Commentaire de l’adresse à la nation d’Abdoulaye Wade (Par Cheikh Yérim Seck)


Commentaire de l’adresse à la nation d’Abdoulaye Wade (Par Cheikh Yérim Seck)
DAKARACTU.COM  L’exercice annuel de tous les présidents du monde, en ce jour de l’an, a été pour le nôtre quelque peu fastidieux et à lire pour lui et à écouter pour nous. 1 heure et 18 minutes d’un pensum démobilisant et ennuyeux ont eu raison des derniers doutes que les populations avaient encore concernant l’éventuelle candidature de Wade à la prochaine élection présidentielle de 2012. D’abord ce retard inacceptable au niveau de notre République qui, en 51 ans de tradition oratoire présidentielle, a été porteur de toutes sortes d’interrogations, notamment après l’incident de la VDN qui avait vu Abdoulaye Wade perdre subitement sa voix et se faire transmettre ses propos par un autre à la foule médusée et déjà inquiète. Ce n’était là que les prémisses de cette insupportable soirée de réveillon, où tous les téléspectateurs attendaient que le président de la République prenne la mesure de leurs angoisses nées de la violence qui a secoué le pays ces dernières semaines, de leurs difficultés à vivre les derniers développements d’une crise qui se pointe vraiment à l’horizon, et surtout qu’il les éclaire sur sa volonté de briguer un dernier mandat quel que soit l’avis du Conseil constitutionnel.
Première surprise, Wade est fatigué, maquillé, que dis-je, ravalé du visage, poudré et enduit de fond de teint qui rendait sa mise encore plus triste à voir. Après le rattrapage des vœux aux familles des militaires tombés en Casamance, pour faire oublier la funeste et maladroite minute de silence réservée à un agresseur de bâtiment municipal armé de machettes, mort sous les balles dit-on de celui qu’il attaquait, on a senti maître qui s’emmêlait les feuilles et son prompteur, visiblement fatigué, fatigue visible alimentant encore plus les supputations des Sénégalais quant au retard de cette allocution, qu’il n’arrivait pas à effacer de l’écran. Puis Wade est parti sur ses vœux, et son bilan mêlés, dans une litanie de béton et de goudron. C’est à ce moment-là qu’on s’est rendu compte qu’il était difficile d’écouter quelqu’un en se demandant en même temps quand est-ce qu’il allait tomber. Faire des vœux à la nation, ce n’est pas faire le bilan de ses actions, fussent-elles visibles et appréciées. Nicolas Sarkozy a fait 8 minutes de discours, Alassane Ouattara en a fait 15, notre cher président en a fait 78 en ne disant pas l’essentiel que les Sénégalais attendaient. Nous avons subi la liste fastidieuse des réalisations, lue difficilement, ajoutée à une autre liste de projets encore futuristes qui firent sourire encore lorsqu’on pensa au train à grande vitesse ou au tramway de l’an passé. Wade nous a fait un discours du 3 Avril. Et les gens que nous observions pendant cette allocution se dissipaient au fur et à mesure que leur attention s’échappait. Il est dommage qu’un chef d’Etat inspire l’ennui et la compassion. Il suscite pitié quant à son entêtement à se présenter coûte que coûte, et rage aussi à l’endroit de eux qui le poussent à aller contre le temps qui lui reste et qu’il serait inspiré de passer à jouir de son histoire qu’il a eue grande et utile pour son pays. Et à la fin de cette comédie mal montée en plus par les services de communication de la présidence, nous avons retrouvé le Wade vindicatif, partisan et sectaire, qui fit des rodomontades à l’endroit de la société civile et de ses adversaires, les traitant d’égarés qui vont de palace en palace européen, en rêvant de chaos pour leur pays. Pas un mot sur la violence de ses partisans, les plus proches semble-t-il cités dans cette agression de la mairie de Mermoz Sacré-coeur, pas un mot sur sa candidature controversée et pas un mot surtout sur la nécessaire paix civile que l’entêtement de son parti à le représenter est en train de menacer.
Il y a une image qui vient à l’esprit après cette mascarade de la VDN et cette comédie du pouvoir médiatique qui attire sur notre président des sentiments frisant la désolation. Celle d’une machine qui cale. Net. En fait, on a l’impression que la mécanique s’est grippée. Techniquement et irrémédiablement.
Dimanche 1 Janvier 2012



Du plus récent au plus ancien | Du plus ancien au plus récent

21.Posté par NDEYRAMA le 02/01/2012 07:06
Vraiment cela me fait de la peine de voir la haine reservee au President Wade. Cela est plus grave encore quand cela vient de journalistes alimentaires a la recherche de primes, qui deverseent une haine sans fondement sur un homme qui leur a honore dans le passe et qu'il continu de le raconter comme un griot.
Ce jeune journaliste devrait rentrer dans le fond du discours de Wade pour nous presenter des contradictions ou autres quie de nous presenter ces attaques personneles.
ON NE CHOISIT PAS D'ETRE VIEUX, MAIS ON PEUT CHOISIR D'ETRE MEDIOCRE.

22.Posté par NDEYRAMA le 02/01/2012 07:09
Cela est tres malhonete de choisir les interventions des internautes.
Peut etre que c'est mieux que nous boycotons ton site.
soit honnete et equitable ,tu es deja accuse de chassuer de prime, alors respecte au moins nos interventions et postes les . nous nous gardons d'insulter ou meme d'etre vulgaire de grace soit equitable

23.Posté par sen le 02/01/2012 10:00
MAISON TF ANGLE THIAROYE AZUR A VENDRE 77 635 72 54

24.Posté par LARY DIOP le 03/01/2012 00:35
Commentaire de piétre qualité. Tu nous a servis une superposition de diatribes dénouées de sens et d'objectivité mais pas un commentaire ou une analyse de discours digne de ce nom.

25.Posté par doudoubi le 03/01/2012 01:11
Abdoulaye Wade il faut battre en retraite aujourd'hui avant qu'il ne soit trop tard.Aucune armée, aucune police ...aucun Etat fut il pharaonique ne peut arrêter un Peuple.Les fidèles que tu crois ne sont pas forcément avec toi et c'est malheureux qu'à ton âge que ton écervelé de fils (Karim le têtu que le peuple vomit )
laisse son Président de pére finir comme cela dans cette sale boue.

1 2


Dans la même rubrique :