Dépollution de la baie de Hann : l’ONAS expose les innovations d’un projet phare à Kampala


La dépollution de la baie de Hann a ses versants d’innovations. Parmi ces innovations, il y a entre autres, la gestion des eaux usées industrielles qui a été partagée au 22ème Congrès de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA), qui s’est tenu à Kampala, en Ouganda. 
Cet aspect a fait l’objet d’une communication par Monsieur Abdoulaye Mallo Guèye, Chef du Département Épuration et Développement des sous-produits d’assainissement à l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS).
 
Le Projet a un volet accompagnement des industriels pour la mise en place d’unités de prétraitement. Sans la mise en place de ces unités, les effets recherchés de la dépollution auront des limites. L’installation de ces unités ne se fera pas au détriment de la compétitivité des entreprises. C’est ce qui explique l’approche inclusive, l’implication des industriels dans le processus de recherche de consensus.

Déjà au plan institutionnel, l’arrêté interministériel Principe Pollueurs-Payeurs a été signé. Il définit la formule de calcul de la redevance assainissement industriel, le mode de facturation et de recouvrement.
 
Sur la liste des mesures correctives, le Chef du Département Épuration et Développement des Sous-Produits d’assainissement de l’ONAS, Monsieur Abdoulaye Mallo Guèye a énuméré la révision de la norme NS05061 qui régit les paramètres de rejets dans les milieux récepteurs et le réseau d’égout de l’ONAS.
 
Actuellement sur le terrain, la réalisation des ouvrages est en cours. À Petit-Mbao, le taux d’exécution du chantier de construction de la Station de Traitement des Eaux est à un niveau rassurant (+78%). Cette station sera reliée à un émissaire qui rejette les eaux épurées loin du rivage.
L’infrastructure est aussi une concentration de technologies de dernière génération en cogénération.
 
 « Le choix technologique de bio-digesteur permet d’adresser la problématique de l’efficacité énergétique, de l’économie circulaire et enfin la réduction de l’empreinte carbone », lit-on dans la note qui est transmise.
 
Pour l’histoire, les eaux de cette baie se sont dégradées à cause principalement des rejets de déchets industriels. Cette zone de la frange côtière de Dakar qui s’étend du Port autonome de Dakar jusqu’à Petit Mbao concentre plus de 80 % du tissu industriel de la capitale sénégalaise.
 
Sa dépollution a mobilisé depuis des années, des autorités étatiques, les riverains, les organisations de la société civile, les collectivités territoriales et les partenaires techniques et financiers. Les bailleurs ont accepté l’union sacrée pour sauver l’un des écosystèmes les plus menacés.
 
L’Agence Française de Développement (AFD) a apporté une subvention de 56, 8 %, suivie des Pays-Bas avec 20, 9 % du financement, la China Développement Bank est le troisième contributeur avec 10, 0 %, l’Union Européenne est à 9, 7 % en termes de contribution, l’État du Sénégal a pris en charge diverses dépenses et l’IEC hors impenses à hauteur de 2, 6 %. 
 
 
Lundi 24 Février 2025
Dakaractu



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