Dans les coulisses de la 66ème réunion extraordinaire du Comité des Ministres de l’ASECNA.


Le comité des ministres de l’ASECNA a tenu sa réunion extraordinaire le 14 septembre 2020 en vue de désigner le Directeur Général de l’Agence pour un mandat de quatre (04) ans allant du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2024. A l’issue de cette session extraordinaire, les ministres chargés de l’aviation civile des dix-huit (18) états membres ont désigné à ce prestigieux poste Monsieur Mohamed MOUSSA candidat du Niger, Directeur Général sortant, pour son bilan du 1er mandat, jugé très satisfaisant.
 
Les coulisses de cette réunion extraordinaire du comité des ministres de l’ASECNA, animés par certains cadres de l’aviation civile, bruissaient de sujets portant sur le mode de désignation du Directeur Général de l’ASECNA.
 
Les problématiques entendues ça et là ont porté sur les deux principaux points suivants :
1-    l’alternance du poste de Directeur Général entre les différentes zones géographiques, à savoir, Afrique de l’Ouest, Afrique centrale, l'Europe, la Mauritanie et Océan indien. Ces considérations malheureuses oublient que l'Agence n'est pas la somme des zones qui la composent, mais une seule et unique zone économique plus large et plus ancienne.
2-    la désignation tournante et de manière systématique du poste de Directeur Général de l’Agence entre les états membres.
Face à ces soubresauts d’un genre nouveau, plusieurs questions se posent avec acuité face à de telles réflexions :
1-    pour une institution technique comme l’ASECNA, est-il opportun de systématiser une alternance entre sous-région géographiques au détriment de la compétence ?
2-    faut-il donc suivre la logique de ces cadres pour une désignation tournante du Directeur Général de l’Agence comme c’est le cas pour la présidence du comité des ministres de l’Agence qui a une périodicité annuelle ?
3-    n’est-il pas plus pertinent de prioriser les compétences des candidats au lieu de recourir à la géopolitique systémique ?
En réponse à ces interrogations, il est clair et indéniable que l’ASECNA qui relève d’un domaine technologique assez pointu ne doit pas faire l’objet de marchandage diplômatico-politique quant à la désignation de son premier manager. En effet, tout comme certaines institutions spécialisées des Nations-Unies, les compétences des postulants doivent être privilégiées avant toutes autres considérations.
 
Les questions géopolitiques peuvent se jouer dans la globalité de la gestion de l’Agence, sur d’autres volets moins risqués que la désignation du top manager.
L’évocation de ces sujets au moment même de la désignation d’un nouveau Directeur Général est inopportune et laisse transparaitre une fébrilité de certains cadres.
Heureusement que la sagesse des ministres, qui est à saluer, a prévalu surtout que les mêmes sujets qui sont plus polémiques que rassembleurs, avaient déjà fait l’objet de discussions sans avoir prospéré lors des réunions antérieures du comité des ministres de l’Agence.
 
A l'issue du vote, le candidat du Niger, Monsieur Mohamed Moussa a été élu au premier tour avec 10 voix sur 18.
Les trois(03) autres challengers à savoir, le candidat du Cameroun Monsieur Zoa Etoundi Englebert a obtenu 03 voix, celui de la Mauritanie Monsieur Hassena Ould Ely a obtenu 03 voix et enfin le candidat de la RCA Monsieur Jousso Théodore a obtenu 02 voix sur 18.
Mardi 22 Septembre 2020
Dakar actu




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