C’est parti pour la plus grande aventure footballistique du monde, la coupe du monde ! Après avoir annoncé la couleur depuis la capitale sénégalaise (articles de presse, reportages et émissions dédiées au mondial 2022), Dakaractu et ses envoyés spéciaux ont pris les airs dans la nuit du mercredi à jeudi, pour une immersion saveur Qatarie. En route pour le « centre » du monde du 18 novembre au 19 décembre, Doha, qui attend impatiemment plus d’un million de fans venant de partout, nous y serons pour vous !
Et comme un clin d'œil du destin, empreint de soutien et d’empathie, une fois l’avion loin du tarmac de l’aéroport international Blaise Diagne de Diass, à 8h00, c’est au Mali, à Bamako, que le vol ET 0908 de la compagnie Ethiopian Airlines a fait un premier crochet d’une heure (10h - 11h) ce jeudi matin. Une escale expresse dans le pays voisin « frère », mais tout de même un passage très symbolique.
Rappelons que nos voisins maliens ont raté la qualification à la coupe du monde 2022 de peu, vaincus lors des éliminatoires par le réalisme implacable des tunisiens qui ont mieux négocié leur double confrontation… Bamako ! La capitale malienne nous a envoyé ses bonnes ondes, portées par les Aigles maliens qui, malgré une non qualification ne manqueront pas de soutenir les mondialistes africains de manière générale.
Bref, l’histoire est en marche et le Sénégal a déjà pris rendez-vous avec son destin qui lui tend les mains (espérons-le) favorablement, chez les Qataris. Toujours est-il qu’avant de s’envoler en direction de la capitale éthiopienne, Addis Abeba, deuxième point d’escale de ce vol digne d’un marathon aérien (plus de 16h dans les airs, compte non tenu des deux heures d’escale), il nous a été permis de constater le côté parfois familial, cosmopolite et extrêmement diversifié des vols. C’est à la fois charmant et un peu déroutant d’entendre autant de langues et autres dialectes fuser de part et d’autre. Un cocktail rehaussé par la fête du ballon rond qui s’annonce chaude dans tous les sens du terme, sous le climat Qatarie.
Bien entendu, c’est la singularité même des aéroports, réputés être naturellement des points de rencontre, de convergence et de chocs culturels, de découvertes mais aussi d’étonnements et souvent d’apprentissage. Parfois même c’est lieu de débrouillardise face à certains imprévus trouvés sur les points d’embarquement…
C’est fou comme le monde est si parfaitement représenté dans un avion. Le sénégalais est tantôt assis à côté d’un indien, dégustant un café servi par une hôtesse de l’air éthiopienne, pour plus tard se retrouver à discuter avec un ghanéen installé pas loin d’une femme d’origine asiatique et de messieurs venant du continent européen. Un véritable melting-pot !
Dans ce vol en direction du Qatar, les Lions forts de leur titre de champions d’Afrique, vont à l’assaut du sacre mondial. Malheureusement ce sera sans Sadio Mané dont le forfait est désormais officiel. Le pays du pétrole ne verra donc pas les folles chevauchées du deuxième meilleur joueur du monde en 2022. Pas de quoi gâcher la fête, au contraire, les Lions devront dignement défendre les couleurs nationales et faire honneur à Sadio Mané. Go Gaïndé !
Revenant à notre vol, il est plaisant de constater que toute sorte de personnes du plus jeune bébé qui pleurait à bord, dans les bras de sa maman (certainement perturbé par ce moyen de transport inhabituel) à la vieille dame de plus de 70 ans qui peinait à suivre le rythme fou de la longue procédure d’embarquement, tout est intéressant à bord !
Tout est sujet à discussion ou du moins sujet d’observation. Il faut dire que dans ce drôle d’appareil qui fend l’air de ses deux ailes métalliques, on est très vite gagné par la curiosité qui, somme toute, est bienveillante. En voyant la grand-mère avoir toutes les peines du monde pour hisser et ranger son bagage dans l’avion, on passe d’un inconnu à un potentiel « petit-fils » qui viendrait naturellement aider sa mamie fébrile et attendrissante.
En route vers le Qatar, des supporters argentins ont déjà commencé à mettre l’ambiance. Tout au long du trajet entre Addis-Abeba et Doha, les chants, applaudissements et sifflements ont retenti au sein de l’avion transformé en gradins de stade. Depuis la zone de transit, un supporter argentin aux allures de Lionel Messi (avec son maillot de la sélection argentine, sa coiffure et ses tatouages) donne le ton. Le monsieur d’une quarantaine d’années environ est accompagné de quelques autres supporters de l'albiceleste, hommes et femmes qui comptent aller soutenir La Pulga, Messi.
En outre, de jeunes supporters sénégalais rencontrés dans le vol sont aussi en plein dans l’événement entre l’envie d’aller encourager les Lions et suivre quelques matches et le rôle de “GP” de circonstance toutes les astuces ont été employées pour s’envoler à Doha. Il s’agit-là d’allier le business au football plaisir.
Il aura fallu lutter contre la fatigue et la lassitude liées à la très longue durée du trajet pour rallier Doha, la terre promise dans la nuit du jeudi au vendredi, vers 1h38 du matin. Acclamations et scènes de liesse sont au rendez-vous dans l’avion au moment où l’appareil survole Qatar, la ville qui brille de mille feux ! Doha vue d’en haut ressemble à un mirage, une ville futuriste sortie d’un film de science-fiction.
La fête devrait être vraiment belle…
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