Cour suprême : Les juges planchent sur le rabat d’arrêt de Khalifa Sall et Cie


Les juges des chambres réunies de la Cour suprême se penchent, ce mardi 16 juillet 2019 sur le rabat d’arrêt introduit par les avocats de Khalifa Ababacar Sall. C’est donc, le dernier espoir pour l’ex-maire de Dakar révoqué par un décret signé par le président Macky Sall. 
Me Ousseynou Fall et ses confrères de la défense sont convaincus que l’arrêt rendu par la Chambre criminelle n’est pas conforme à la loi. Khalifa Sall, à travers ce recours, entend invalider la condamnation ferme dont il fait l’objet.
 
Pour ce faire, il s’était pourvu en Cassation, après avoir été condamné à 5 ans de prison par la Cour d’appel de Dakar pour escroquerie aux deniers publics de 1 milliard 800 millions de nos francs de la Caisse d’avance de la Ville de Dakar. Un pourvoi qui s’est soldé par un rejet, dès lors que les juges avaient débouté Khalifa Sall de sa requête. Voilà ce qui a poussé les avocats du prédécesseur de Soham Wardini à déposer un rabat d’arrêt pour que le droit soit dit dans toute sa rigueur. Et si les conseils du sieur Sall sont, ce matin, à la Cour suprême, c’est juste pour plaider le rabat d’arrêt formé contre la confirmation de la condamnation de l’ex-maire et cie. Lesdites chambres réunies ont également à examiner le recours de la ville de Dakar et de Yaya Bodian.
 
‘’Quelle que soit la façon dont il sera réhabilité, son innocence va éclater’’
 
Avocat de la défense, Me Khoureychi Ba dans sa plaidoirie, a relevé que toute cette affaire porte l’empreinte d’une cabale. Quelle que soit la façon dont il sera réhabilité, son innocence va éclater. Vous êtes au sommet de la pyramide, dans un tour d’ivoire. Vous pouvez ne pas savoir tout dans cette affaire. Quand votre office sera terminé, on aura l’occasion pour la postérité, de coucher tout cela sur un papier pour que les gens puissent le consommer. Notre justice rend des jugements, des arrêts’’, a plaidé M. Ba. Il a aussi signalé que Khalifa Sall a été écrabouillé par la machine judiciaire, politique.
 
Quant à Me Borso Pouye elle a voulu articuler ses propos autour d’un seul moyen. ‘’Il s’agit de l’irrégularité de la composition de la cour qui a rendu l’arrêt de confirmation. La composition d’une chambre est la première étape de quelque procédure que ce soit, en l’espèce, celle-ci a siégé avec 6 membres. Cela résulte même du plumitif d’audience’’. Elle a plaidé le rabat de l’arrêt rendu le 3 janvier 2019 par la chambre criminelle.  
Mardi 16 Juillet 2019




Dans la même rubrique :