des peuples sénégalais et guinéen avec le peuple libyen, contre toute atteinte à ses acquis concrétisés par la Révolution du 1° Septembre 1969 et son guide, au profit du peuple libyen et des peuples du continent africain ».
Ensuite, le vent a tourné. Wade, qui a coutume de dire que les Etats n’ont pas d’amis ils n’ont que des intérêts, a tourné casaque pour des intérêts connus de lui seul et de son mandant de l’époque, Nicolas Sarkozy, qui lui avait prêté avion et protection aérienne pour aller à Canossa, pardon à Benghazi.
A la vue et à l’entente de ce qu’il a déclaré à Benghazi ce jour funeste, en signifiant que Kadhafi n’avait jamais été son ami, Ahmed Khalifa Niasse, très au fait des relations passées entre le guide libyen et Wade, avait dit sa surprise et affirmé : « Si Kadhafi n’est pas l’ami de Wade, alors Wade n’a pas d’amis. »
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