Contentieux foncier : Djilakh désavoue le projet de Babacar Ngom et met en garde contre toute tentative du « diviser pour mieux régner. »

Loin de connaître son épilogue, le litige foncier opposant l’homme d’affaires Babacar Ngom et la population de Djilakh ( dans la commune de Sindia) a apparemment pris d’autres tournures. Après les scènes de violences notées la semaine dernière, le collectif pour La Défense des intérêts de Djilakh a tenu un point de presse pour dénoncer la démarche du patron de la SEDIMA consistant à déstabiliser la cohésion sociale.


« Babacar Ngom est en train de saper la cohésion sociale dans le village. Le problème qui se pose est que ces terres en question appartiennent à la portion de Djilakh dans la commune de Sindia. Babacar Ngom utilise la stratégie du diviser pour mieux régner. Nous allons faire face car, notre population ne se laissera pas entraîner dans ce manège », a soutenu le collectif.

 

Le collectif rappelle toutefois que les terres dont il s’agit appartiennent intégralement au village de Djilakh. Le collectif pour La Défense des intérêts de Djilakh rappelle que leur village n’est pas pour la violence et invite les autorités à ne pas se limiter à des arrêts préfectoraux. La responsabilité administrative doit être de mise.

 

Concernant le projet de la SEDIMA, le collectif estime que la priorité pour les Djilakhois est d’abord d’établir la réalité sur ce qu’il considère comme une escroquerie foncière. Le nombre d’hectares a influé sur les terres des paysans. Est-ce que l’État doit se permettre de donner des terres appartenant au domaine national. Ces terres détenues par la SEDIMA sont illégales. Nous voulons qu’on nous rétablisse dans nos droits et qu'on  restaure nos terres », considère le collectif ajoutant que les populations n’ont pas besoin d’un prédateur foncier. 

 

Le projet de Babacar Ngom ne profite pas au village de Djilakh

 

Le collectif veut simplement que le titre foncier décerné à Babacar Ngom lui soit retiré car ne prenant pas en compte les intérêts de la polulation de Djilakh parce que, selon Mamadou Diouf, membre du collectif, « le projet de Babacar Ngom ne vaut pas 300 ha. Les intentions de Babacar Ngom ne sont pas bonnes et sont en déphasage avec les intérêts des populations. La population de Djilakh n’a ni adopté, ni cautionné le projet de Babacar Ngom. »

 

Aussi, le site en question était bien utilisé car le village avait entrepris des activités agricoles et pastorales. « Ces gens qui disent que c’était inoccupé ont tort. Ces 300 ha étaient bien utiles au village de Djilakh parce qu’il y avait des activités agricoles et de pâturage », renseigne le collectif.

Vendredi 7 Mai 2021




Dans la même rubrique :