Économie : Thierno Alassane Sall dévoile les non-dits du Fmi sur le niveau d’insoutenabilité de la dette


Économie : Thierno Alassane Sall dévoile les non-dits du Fmi sur le niveau d’insoutenabilité de la dette
La tardive révélation du Fonds monétaire international (Fmi) sur la dette engage la responsabilité de ladite institution. Celle-ci venant, finalement, d’admettre que la dette du Sénégal est dans une trajectoire insoutenable, après avoir longtemps décerné des quitus au gouvernement, a été pointée du doigt par Thierno Alassane Sall, le leader de la République des Valeurs et les membres de la Cellule économie de ladite formation politique. Ce pour déplorer ce silence coupable du Fmi sur la situation véritable du niveau d’endettement du Sénégal.
 
Ces derniers, dans une note de presse parcourue par Dakaractu, ce lundi, dévoilent la face cachée de l’appréciation faite par le Fmi sur l’état de notre dette publique. Ils ont évoqué un ‘’diagnostic critique’’ de l’état de l’endettement du Sénégal qui appelle, tel que l’a indiqué le Fmi, ‘’des mesures d’austérité budgétaire (hélas trop familières aux goorgorlous) de la part du Président Macky Sall : La forte augmentation de la dette publique ces dernières années exige une stratégie de stabilisation du ratio de la dette sur le Pib (Produit intérieur brut) et de surveiller rigoureusement les risques (de surendettement)’’. Des mentions écrites noir sur blanc à la page 17 du document Fmi, citées par la Cellule économie de la République des Valeurs.
 
Dans la même lancée, l’ancien ministre de l’Energie et ses collaborateurs ont tenu à amener ‘’des révélations supplémentaires sur le contenu de ce document’’ et à présenter ‘’une analyse des enjeux de cette nouvelle position du Fmi vis-à-vis du régime de Macky Sall’’. Pourquoi ce changement soudain, radical et tardif du Fmi qui est censé scruter à la loupe la situation macroéconomique du Sénégal ? Le Conseil d’administration du Fmi a clairement indiqué, dans un communiqué de presse, que le cadre de partenariat avec notre pays «ne permettra pas (au Sénégal) d’accéder aux ressources (financières) du Fmi » (page 1 du document du Fmi) dans les trois prochaines années’’.
 
Le paradoxe relevé sur le niveau d’endettement public 
 
Une précision qui constitue aux yeux de Thierno Alassane Sall et Cie ‘’un aveu cinglant des piètres performances enregistrées par l’économie sous la direction de Macky Sall et du cycle économique difficile qui s’ouvre’’. Ceux-ci, d’évoquer, comme pour le regretter, un document publié en janvier 2020 et révélé par la presse, qui rapporte que le Fmi a baissé radicalement sa notation de la qualité de la dette du Sénégal. À la page 16 dudit document, ladite institution explique que ‘’la nouvelle analyse de soutenabilité de la dette du Sénégal préparée par le Fmi et la Banque mondiale montre que le niveau d’insoutenabilité de la dette est passé de faible à modéré. Le Sénégal a triplé sa dette depuis 2008’’.
 
Aujourd’hui, la République des valeurs reproche au Fmi d’avoir d'avoir masqué la situation réelle de la dette du Sénégal. ‘’Pourquoi le Fmi n'a-t-il pas alerté sur la dette plus tôt ?, s’interrogent Thierno A. Sall et ses camarades. ‘’Outre sa représentation permanente dans notre pays, le FMI y dépêche moult missions pour des revues régulières et la surveillance macroéconomique. Paradoxalement, les experts du Fmi écrivaient, à quelques mois de l’élection présidentielle de 2019 : « le Sénégal présente un risque faible d’insoutenabilité de la dette » (page 12 de la septième revue du précédent programme Fmi) mais d’enchaîner pour couvrir leurs arrières : « bien que le risque d’insoutenabilité de la dette est faible, le Sénégal est aux limites » (page idem). Rappelons que, sur la base de cette évaluation du Fmi et à quelques semaines de l'élection présidentielle de 2019, le gouvernement du Sénégal annonçait avoir reçu plus de 8 000 milliards de F Cfa de promesses de prêt. Tout d’abord il est inadmissible qu’un tel évènement, une ingérence totale dans les affaires intérieures du Sénégal, soit organisé à quelques semaines de la présidentielle. Il y a peu de pays indépendants et souverains où des institutions et pays étrangers peuvent se permettre de prendre de telles libertés. En outre, la baisse de la notation du Fmi risque d’affecter la confiance de beaucoup de ces prêteurs au régime de Macky Sall et d’augmenter le coût de la dette pour le Sénégal.
 
Le Sénégal aux limites de l’endettement
 
Le risque d'une dette hors de contrôle était inscrit dans la boulimie excessive pour l'emprunt de Macky Sall et, surtout, l’usage contreproductif des ressources mobilisées. L'addiction aux éléphants blancs qui ne génèrent ni emplois ni recettes nouvelles a été maintes fois décriée par des Sénégalais. Cela n'a pas empêché les experts du FMI, dont la compétence ne saurait être mise en doute, d’avoir une fascination hypnotique pour les taux de croissance affichés par le gouvernement. Aujourd’hui, le FMI semble sortir de son hypnose. On pouvait attendre mieux de cette auguste Institution ; comme qui dirait too little, too late !’’
 
La République des Valeurs rappelle, d’ailleurs, avoir ((pourtant alerté à plusieurs reprises sur la trajectoire insoutenable de la dette et sur l’ajustement budgétaire. Des alertes qui ont pris, selon M. Sall et Cie, diverses formes, articles de presse, sorties médiatiques, entre autres.
 
 
 
Mardi 25 Février 2020




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