L’affaire prend des allures de série noire. Selon Libération, Seydina Fall alias Boughazeli, ancien député déjà éclaboussé par une affaire de faux billets, a de nouveau été placé sous mandat de dépôt. Reconverti en agent immobilier, il comparaîtra le 10 décembre devant le tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye pour escroquerie immobilière.
Un retour en prison aux allures de déjà-vu
Mercredi, le parquet de Pikine-Guédiawaye a ordonné l’incarcération de l’ancien parlementaire. Une décision qui intervient après une nouvelle vague d’accusations pour escroqueries successives, révélées par Libération.
À l’origine, Boughazeli avait été arrêté pour un premier cas portant sur 400 000 FCFA. Mais l’annonce de son interpellation a déclenché une avalanche de plaintes : plusieurs victimes, tombées selon Libération dans le même modus operandi, se sont présentées pour dénoncer des pratiques identiques.
Les victimes défilent, le même scénario se répète
Le 2 décembre, quatre personnes — B. Ba, F. Dieng, K. Sakho et I. Timéra — se rendent à la Sûreté urbaine de Guédiawaye. Leurs témoignages dessinent un schéma commun :
promesses de chambres ou d’appartements dans un immeuble situé à la plage de Malibu,
versements immédiats de plusieurs centaines de milliers de francs,
disparition des offres,
aucune remise de clé,
et des excuses interminables.
Voici les récits glaçants rapportés par Libération.
B. Ba — 115 000 FCFA envolés
Chauffeur domicilié à Niary Tally, il cherche une chambre. Un courtier, nommé Dieng, le met en contact avec Boughazeli.
On lui propose une chambre à 50 000 FCFA par mois. Il verse 115 000 FCFA, mais ne voit jamais la couleur du logement. Le duo devient introuvable.
F. Dieng — Expulsée, paniquée… et escroquée
Suite à une notification d’expulsion, elle contacte le même courtier. Celui-ci la mène à Boughazeli, qui lui propose un appartement en chantier à 200 000 FCFA le mois.
Elle verse :
• 400 000 FCFA à Boughazeli
• 125 000 FCFA au courtier
Résultat : aucun appartement, aucune clé, aucune suite.
K. Sakho — Chambres fantômes et fausses promesses
Elle cherche une pièce à louer. Même duo, même immeuble, même scénario. Elle débourse :
• 120 000 FCFA pour la chambre
• 60 000 FCFA pour le courtier
Là encore : rien.
I. Timéra — 175 000 FCFA perdus
Vigile aux Parcelles Assainies (Unité 18), il cherche un appartement. Dieng le présente à Boughazeli, qui exige 175 000 FCFA.
Le plaignant paie… puis n’entend plus parler du bailleur.
Un dossier qui s’alourdit à grande vitesse
Pour Libération, les témoignages sont accablants et concordants :
un même décor (la plage de Malibu),
un même courtier (Dieng),
un même bailleur autoproclamé (Boughazeli),
et au final, zéro logement livré.
Ces éléments ont convaincu le parquet de procéder immédiatement à l’incarcération. L’ancien député, déjà entaché par le scandale des faux billets sous l’ancien régime, devra cette fois répondre devant le tribunal de plusieurs escroqueries en série.
Le 10 décembre, date clé
Le procès, attendu devant le tribunal des flagrants délits, pourrait révéler d’autres victimes. Dans les couloirs judiciaires, une question revient déjà :
Un retour en prison aux allures de déjà-vu
Mercredi, le parquet de Pikine-Guédiawaye a ordonné l’incarcération de l’ancien parlementaire. Une décision qui intervient après une nouvelle vague d’accusations pour escroqueries successives, révélées par Libération.
À l’origine, Boughazeli avait été arrêté pour un premier cas portant sur 400 000 FCFA. Mais l’annonce de son interpellation a déclenché une avalanche de plaintes : plusieurs victimes, tombées selon Libération dans le même modus operandi, se sont présentées pour dénoncer des pratiques identiques.
Les victimes défilent, le même scénario se répète
Le 2 décembre, quatre personnes — B. Ba, F. Dieng, K. Sakho et I. Timéra — se rendent à la Sûreté urbaine de Guédiawaye. Leurs témoignages dessinent un schéma commun :
promesses de chambres ou d’appartements dans un immeuble situé à la plage de Malibu,
versements immédiats de plusieurs centaines de milliers de francs,
disparition des offres,
aucune remise de clé,
et des excuses interminables.
Voici les récits glaçants rapportés par Libération.
B. Ba — 115 000 FCFA envolés
Chauffeur domicilié à Niary Tally, il cherche une chambre. Un courtier, nommé Dieng, le met en contact avec Boughazeli.
On lui propose une chambre à 50 000 FCFA par mois. Il verse 115 000 FCFA, mais ne voit jamais la couleur du logement. Le duo devient introuvable.
F. Dieng — Expulsée, paniquée… et escroquée
Suite à une notification d’expulsion, elle contacte le même courtier. Celui-ci la mène à Boughazeli, qui lui propose un appartement en chantier à 200 000 FCFA le mois.
Elle verse :
• 400 000 FCFA à Boughazeli
• 125 000 FCFA au courtier
Résultat : aucun appartement, aucune clé, aucune suite.
K. Sakho — Chambres fantômes et fausses promesses
Elle cherche une pièce à louer. Même duo, même immeuble, même scénario. Elle débourse :
• 120 000 FCFA pour la chambre
• 60 000 FCFA pour le courtier
Là encore : rien.
I. Timéra — 175 000 FCFA perdus
Vigile aux Parcelles Assainies (Unité 18), il cherche un appartement. Dieng le présente à Boughazeli, qui exige 175 000 FCFA.
Le plaignant paie… puis n’entend plus parler du bailleur.
Un dossier qui s’alourdit à grande vitesse
Pour Libération, les témoignages sont accablants et concordants :
un même décor (la plage de Malibu),
un même courtier (Dieng),
un même bailleur autoproclamé (Boughazeli),
et au final, zéro logement livré.
Ces éléments ont convaincu le parquet de procéder immédiatement à l’incarcération. L’ancien député, déjà entaché par le scandale des faux billets sous l’ancien régime, devra cette fois répondre devant le tribunal de plusieurs escroqueries en série.
Le 10 décembre, date clé
Le procès, attendu devant le tribunal des flagrants délits, pourrait révéler d’autres victimes. Dans les couloirs judiciaires, une question revient déjà :