Espionnage sur WhatsApp et Ingérence via Facebook dans les élections en Afrique de l'Ouest : des sociétés israéliennes indexées.


Espionnage sur WhatsApp et Ingérence via Facebook dans les élections en Afrique de l'Ouest : des sociétés israéliennes indexées.

Faire des appels sur l'application WhatsApp ne serait plus sûr. La société israélienne NSO, spécialisée dans la surveillance informatique a profité d'une faille dans la sécurité tant chantée de l'application et a réussi à incruster un logiciel espion lui permettant d'avoir accès aux données des utilisateurs, à travers un appel.

Selon le Financial Times qui donne l'information, le logiciel introduit par NSO, appelé Pegasus, pour espionner les usagers est un programme à même de transformer un téléphone en micro et caméra aux fins de s'infiltrer dans les mails ou collecter des données à l'insu de la victime.

Incapable à ce jour de savoir le nombre de ses utilisateurs qui ont été touchés, WhatsApp qui appartient à Facebook a travaillé d'arrache-pied pour circonscrire la saignée et a réussi à mettre à la disposition de ces inconditionnels une nouvelle version qui reste pour l'heure à l'abri de toute action des malfaiteurs. NSO nie les accusations portées à son encontre.

Un délit en cache un autre 

Pendant ce temps, une autre entreprise israélienne basée à Tel Aviv, de Conseil politique et lobbying a été empêchée d'agir sur Facebook après que ses liens avec de faux comptes ont été découverts. C'est une information révélée par le responsable de la politique de cybersécurité de Facebook, Nathaniel Gleicher. 

Selon ce cadre du réseau social le plus fréquenté au monde, la société israélienne en question se trouve à l'origine de la création de faux comptes pour influencer les élections dans des pays d'Afrique sub-saharienne, en Asie et en Amérique Latine. Et il se trouve que le Sénégal fait partie des cibles de Archimedes Group même si le géant du net, Facebook, n'a pas encore établi que la société israélienne agissait pour Tel Aviv. 

Dans tous les cas, Facebook a agi dès qu'il a détecté les activités délictuelles de Archimedes. Ainsi, 65 comptes Facebook, 161 pages Facebook et 4 comptes Instagram ont été désactivés. Pour réussir son coup, Archimedes Group a investi en annonces 800 000 dollars depuis 2012, a révélé Nathaniel Gleicher selon qui, les enquêtes de Facebook ont pu déceler le modus operandi de la société Israélienne. 

Les comptes utilisés se faisaient passer pour des agences de presse locale des pays ciblés et ont, distillé des informations pour faire pencher l'opinion dans le sens voulu par les commanditaires de ses agissements.

Vendredi 17 Mai 2019




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