Criminalité faunique : 3 présumés trafiquants de peaux de léopard arrêtés à Tamba, les méthodes cruelles de piégeage des fauves.


Trois personnes ont encore été arrêtées à Tamba dans le cadre de la lutte contre la criminalité faunique le samedi 12 juin 2021 dernier. Ils détenaient par devers eux, des peaux de léopard. Une opération qui porte la marque du Service régional des Parcs Nationaux de Tambacounda, du Commissariat Central de Kédougou avec l'appui du projet Eagle Sénégal. 

 

Les trois (3) présumés trafiquants de peaux de léopard ont été interpellés dans un restaurant de la place en flagrant délit de détention, de circulation et de tentative de commercialisation de deux (2) peaux de léopard. Il s’agit d’une espèce de faune intégralement protégée au Sénégal, notamment par l’article L32 du Code de la Chasse et de la Protection de la Faune ainsi que par la Convention de Washington aussi nommée “CITES” qui réglemente le commerce international d’espèces protégées et que le Sénégal a ratifiée et se doit de faire appliquer sur l’ensemble du territoire national. La saisie de ces deux (2) nouvelles peaux portent à dix (10), le nombre de peaux de léopard saisies dans le Sénégal Oriental ces cinq (5) derniers mois,  informe un communiqué de presse.

 

Un constat d’autant plus alarmant que la survie de cette espèce est fragile au Sénégal et dans toute la sous-région,  fait savoir Eagle Sénégal, qui constate que si le rythme de commercialisation des trophées de grands félins comme le léopard a augmenté ces deux dernières années au Sénégal comme dans la sous-région, le modus operandi de prélèvement illégaux des léopards en milieu naturel semble  aussi avoir évolué.

 

De cruelles méthodes de piégeage et d’empoisonnement de grands fauves

 

En effet, lit-on sur le document, d'après les investigations et les aveux des interpellés, les braconniers utilisent des moyens plus discrets et plus silencieux que les armes à feu, pour ne pas attirer l'attention des patrouilles anti-braconnage du ministère de l'Environnement ou des villageois. 

 

Ces méthodes consisteraient entre autres à empoisonner les léopards et les lions avec des substances chimiques mortelles utilisées en agriculture, dissimulées dans de la viande de bœuf mise à disposition des grands fauves. Ce qui les incite à détourner leur chasse naturelle vers des animaux domestiques par la suite.  

 

La viande serait aussi déposée dans des pièges refermables, dans lesquels ils se font prendre par le cou ou une patte et meurent ensuite progressivement de déshydratation et de faim, ou pire, une fois rendus faibles, sous les coups de bâton des braconniers. Ces méthodes cruelles sont illégales, car il s'agit de piégeage d'espèces protégées. Une pratique d'un autre âge, indigne de notre beau Sénégal. 

Mardi 15 Juin 2021




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