Après 18 samedis de descente des « Gilets jaunes » sur Paris et dans les grandes villes de France, qui a coïncidé avec la fin du plus long « débat national » sur leurs préoccupations, le peuple Français vit un tournant décisif de son système politique et de la politique économique et sociale en vigueur depuis la crise de 2008.
Ces « Gilets jaunes » sont constitués des couches populaires, des salariés et des couches moyennes qui sont les principales victimes de cette politique économique et sociale ayant entraîné 9 millions de pauvres et plus de 8% de chômage, et une accentuation de l’exclusion sociale et territoriale, rendue insupportable par la politique fiscale et énergétique des différents gouvernements de droite et de gauche qui se sont succédé.
Leur « colère sociale » est alimentée par un sentiment largement partagé, que la souveraineté sur leur destin est confisquée par une caste de bureaucrates et de technocrates auxquels leurs propres élus sont soumis, pour piétiner leurs aspirations afin de satisfaire les intérêts du grand capital.
D’où la crise économique et sociale s’est doublée d’une crise de la Démocratie représentative pour créer une situation où le peuple ne « veut plus continuer à vivre comme avant », tandis que le gouvernement veut maintenir le cap de sa politique comme au paravent.
D’où la stratégie du pouvoir d’essouffler le mouvement des « Gilets jaunes », et de le discréditer en laissant s’installer la violence dans le sillage de leurs manifestations.
Mais rien n’y fit.
Malgré les violences fortement médiatisées, la majorité des Français soutient encore la lutte des « Gilets jaunes », à la fin du « débat national » que le pouvoir avait organisé dans le but d’y mettre fin.
Le gouvernement Français, à la fin de son « débat national » est resté confronté aux mêmes exigences qui ont fait déclencher la lutte des « Gilets jaunes », que sont : la « défense du pouvoir d’achat », une fiscalité plus juste avec le rétablissement de l’ISF, le « Référendum d’initiative citoyenne » (le RIC).
Pis encore pour le gouvernement, les exigences de la « transition écologique » qui étaient en filigrane dans les revendications des « Gilets jaunes » avec leur rejet de la taxe sur le carburant, sont devenues parmi les revendications prioritaires du peuple Français, qui a déclenché un vaste mouvement de populaire, qui refuse, en écho avec eux, qu’elle soit financée au détriment de leur pouvoir d’achat.
Autant d’exigences qui rendent de plus en plus insoutenable la volonté manifeste du pouvoir de « gouverner avec ses politiques » comme au paravent.
Son option pour le « pourrissement » et le « discrédit » ayant échoué pour avoir atteint leurs limites sociales, le gouvernement profite de l’émotion suscitée par les violences du 18èmeSamedi pour décider, malgré la « Loi anti casseur » déjà en vigueur, d’une plus forte répression des manifestations des « Gilets jaunes » lors du 19ème Samedi à venir, avec le recours de l’Armée pour contribuer au maintien d’ordre dans les grandes villes, et d’une interdiction de manifestations dans des zones déterminées.
Les dérives autoritaristes du gouvernement Français dès le début de la crise des « Gilets », s’installent ainsi dangereusement, mettant ce pays en « Etat de siège » non déclaré, jetant de cette manière, dans les poubelles de l’Histoire, les « oripeaux de république démocratique » dont la France se pavait jusque- là.
Le silence assourdissant des organisations européennes de Défense de la Démocratie et des Libertés est significatif de leur prise de position manifestement partisane, et indéfendable, lorsqu’elles ne cessent de mettre en exergue, en instrumentalisant leurs démembrements locaux, de telles dérives dans les pays d’Afrique, pour fonder leurs menaces de sanctions contre nos gouvernants.
Les républicains et démocrates africains devraient donc mettre fin à la politique de ces organisations basée sur le principe « vérité en de ça des pyrennées, mensonge au-delà » !
Le Pouvoir d’achat, la justice fiscale, l’écologie et le RIC, sont aujourd’hui au cœur des contradictions de classe en France, et créent les conditions de jonction du mouvement des « Gilets jaunes », du mouvement syndical, et du mouvement écologique, face à la bureaucratie et à la technocratie, qui ont pris en otage les élus du peuple Français, en vidant le suffrage universel de tout son contenu démocratique historique.
Le peuple Français ne veut plus d’un système où ses élus échappent à son contrôle durant tout le temps de leurs mandats, pour mener une politique aux antipodes de leurs aspirations.
C’est pour éviter un tel dilemme, que le peuple des Etats Unis a mis en place un système politique où le pouvoir législatif est renouvelé à mi- mandat de celui du Président de la République, qui ne peut gouverner que s’il dispose de la majorité au Parlement.
Ce faisant, le peuple américain s’est ménagé ainsi le pouvoir d’imposer sa volonté au Président de la République, en lui retirant sa majorité au cours de son mandat, sans pour autant le renverser.
Mais cela n’a pas empêché que les élus du peuple américain ne soient pas pris en otage par la bureaucratie et la technocratie à travers divers lobbies qui financent leurs campagnes électorales, où même leur train de vie.
De sorte que le RIC reste la seule arme qui permet efficacement au peuple d’exercer un contrôle efficace sur ces élus.
C’est l’étape de la transformation de la «Démocratie représentative», en «Démocratie représentative et citoyenne», qui est en gestation dans la crise du système politique et économique en France, qui est révélée au grand jour par l’ampleur, la vigueur et la durée de la lutte des « Gilets jaunes ».
C’est cette transformation qui est au cœur des révolutions démocratiques du XXIème siècle qui est à l’œuvre dans tous les pays du monde.
Prendre conscience de son inévitabilité et s’y mettre dès maintenant, est le devoir de tout républicain et démocrate du XXIème siècle.
Ibrahima SENE PIT/SENEGAL
Dakar le 21 mars 2019
Ces « Gilets jaunes » sont constitués des couches populaires, des salariés et des couches moyennes qui sont les principales victimes de cette politique économique et sociale ayant entraîné 9 millions de pauvres et plus de 8% de chômage, et une accentuation de l’exclusion sociale et territoriale, rendue insupportable par la politique fiscale et énergétique des différents gouvernements de droite et de gauche qui se sont succédé.
Leur « colère sociale » est alimentée par un sentiment largement partagé, que la souveraineté sur leur destin est confisquée par une caste de bureaucrates et de technocrates auxquels leurs propres élus sont soumis, pour piétiner leurs aspirations afin de satisfaire les intérêts du grand capital.
D’où la crise économique et sociale s’est doublée d’une crise de la Démocratie représentative pour créer une situation où le peuple ne « veut plus continuer à vivre comme avant », tandis que le gouvernement veut maintenir le cap de sa politique comme au paravent.
D’où la stratégie du pouvoir d’essouffler le mouvement des « Gilets jaunes », et de le discréditer en laissant s’installer la violence dans le sillage de leurs manifestations.
Mais rien n’y fit.
Malgré les violences fortement médiatisées, la majorité des Français soutient encore la lutte des « Gilets jaunes », à la fin du « débat national » que le pouvoir avait organisé dans le but d’y mettre fin.
Le gouvernement Français, à la fin de son « débat national » est resté confronté aux mêmes exigences qui ont fait déclencher la lutte des « Gilets jaunes », que sont : la « défense du pouvoir d’achat », une fiscalité plus juste avec le rétablissement de l’ISF, le « Référendum d’initiative citoyenne » (le RIC).
Pis encore pour le gouvernement, les exigences de la « transition écologique » qui étaient en filigrane dans les revendications des « Gilets jaunes » avec leur rejet de la taxe sur le carburant, sont devenues parmi les revendications prioritaires du peuple Français, qui a déclenché un vaste mouvement de populaire, qui refuse, en écho avec eux, qu’elle soit financée au détriment de leur pouvoir d’achat.
Autant d’exigences qui rendent de plus en plus insoutenable la volonté manifeste du pouvoir de « gouverner avec ses politiques » comme au paravent.
Son option pour le « pourrissement » et le « discrédit » ayant échoué pour avoir atteint leurs limites sociales, le gouvernement profite de l’émotion suscitée par les violences du 18èmeSamedi pour décider, malgré la « Loi anti casseur » déjà en vigueur, d’une plus forte répression des manifestations des « Gilets jaunes » lors du 19ème Samedi à venir, avec le recours de l’Armée pour contribuer au maintien d’ordre dans les grandes villes, et d’une interdiction de manifestations dans des zones déterminées.
Les dérives autoritaristes du gouvernement Français dès le début de la crise des « Gilets », s’installent ainsi dangereusement, mettant ce pays en « Etat de siège » non déclaré, jetant de cette manière, dans les poubelles de l’Histoire, les « oripeaux de république démocratique » dont la France se pavait jusque- là.
Le silence assourdissant des organisations européennes de Défense de la Démocratie et des Libertés est significatif de leur prise de position manifestement partisane, et indéfendable, lorsqu’elles ne cessent de mettre en exergue, en instrumentalisant leurs démembrements locaux, de telles dérives dans les pays d’Afrique, pour fonder leurs menaces de sanctions contre nos gouvernants.
Les républicains et démocrates africains devraient donc mettre fin à la politique de ces organisations basée sur le principe « vérité en de ça des pyrennées, mensonge au-delà » !
Le Pouvoir d’achat, la justice fiscale, l’écologie et le RIC, sont aujourd’hui au cœur des contradictions de classe en France, et créent les conditions de jonction du mouvement des « Gilets jaunes », du mouvement syndical, et du mouvement écologique, face à la bureaucratie et à la technocratie, qui ont pris en otage les élus du peuple Français, en vidant le suffrage universel de tout son contenu démocratique historique.
Le peuple Français ne veut plus d’un système où ses élus échappent à son contrôle durant tout le temps de leurs mandats, pour mener une politique aux antipodes de leurs aspirations.
C’est pour éviter un tel dilemme, que le peuple des Etats Unis a mis en place un système politique où le pouvoir législatif est renouvelé à mi- mandat de celui du Président de la République, qui ne peut gouverner que s’il dispose de la majorité au Parlement.
Ce faisant, le peuple américain s’est ménagé ainsi le pouvoir d’imposer sa volonté au Président de la République, en lui retirant sa majorité au cours de son mandat, sans pour autant le renverser.
Mais cela n’a pas empêché que les élus du peuple américain ne soient pas pris en otage par la bureaucratie et la technocratie à travers divers lobbies qui financent leurs campagnes électorales, où même leur train de vie.
De sorte que le RIC reste la seule arme qui permet efficacement au peuple d’exercer un contrôle efficace sur ces élus.
C’est l’étape de la transformation de la «Démocratie représentative», en «Démocratie représentative et citoyenne», qui est en gestation dans la crise du système politique et économique en France, qui est révélée au grand jour par l’ampleur, la vigueur et la durée de la lutte des « Gilets jaunes ».
C’est cette transformation qui est au cœur des révolutions démocratiques du XXIème siècle qui est à l’œuvre dans tous les pays du monde.
Prendre conscience de son inévitabilité et s’y mettre dès maintenant, est le devoir de tout républicain et démocrate du XXIème siècle.
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