Avez-vous, à travers une conférence de presse, récusé formellement le parrainage ?
La grande coalition Wallu Sénégal a récusé le parrainage à juste titre. Si vous vous souvenez bien, l'opposition avait rejeté de manière catégorique le principe en son temps. Le pouvoir avait forcé, l'idée pour lui de valider le parrainage et d'éliminer le maximum de candidats aux élections. Aujourd'hui plus qu'hier, nous ne l’accepterons pas. Est ce qu'on peut comprendre par ce refus que vous n'irez pas aux élections avec le parrainage ?
Donc l’opposition se limite seulement à dénoncer pour ensuite participer malgré tout aux élections ?
L'opposition fera une déclaration de rejet. Maintenant c'est un processus à plusieurs niveaux. Le premier pas étant le rejet. Les autres actions qui s'en suivront seront annoncées le moment venu pour des résultats positifs.
Le délai est court et est fait sciemment par le régime pour ne pas permettre aux primo-votants de s'inscrire massivement. Le parti au pouvoir sait pertinemment que les jeunes sont des citoyens avertis qui ne voteront jamais pour lui parce qu’aspirant au changement de leurs conditions de vie et voteront certainement pour l'opposition
Les maires de l'opposition ont agité l'idée d'une association des élus de l'opposition.
Mais est-ce quand-même raisonnable ?
Est-ce que la mairie peut se battre contre l’État ?
C'est le contraire qui est souvent noté. C'est plutôt l’État qui se bat contre certaines mairies. Surtout avec les maires qui sont dans l'opposition.
Vous êtes de la Casamance. Le conflit dans cette zone du pays refait surface comment vous vivez cela ?
J'ai un souhait comme tous les casamançais, comme tous les Sénégalais et tous les citoyens de ce pays. C'est le retour de la paix définitive en Casamance et la paix s'obtient par le dialogue.
Comment exactement ?
Je ne suis pas acteur du dialogue mais tout le monde sait que seule la négociation peut aboutir à la paix. Toutes les guerres ont pris fin autour d'une table. C'est d'ailleurs ce que je demande. Que tous les acteurs se retrouvent autour d'une table afin de trouver une paix durable.
Est-ce que vous voulez dire par là que le régime actuel n'est pas dans le dialogue... ?
Écoutez, tout le monde a constaté la reprise de la violence au niveau de la Casamance. Je ne suis pas pour juger le régime ou pas. Ce que nous souhaitons c'est que la paix revienne et les acteurs qui sont impliqués doivent faire le nécessaire. Il faut ensuite qu'on puisse discuter des questions essentielles de notre pays
Qui doit initier le dialogue ?
Il y a deux camps. Le gouvernement est responsable de la sécurité et de la défense du pays, et de l'autre côté le mouvement des forces indépendantistes de la Casamance. Tout ce que les citoyens Sénégalais demandent c'est que les deux camps trouvent un accord pour une paix durable.
Ousmane Sonko disait détenir la solution une fois élu président…
Vous devez avoir un point de vue sur l'assaut de l'armée pour l'élimination des factions du Mfdc en tant que fils de la Casamance ?
Écoutez, je ne suis pas militaire, je ne suis pas de l'armée. Je suis un citoyen sénégalais qui ne connaît rien de ce qui se passe là-bas. J'estime encore qu'il revient à tous de trouver des solutions. Les grands perdants de cette crise en Casamance sont les citoyens. Ce n'est ni l'armée ni le Mfdc. Ce sont les casamançais qui sont dans ces zones de conflit.
Vous pouvez sans doute en tant que fils de la Casamance lancer un appel à Salif Sadio et Cie ...
Vous avez participé à ce débat par presse interposée entre l'UMS, Ousmane Sonko et la coalition BBY en affirmant que les magistrats ne doivent pas se substituer à la cellule de communication de BBY…
L'Ums n'avait pas à répondre à des acteurs politiques. Dans le passé, la justice a été critiquée et sur des faits réels pourtant il n'a pas fait de sortie. Il y à eu beaucoup de problèmes, de dérives, il y a eu même des magistrats victimes d'injustice et l'Ums ne s'est pas prononcée. Il ne faudrait pas déroger à cette règle. Sinon elle doit revenir sur les dossiers qui ont émaillé la justice. Il y a le dossier Karim Wade, le dossier Khalifa Sall et plein d'autres exemples qui poussent les citoyens à ne plus avoir confiance en la justice et l'Ums aurait pu avoir une position tranchée sur les violations flagrantes de la justice. Ils peuvent continuer à garder le silence ou rétablir la vérité sur ces dossiers surtout politiques. Il faut signaler qu'il y a encore des magistrats vertueux même si les populations n'ont plus confiance en la justice. Il y a même des injustices dans la justice, l'affaire Ngor Diop est patente et on n’a pas entendu la justice.
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