Élections législatives en Israël : Les diplomates aux urnes ce 28 mars, la majorité à l’acte le 9 avril prochain.


Élections législatives en Israël : Les diplomates aux urnes ce 28 mars, la majorité à l’acte le 9 avril prochain.
Les élections législatives israéliennes se jouent le 9 avril prochain.
Près de 5 000 représentants israéliens en mission dans 96 ambassades et consulats ont anticipé sur le scrutin en procédant au vote ce 28 mars. 
À Dakar, les diplomates de l’État juif ont voté à la chancellerie d’Israël sise à la place de l’Indépendance.
Selon la loi israélienne, les citoyens privés vivant à l’étranger ne peuvent voter que s’ils regagnent le pays. Mais l’exception faite aux diplomates s’applique également aux émissaires envoyés à l’étranger par l’Organisation sioniste mondiale et certaines agences juives.
L’État juif, depuis sa création en 1948, fonctionne selon un système de représentation proportionnelle. 120 sièges sont à pourvoir au parlement israélien dénommé la Knesset pour une durée de 4 ans. Le seuil d’éligibilité est de 3,25%.
Lors des élections de 2015, le nombre d’inscrits était estimé à 5 881 696 et plus de 20 listes étaient en lice. Ce scrutin désignera la 21ème Knesset.
Il faut relever que le mode de scrutin n’a jamais permis à un seul parti de rassembler la majorité parlementaire (61 sièges), il incite donc à la constitution de coalitions. En coulisse, des manœuvres se font pour la formation de blocs qui permettraient à des leaders politiques d’être inclus dans la majorité de la Knesset afin d’espérer gagner plus d’influence sur les politiques du pays.
Au total, 47 partis se disputeront les suffrages, ceux qui détiendront la majorité des sièges de la Knesset auront donc l’avantage de former un gouvernement.
Dans cette course au parlement juif, des partis et coalitions de partis sont désignés favoris.
Arrive en première position, le ‘’Likud’’ qui est considéré comme un fleuron de la droite israélienne. C’est le parti de Benyamin Netanyahou qui s’oppose farouchement à un État palestinien, soutient les implantations juives et encourage la privatisation de l’économie du pays. Le parti avait lors des dernières élections de mars 2015 remporté 30 sièges à la Knesset et formé une coalition avec des partis de droite et des partis religieux plus petits.
Au pouvoir depuis une décennie, le 1er ministre israélien, Beyamin Netanyahou brigue pour ces législatives israéliennes, son 5ème mandat. Embourbé dans une série de scandales de corruption qui joue en sa défaveur, il fait face à un sérieux défi en la personne d’un nouveau rival, Benny Gantz, leader de Hosen LeYisreal, le parti de la résilience pour Israël.
Conscient du contexte et des enjeux des législatives du 9 avril, l’ancien Chef d’État Major de Tsahal (Force de défense d'Israël) a décidé de fusionner son parti avec des partis politiques comptés parmi les plus influents de l’État juif.
Il y a d'abord, le parti ‘’Yesh Atid’’ de la personnalité médiatique et responsable politique, Yair Lapid, s’en suit le ‘’Telem’’, le parti formé par l’ancien ministre de la Défense, Moshe Yaalon.

Ensemble, ils forment la coalition centriste Kakhol Lavan dont le programme met essentiellement l’accent sur la collaboration mondiale en matière de sécurité et sur une véritable démocratie israélienne qui reconnait les Arabes israéliens comme des citoyens égaux et exige que les Juifs religieux servent dans Tsahal.
Même si le Likud de Netanyahou reste très populaire auprès des électeurs juifs, des sondages réalisés par les médias juifs ont montré que Kakhol Lavan le rattrape et même le surpasse, bien que les pronostics de coalition favorisent toujours la droite en Israël.
Après le vote des représentants israéliens de ce 28 mars, tous les bulletins seront envoyés à la Knesset à Jérusalem, où ils seront gardés dans un coffre jusqu’au jour du scrutin prévu le 9 avril prochain.
Jeudi 28 Mars 2019




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