Déportation de Malick Noël Seck : Forte pression avant libération ?

DAKARACTU.COM  La déportation de Malick Noël Seck à la prison de Tambacounda a révolté ses partisans et amis. Son exfiltration du Camp pénal, où il devait en principe purger une peine de 2 années de prison pour menaces de mort à magistrats, est, selon ses camarades, illégale. Car son appel de cette décision n’est pas encore vidé, ce qui devait en principe le mettre à l’abri d’une telle mesure d’éloignement. Le durcissement des conditions de détention du leader de Convergence socialiste, qu’on éloigne de sa famille, de son fils de 15 mois, et de ses amis et soutiens, serait dû à une volonté d’exacerber le débat, de l’internationaliser, de le politiser à outrance, pour mieux pouvoir, après l’appel à l’union de Me Wade, pouvoir de façon magnanime accéder aux multiples demandes de grâce et de pardon venues opportunément de partout, en libérant dans un deuxième temps Malick Noël Seck. On en profiterait peut-être pour aussi rendre sa liberté à des prisonniers économico-politiques, comme Modibo Diop, dont les libéraux vont bientôt avoir besoin du côté de Colobane. Le scénario a déjà été utilisé lorsqu’on a élargi le journaliste El Malick Seck, en même temps que les destructeurs des journaux 24heures et L’As.
En outre, l’histoire se répète, car l’incarcération de Barthélémy Dias avait connu les mêmes péripéties de déportation en catimini, vers la même destination d’ailleurs, avant de connaître quelques jours plus tard le dénouement que l’on sait. Stratégie du pouvoir ou durcissement du régime envers l’opposition et ses plus grands et bruyants pourfendeurs ? Les semaines qui viennent nous édifieront. Pour l’heure, Barthélémy Dias et Alassane Seck, frère de Malick Noël, sont arrivés à Tamba tard dans la nuit du 12 au 13 novembre pour éviter au leader de Convergence socialiste de se sentir seul.