Edouard Mendy raconte le film de son violent choc : « Ma tête tourne… Je suis sonné. Des picotements envahissent tout mon côté droit, comme une paralysie... »

Le gardien de Reims, Edouard Mendy qui tiendra sa place ce soir face au PSG, raconte dans cet entretien avec l’Equipe, comment il a vécu sa sortie sur civière après un violent choc lors du match contre Bordeaux (1-0.)


Ce jour-là Edouard Mendy plie son 1m97 au centre de vie Raymond-Kopa. Le gardien de Reims est encore préoccupé par le fait de rester dans le top 10 de L1 alors que son équipe (9ème) est déjà maintenue. Il ne sait pas qu’il va connaître, à Bordeaux, samedi dernier, une grosse frayeur en fin de match, chutant lourdement sur la tête. L’international sénégalais (2 sélections), a expliqué par téléphone, sa visite chez le neurologue, mercredi, qui lui permettra de tenir sa place face au PSG. »
Racontez-nous ce qui s’est passé à Bordeaux ? 
« Je suis à la lutte avec Jimmy Briand qui fait obstruction. Je bascule, retombe lourdement sur l’épaule droite puis ma tête heurte violemment le sol. C’est un gros choc, mais je ne perds pas connaissance. Je suis sonné. Des picotements envahissent tout mon côté droit, comme une paralysie. Puis disparaissent après une minute. Le kiné vient vers moi, me pose les questions de contrôle. Je réponds, un peu confus. J’attends de reprendre mes esprits. Il me demande si je veux repartir. Je dis oui. Il reste cinq minutes. Je me relève vite pour ne pas faire perdre de temps à mon équipe. »
Puis vous perdez connaissance ?
« Non. Au coup de sifflet final, la pression que je m’étais mise pour rester concentré retombe. Ma tête tourne, j’ai un vertige et je tombe en arrière. Comme un malaise. Mais je ne perds pas connaissance. Je réponds au Samu. Sur la civière qui me porte, je suis conscient mais je ferme les yeux à cause des projecteurs. On me prend ma tension : 13/8 puis 12/4 après trente minutes. Je n’ai aucun signe de commotion. Je peux reprendre. Je rentre en avion à Reims avec le groupe. »
Le lendemain, vous avez tenu à assister à Paris aux trophées UNFP ?
« Je suis parti en TGV vers 14 heures. Je portais une minerve que j’ai enlevé le temps de la cérémonie. J’ai dormi à Paris le soir et je suis revenu en train le lundi. Là, le médecin m’informe que je dois respecter le protocole, passer un scanner puis une IRM. Et voir le neurologue ce matin (mercredi). Les examens sont bons. Le docteur m’a bien certifié que je pouvais reprendre avec le groupe, ce que j’ai fait ce matin et demain (jeudi). »
La LFP aurait mis son veto à votre participation au match contre Paris. Avez-vous eu peur ?
« Oui. C’est clair. C’est une action où tout peut s’arrêter. On est exposé. On le sait. Mes proches étaient un peu choqués. Mais je n’ai aucune contre-indication. Je me sens bien, moralement aussi. »
Vendredi 24 Mai 2019




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